En 2019, j’ai commencé à marcher pour le climat. Je suis partie à la rencontre d’autres jeunes qui avaient fait le même constat : nous sommes de plus en plus inquiet·es de la situation dans laquelle nous plongent les systèmes actuels, dévastateurs pour la planète mais aussi au niveau personnel.
Agir plutôt que subir
Lors des Assises du mouvement abertzale du Pays Basque Nord le 27 janvier 2024, les ateliers consacrés à la jeunesse ont relevé que le contexte global incertain génère un sentiment d’impuissance. La jeunesse est touchée de plein fouet par la situation, les défis inédits qui se posent à nous et avec lesquels nous devons composer. Ces moments m’ont permis de me rendre compte de la dimension collective, politique et sociétale de la reprise en main nécessaire des conditions de nos vies pour agir plutôt que subir. Les questions climatiques et l’éco-anxiété sont des termes qui sont revenus plusieurs fois dans les discussions au sein du mouvement Xuti Gazte! ; sentiment d’autant plus fort lorsqu’on constate le décalage entre ce qui doit être fait au regard de l’envergure des problèmes actuels et le manque d’action et de volontarisme de la part des responsables politiques face à l’urgence climatique.
Cette inertie politique est doublée par une stigmatisation de la jeunesse. M’engager et me rapprocher de gens, de jeunes qui ont les mêmes ambitions notamment, correspondait à trouver la résonance politique avec l’envie de faire et non pas d’attendre. C’est chez Bizi! que j’ai trouvé ces ressources, avec la démarche sincère de partager des clés de lecture adéquates pour prendre des décisions à la hauteur des enjeux et ainsi mettre en oeuvre les actions permettant de (re)penser et (re)panser notre territoire.
Monter en compétences
Pour passer à l’action au bon niveau et s’appuyer sur la richesse d’initiatives présentes en Iparralde, il nous faut continuellement monter en compétences pour agir. Nous attendons de nos élu·es qui nous représentent qu’ils se forment, quel que soit leur âge.
« Nous attendons de nos élu·es qui nous représentent qu’ils se forment, quel que soit leur âge. »
L’Association des maires ruraux de France mentionne également cette nécessité (1) : « Il est essentiel de renforcer l’existant, mutualiser les moyens, s’inspirer des bonnes pratiques et développer la formation des élus et des agents ». La formation est un enjeu majeur pour se saisir des leviers de passage à l’action et une première étape incontournable. C’est aussi le premier conseil donné par les élu·es locaux pour engager et réussir la métamorphose écologique de sa collectivité (2) : « la première clé de réussite d’une politique de transition environnementale est la formation et la sensibilisation de tous les acteurs : élus, agents publics ». Si ce n’est pas encore une évidence pour tous·tes de continuer à se former, je suis convaincue que c’est dans l’intérêt de tous·tes, et plus encore des jeunes générations.
(1) Grand Atelier des Maires Ruraux de France pour la Transition Écologique, Association des maires ruraux de France (AMRF), rapport de juillet 2023.
(2) Engager et réussir la transition environnementale de sa collectivité Rapport sénatorial d’information n° 87 (2023-2024)