Le CADE a tenu ce lundi 2 décembre une conférence de presse sur la rentabilité des LGV et notamment de celles qui nous concernent dans le Sud-Ouest. Il nous fait parvenir une copie de la page facebook (message du 24 octobre dernier) de M Gilles Savary député socialiste de Gironde (membre de la commission à l’assemblée nationale « Développement durable et aménagement du territoire » et « Affaires européennes » ) et, chronologiquement, un des premiers proLGV de notre territoire.
« Cette semaine, j’ai acquis la conviction que le TGV rend fou ! Mardi je prends connaissance sans surprise d’une interview d’Alain Rousset dans « Sud-Ouest » déclarant que les deux lignes LGV vers Toulouse et L’Espagne se feront à la même date, avant 2030, contrairement aux arbitrages du Premier Ministre, sur les conclusions de la Commission Mobilité 21. Le même jour je lis dans « Le Monde » que la SNCF dévalue ses actifs TGV car le modèle économique du TGV est révolu ! Mardi soir, je préside un débat au Palais Brogniard dans lequel Jean Pierre Farandou, dirigeant de la SNCF déclarait que partout dans le Monde le modèle TGV est invendable et s’effondre. Il le déclare « mort » au profit de modèles low price à haute qualité de service ! Mercredi matin, au Sénat, le patron de RFF déclare que la reconquête des capacités du réseau classique est la priorité absolue, et que sa dette se dégradant, il attend la réforme ferroviaire qui interdira a RFF de s’endetter pour de nouvelles LGV. Le soir, le Ministre des Transports confirme l’annonce d’Alain Rousset la veille ! Et enfin nous votons en Commission parlementaire un Traité franco-italien pour la réalisation du tunnel Lyon Turin, soit 26 milliards d’euros d’aujourd’hui sans compter le contournement ferroviaire de Lyon. Le tout avec des annonces de subventions européennes à 40 % promises partout en France et auxquelles le budget européen pour 7 ans et 28 pays ne suffirait pas ! Sans doute a t-on trouvé récemment un nouveau gisement d’euros ? C’est la France ! Un jour fauchée, un jour prodigue comme au temps de sa splendeur. Il faut y croire ! ».