Dans les coulisses de notre épargne solidaire

5 000 actionnaires mis sous cloche.

Débutons par un rappel de la raison d’être de Herrikoa et Herkide. Depuis près de 45 ans, la première recueille des fonds auprès d’épargnant. es motivé.es par la création d’emplois en Pays Basque nord. Quand, depuis 2013, la seconde dirige et gère ces fonds engagés dans les PME du territoire pour contribuer à leur création, transmission ou développement.

Sur son site internet, Herrikoa présente sa ligne de conduite. S’adressant à une entreprise potentiellement candidate à son aide, elle écrit : « Nous vous apportons les capitaux qu’il vous faut (…) sans jamais nous substituer à votre rôle de dirigeant. Vous demeurez l’unique décideur ». Figure marquante de la première génération des coopératives d’Iparralde, Jean-Roch Guiresse témoigne de ce positionnement originel : « La doctrine de toujours, c’est que Herrikoa ne s’implique pas dans la gestion des entreprises qu’elle soutient et accompagne« .

Aussi, et compte tenu de leur proximité familiale ou personnelle avec Patxi Bergara, on se serait attendu à ce que son père Txistu Bergara et Timothée Acheritogaray, représentants de Herrikoa-Herkide (et de Sokoa), redoublent d’attention pour se conformer à pareil principe dans le conflit de Enargia. Or, il est un fait : les deux hommes y ont pris une part active, sans retenue ou modération. Enclenchée à leur initiative, l’assignation en référé auprès du tribunal de commerce illustre à elle seule leur implication partisane. Plus contestable encore : malgré la gravité de la procédure, Txistu Bergara et Timothée Acheritogaray n’ont pas jugé utile d’en informer en amont et/ou de consulter les six associés de Herkide pas plus que les quatorze membres du conseil de surveillance de Herrikoa.

Herrikoa et Herkide, structuration et gouvernance.

Une information tronquée pour les associés de Herkide

Les associés de Herkide ont bien été réunis… mais le 6 mars, soit la veille de l’audience en référé. Une convocation exceptionnelle car si l’on excepte l’AG annuelle (obligatoire), il n’y a pas d’autres réunions chez Herkide dans le courant de l’année. Lors de la réunion du 6 mars donc, Txistu Bergara et Timothée Achéritogaray « ont souhaité nous informer de la situation à Enargia, de l’assignation en référé et de l’audience du lendemain », relate Francis Carricart, représentant l’association Hemen. « Il s’est agi aussi pour eux de souligner que sans Patxi, Enargia ne pouvait être convenablement gérée », car « les administrateurs majoritaires dans le conflit sont des associations qui n’ont pas l’expertise et la connaissance du milieu des entreprises« , retrace le même associé évoquant ici les raisons présentées pour justifier de la saisine du tribunal de commerce.

Un autre participant de la rencontre, Peitto Duhalde, gérant de la coopérative Loreki, analyse ces arguments : « C’est la distance entre le monde économique classique et une société coopérative d’intérêt collectif avec son approche différente et des décisions qui peuvent donc être incomprises. Ce qu’ils nous ont expliqué, c’est qu’il y a un grand fossé à Enargia entre ces deux mondes. C’est leur représentation ». On le ressent bien, les deux associés évoquent la réunion du 6 mars d’un ton neutre, ne laissant entrevoir ni désaccord ni éventuelle réprobation après avoir été pourtant placés au pied du mur de l’audience du lendemain. Et pour cause… Durant tout le temps de la rencontre, Txistu Bergara et Timothée Acheritogaray ont omis de leur signaler que Herkide figure parmi les requérant.es.

Du côté du conseil de surveillance de Herrikoa

Pas de réunion chez Herrikoa mais l’envoi aux membres de son Conseil de surveillance d’une note signée de Timothée Acheritogaray, au titre de « gérant« . Ladite note donne une seule version des événements, celle des trois administrateurs mis en minorité lors du vote de révocation de Patxi Bergara, et prend, sans nuance, fait et cause pour celui-ci. Timothée Acheritogaray écrit : « Un changement de gouvernance de la société doit donc être rapidement soumis à l’assemblée générale de la société dans l’intérêt de celle-ci et afin d’assurer la pérennité de la société. Ainsi, avec d’autres sociétaires représentant 32% du capital, j’ai pu demander au nom et pour le compte de Herrikoa la désignation d’un mandataire ad hoc recevant pour mission de convoquer une AG de la société Enargia (…)« .

Joseph ‘Txistu’ Bergara, acteur historique de l’économie locale, actuel président de Sokoa et d’Herkide

Observons en quels termes choisis est évoquée la demande de désignation d’un mandataire. Leur auteur occulte totalement de préciser qu’il s’agit d’une procédure enclenchée devant le Tribunal de commerce. Autre constatation, sur la date d’envoi du document, le 27 février. L’assignation était déjà déposée et son audience fixée…

Quelle que soit notre appréciation sur cette façon de procéder et/ou ce qu’elle laisserait entrevoir du niveau de considération dans lequel sont tenus les membres du Conseil de surveillance de Herrikoa, il est une réalité : rien n’obligeait leur gérance à les consulter sur la situation chez Enargia. En effet, à notre question sur sa perception de la communication du 27 février, Xavier Pierre, membre du Conseil de surveillance, nous répond : « Ce qui se passe est inhérent au fonctionnement de Herrikoa aujourd’hui. Sa gouvernance est assurée par Herkide et un gérant qui n’ont pas à rendre compte de leur action au Conseil de surveillance. Celui-ci n’a pas de rôle dans la gestion courante de la société, et il n’a pas d’information à ce sujet« . Et le responsable de la conserverie Bipia de poursuivre : « Le pouvoir exécutif est plus restreint qu’avant. C’est la conséquence de la transformation juridique intervenue il y a une dizaine d’années. Le pouvoir s’est alors déplacé du conseil d’administration et de l’assemblée générale de Herrikoa vers Herkide et la gérance ».

Accaparement de Herrikoa-Herkide : premier moment-clé

Fin 2013 : Herrikoa adopte le statut de Société en Commandite par Actions (SCA) à capital variable. Capital variable, c’est-à-dire la possibilité d’accueillir à tout moment de nouveaux actionnaires. Jusqu’ici, seules, des campagnes de souscription ponctuelles le permettaient. Simultanément, est créée Herkide, société par actions simplifiée. A l’époque, comme aujourd’hui sur son site internet, Herrikoa-Herkide souligne l’intérêt de ce nouveau cadre d’organisation : « L’originalité de cette forme juridique est de dissocier le pouvoir de gestion [ndlr : Herkide, le commandité] de la détention du capital [ndlr : Herrikoa, le commanditaire], ce qui empêche toute dérive liée à la concentration du capital ».

Timothée Acheritogaray, directeur général de Sokoa et d’Herkide © Guillaume Fauveau

Avec cette refonte juridique, l’organisation interne évolue également : Txistu Bergara devient président de Herkide et Peio Bellan, président du conseil de surveillance de Herrikoa. Quant à Marie- Claire Sallaberry, salariée depuis la création de Herrikoa, elle est nommée gérante pour six ans.

Six années plus tard donc, l’assemblée générale de décembre 2019 constate que son mandat prend fin… et décide de nommer Herkide en qualité de gérant de Herrikoa… Herkide représentée par sa directrice générale, Marie-Claire Sallaberry. Dans le procès-verbal de l’AG, n’est pas signalé un point pourtant d’importance, c’est l’article 20 des statuts de Herrikoa relatif à la durée des fonctions de gérance. Il stipule en effet : « Sauf le cas où la gérance est exercée par l’associé commandité, la durée des fonctions du ou des gérants est de six ans ». Autrement dit, en nommant Herkide gérante de Herrikoa, les actionnaires de cette dernière l’ont nommée pour une durée indéterminée. Combien des participant.es à l’AG de 2019 en ont alors conscience ?

« De fait, avec cette décision, c’est Herkide, c’est-à-dire Txistu Bergara et Timothée Acheritogaray qui détiennent aujourd’hui tout le pouvoir du quotidien dans Herrikoa, et ce sans limitation de durée », pointe t-on dans le cercle rapproché des deux sociétés, en poursuivant : « Certes, les statuts de Herrikoa prévoient que l’AG des actionnaires peut révoquer son gérant. Mais, il faut savoir que Sokoa détient 9% du capital. Additionnés aux votes des institutionnels, de la CCI et de deux ou trois banques, ce groupe d’actionnaires représente la majorité des votes exprimés en AG. Ceux des petits actionnaires présents et qui voudraient éventuellement influer sur un scrutin, ne pèseraient rien ».

Herrikoa : confisquée de tout pouvoir

Fin 2013, la réorganisation de Herrikoa et la création de Herkide sont présentées comme la garantie de l’indépendance de Herrikoa, capable donc de tenir à distance toute velléité de concentration du capital. Aux quelques questions lors de l’assemblée générale sur le risque de mainmise des pouvoirs de décision et de gestion du commandité (Herkide) sur le commanditaire (Herrikoa), Txistu Bergara répond par un «Faites nous confiance, on en fera bon usage !». Sans nul doute, la très grande majorité des actionnaires présents n’appréhende rien alors du potentiel de nocivité de la formule juridique qu’ils adoptent. Et se fie à Txistu Bergara, dirigeant de Sokoa. Sokoa, à l’origine de Herrikoa et modèle de réussite économique en Iparralde.

Comme si cela n’était pas encore suffisant, quelques alinéas ont été également introduits dans les nouveaux statuts de Herrikoa la bridant encore un peu plus. Nous avons évoqué un peu plus haut l’article 20 offrant à Herkide une gérance à durée illimitée. Dans le chapitre des « décisions collectives », il y a aussi ce « principe » qui, au-delà de quelques rares prérogatives à la marge, stipule : « Aucune décision des assemblées générales n’est valablement prise si elle ne reçoit pas l’accord de l’associé commandité [NDLR : Herkide, donc] au plus tard à l’issue de l’assemblée ayant adopté la décision concernée ».

La confiscation du pouvoir de décision et de gestion de Herrikoa au profit de Herkide se révèle ainsi totale. Et on craint de n’arracher ici le moindre sourire chez nos lecteur.trices en évoquant cette partie des statuts qui souligne « la volonté de Herrikoa d’instaurer une gouvernance démocratique ».

Des démissions bienvenues…

L’emprise de Herkide sur Herrikoa va se faire d’autant plus concrète que cette dernière est secouée par de sérieuses turbulences au sein de son conseil de surveillance. En octobre 2020, les quatre femmes qui en sont membres démissionnent et trois hommes se solidarisent avec elles, dont le président du conseil de surveillance Peio Bellan, à couteaux tirés avec le président de Herkide depuis des mois… (voir par ailleurs, interview de Marie-Pierre Arrieta). Dans les jours qui suivent, Beñat Jaureguy, l’un des démissionnaires, aura bien contacté « différentes personnalités du monde abertzale pour une médiation avec Txistu Bergara et lui proposer une rencontre. Patxi Noblia est le seul à avoir tenté d’intervenir, mais Txistu n’a rien voulu savoir ».

A posteriori, on perçoit combien ces départs sont arrivés à point nommé pour le président de Herkide. Celui-ci sait déjà pouvoir compter sur les autres membres du conseil de surveillance de Herrikoa qui s’est sensiblement institutionnalisé : six des quatorze membres actuels représentent des banques, la CCI ou encore la Communauté d’agglomération et la région Nouvelle-Aquitaine. Quand ils sont présent.es aux réunions, ils entérinent avec une indifférence bienveillante les propositions de Txistu Bergara ou abondent dans son sens. En démissionnant, celles et ceux qui pouvaient faire preuve d’une autonomie de réflexion et donc d’une capacité à susciter la discussion, à interroger sur le bien-fondé d’un projet, et éventuellement à faire entendre une autre voix, … laissent donc le champ libre au président de Herkide.

L’entreprise Sokoa à Hendaye. ©Daniel Velez

Un observateur de l’économie locale commente le renouvellement alors opéré par Txistu Bergara : « Aujourd’hui, au conseil de surveillance de Herrikoa comme chez les associés de Herkide d’ailleurs, il s’agit d’entrepreneurs plus jeunes que ceux de la génération Bergara. Pour eux, Sokoa est LA référence, un vrai modèle dans son organisation, dans son développement, etc. Et Sokoa, c’est Bergara…« . D’où, poursuit- il, leur confiance en lui pour mener la barque de Herrikoa-Herkide comme il l’entend.

Dernier épisode, et non des moindres, lié à ce remaniement de fin 2020 chez Herrikoa : c’est l’arrivée de Timothée Acheritogaray au sein du conseil de surveillance, en remplacement de Jean-Michel Berra, directeur général de Sokoa à qui il a aussi succédé à ce poste depuis l’été passé.

Hemen : une exclusion qui laisse des traces

Mi-décembre 2021, assemblée générale de Herrikoa : le président de Herkide annonce la future étape de sa reconfiguration du Conseil de surveillance déjà sensiblement remanié suite à la démission groupée des sept de ses membres l’année précédente. Il distingue les membres « incontournables » (organismes bancaires, CCI, région Nouvelle-Aquitaine et communauté d’agglomération) des autres, ceux non indispensables donc.

Dans l’assemblée, le président de Hemen, Henri Othondo, s’étonne alors que l’association qui a donné naissance à Herrikoa et l’accompagne depuis lors, ne figure pas dans la première catégorie des nominé.es. Réponse de Txistu Bergara : Hemen n’est pas exclue mais ne doit pas être pour autant considérée comme « incontournable » car quelle est la valeur de son apport à Herrikoa, interroge-t-il. Aucune des démarches entreprises courant 2022 par Hemen auprès de Txistu Bergara et de Timothée Acheritogaray ne les aura fait revenir sur leur décision d’évincer l’association d’animation économique dont le mandat arrive à échéance (voir par ailleurs, interview de Henri Othondo). Et en fin d’année, lors de l’assemblée générale de Herrikoa, son non-renouvellement est adopté à la majorité des voix.

Pour nombre d’actionnaires cependant, le vote laisse davantage qu’un goût amer… Jean-Roch Guiresse exprime son regret, largement partagé sans grand doute : « Je suis embarrassé par la gouvernance de Herrikoa depuis sa transformation en société en commandite, commandite confiée à Herkide, simultanément créée sous forme de société par actions simplifiée ou SAS, et donc à capital potentiellement évolutif, pilotable par son président, sans véritable « contre-pouvoir ». En 2020, il y a eu des démissions au conseil de surveillance de Herrikoa et des personnes non-reconduites ; depuis lors, pas de président du Conseil de surveillance. Et fin 2022, Hemen, non renouvelée dans son mandat, a été évincée de son local… ».

Une mainmise aboutie… mais pour quoi faire ?

Un an plus tard, décembre 2023 signe la dernière étape de la prise de contrôle de Herrikoa-Herkide par Txistu Bergara et Timothée Acheritogaray. En effet, la directrice générale de Herkide, Marie- Claire Sallaberry, est à la retraite depuis l’automne, et si une nouvelle salariée lui a succédé dans ses tâches, c’est sans son titre. Car Txistu Bergara a décidé de la nomination de son nouveau directeur général en la personne de Timothée Acheritogaray qui devient ainsi le représentant permanent de Herkide et dispose désormais des mêmes pouvoirs que son Président. Txistu Bergara en a décidé seul, sans consultation ou même information de ses associés… conformément aux statuts de la société. La mainmise des deux hommes sur Herrikoa- Herkide est désormais absolue… mais pour quoi faire ?

Pendant un peu plus de 40 ans, l’objet social de Herrikoa a limité son aide aux seules entreprises dotées d’un capital social. Son assemblée générale de fin 2022 a apporté une modification sensible : au-delà des sociétés, Herrikoa peut désormais intervenir dans tout type d’entreprise, quelle que soit sa forme juridique. Avec cette extension, la société de capital-investissement élargit donc grandement son champ des possibles. Et s’adapte enfin aux évolutions d’un environnement économique dans lequel entreprises individuelles, auto-entreprises ou encore structures associatives de l’Économie sociale et solidaire sont créatrices de très nombreux emplois, ceux notamment liés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et à la transition écologique.

L’ouverture de Herrikoa à ce « nouveau monde » saurait-elle toutefois se traduire par la seule augmentation du nombre des projets qu’elle soutient ? Ou ne devrait- on plutôt l’envisager comme l’opportunité d’un renouvellement de fond visant à régénérer l’originalité et la pertinence de ses débuts ? Car, ce qui est en jeu ici, c’est d’essayer de garantir au mieux sa pérennité en s’appuyant sur ses fondements originels qui lui ont plutôt bien réussi, et basés sur des valeurs de gouvernance partagée, de diversité d’expressions, de transparence, de solidarité, de démocratie, … Autrement dit, redonner vie et sens au collectif.

Un avant et un après

Plusieurs des personnes rencontrées durant la préparation de ce dossier en sont convaincues : il y aura — il doit y avoir — un avant et un après à la crise de Enargia. Cet après, projettent-elles, pourrait s’amorcer en redonnant tout d’abord de réelles prérogatives au conseil de surveillance de Herrikoa, en l’étoffant aussi de nouveaux membres d’horizons socio-économiques divers (les statuts actuels prévoient jusqu’à 18 membres), et en désignant un.e président.e du Conseil dont le siège est vacant depuis la démission de Peio Bellan en 2020 (!). Côté Herkide, une information réelle et un partage des décisions permettraient à ses associés-fondateurs de jouer leur rôle à part entière. Par leurs parcours et leurs pratiques de gouvernance dans les entreprises qu’ils gèrent et animent, les membres du conseil de surveillance de Herrikoa et les associés-fondateurs de Herkide apparaissent en effet comme l’une des clés essentielles à la réappropriation collective de ces deux organisations. Qui ne pourra être possible toutefois sans un réveil des actionnaires de la société civile… et des « institutionnels » (CAPB, CCI, Conseil régional) !

Selon l’un de nos témoins, une autre clé tiendrait aussi dans un changement du modèle juridique de Herrikoa, avec un retour à sa forme originelle de société anonyme à conseil d’administration, suggère-t-il. Un autre point de vue recueilli s’attache moins cependant à l’ossature juridique qu’aux gardes-fous à poser pour garantir les conditions d’une gestion et d’une prise de décision collégiales.

Et demain ?

Avançons-le, sans guère de probabilité d’erreur : toute velléité visant à redonner une dimension collective à Herrikoa- Herkide ne devrait pas être du goût de Txistu Bergara et de Timothée Acheritogaray. Qui, dans leur vase clos, ont assurément fait s’épanouir un sentiment de supériorité et de toute-puissance activant des réactions chaque fois plus rudes et tranchantes à l’égard de leurs contradicteurs… et les rapprochant inexorablement, coup après coup, d’un point de non-retour. Celui de Enargia ?

Reconduit dans son mandat chez Herkide en 2020, Txistu Bergara aurait déjà fait savoir qu’il sera partant pour un nouveau tour de présidence en 2026. D’autant plus partant que sa présidence chez Sokoa sera frappée par la limite d’âge de 75 ans en 2028. Et Timothée Acheritogaray ? Celui-ci s’apprête à fêter ses 44 ans le 20 juin prochain. Une moitié de vie professionnelle donc restant à parcourir avec une capacité d’adaptation éprouvée et une ambition vraisemblablement plus déterminée que jamais. Va-t-il être dans ses intérêts de continuer à servir bien longtemps encore ceux de Txistu Bergara ? Rien n’est moins sûr.

Quoiqu’il en soit, avec aujourd’hui à la tête de Sokoa et de Herrikoa-Herkide les deux mêmes président et directeur général, comment Sokoa pourrait-elle être assurée de ne présenter aucune porosité aux contrecoups de l’affaire Enargia et de ses prolongements chez Herrikoa- Herkide ? La suite dans le prochain numéro de Enbata du mois de juillet !

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