Jean-Claude Iriart, un enjeu de Bayonne capital

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Jean-René Etchégaray, Jean-Claude Iriart, Sylvie Durruty, Henri Etchéto et Serge Nogues lors du débat des candidat-e-s à la Mairie de Bayonne, du mercredi 19 mars 2014.

Une liste de gauche et abertzale peut-elle envisager de voter à droite ? La question posée mercredi soir à Jean-Claude Iriart lors du débat entre les candidats aux municipales de Bayonne n’a pas trouvé de réponse. Et c’est dommage car cela sous-tend de fait l’hypothèse négative. Crédité de 9% d’intentions de vote, la liste de Jean-Claude Iriart sera au minimum en position idéale d’arbitrage, entre le socialiste et très jacobin Henri Etcheto et l’«abertzalo-compatible» Jean-René Etchegaray qui mène une liste de centre et de droite.

La question n’engageait à rien. D’autant que pour pouvoir redistribuer les cartes au second tour, il faut être en mesure de souffler le chaud ou le froid. Et visiblement, Henri Etcheto n’y croit même pas. «Le cœur abertzale de Jean-Claude Iriart serait à droite ? Moi je n’ai pas entendu ça» s’est réjoui le socialiste. Et de se complaire jovialement dans un anti-basquisme primitif qui ne prend même pas la précaution de la prudence politique.

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Débat des candidat-e-s à la Mairie de Bayonne, du mercredi 19 mars 2014.

Certes, il y a bien un «basquignol de service» dans sa liste, qui serait promu à tout ce qui à l’air basque en cas de victoire. Mixel Esteban, ancien abertzale devenu écolo-socialo, emporterait la délégation tous azimut des patrimoines culturels, des langues et de l’action transfrontalière.

Hormis ce grand vrac, c’est niet. La collectivité territoriale à statut particulier «n’est pas de la compétence» du maire de Bayonne, a botté en touche Etcheto lors du débat entre candidats. Le conseil des élus appréciera. A Batera, il a répondu que «ce projet n’est plus d’actualité», puisque le gouvernement socialiste n’y est pas favorable. Puisqu’on vous dit non… Quant au rôle capital de Bayonne, il ne le conçoit qu’en le raccrochant au sud des Landes, sans doute pour diluer le mot basque dans un territoire qui ne tombe pourtant pas sous le sens minimal de l’administration.

Avec un réfractaire pareil, Jean-René Etchegaray s’est régalé mercredi soir à rappeler ses engagements au sein de Batera et sa compatibilité au projet abertzale.

Heureusement que Jean-Claude Iriart a recadré le débat en rappelant que la création d’une collectivité territoriale à statut spécifique, telle qu’il en existe déjà en France, n’est pas une revendication abertzale mais qu’elle touche désormais tous les champs politiques.

Henri Etcheto a du chemin à parcourir.

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15 réflexions sur « Jean-Claude Iriart, un enjeu de Bayonne capital »

  1. La vraie question est « quelqu’un de gauche peut il voter PS à ces élections ? ». Voter PS à ces élections municipales au vu de la politique menée par François Hollande depuis deux ans ne sera t-il pas considéré comme un encouragement pour ce gouvernement à continuer à mener une politique « à droite toute  » ? Ne faut-il pas un vote sanction clair et net pour stopper cette dérive désespérante, ou tout au moins ne pas la cautionner ? Le gouvernement va être remanié juste après ces élections, il le sera en fonction des messages qui auront été envoyés à Hollande. Ce dernier lira forcément un maintien du vote PS comme une acceptation -même mitigée- de sa politique globale.Être à gauche les 23 et 30 mars prochain nous oblige à ne pas voter PS.

    1. A voir ces nombreux commentaires il est temps que les abertzales se recentrent. Non on ne peut mener une liste ouvertement de gauche et s’allier la tête haute avec une liste rassemblant une partie de la droite conservatrice, que sa tête de liste soit « basco-compatible » ou non. C’est jouer le jeu de l’UMP qui a très intelligemment placé Etchegarray à ce poste connaissant sa capacité de rassemblement, mais sans renier leurs positions inaceptables. Et non on ne peut s’allier avec queqlu’un qui se revendique de la gauche du PS mais n’a pas le courage de couper les ponts, et qui, méprisant le droit des peuples à décider d’eux même, ne peut se revendiquer de gauche.

      La liste baiona 2014 a fait le bon choix, en laissant la possibilité du compromis mais en refusant de renier ses valeurs de gauche, qui sont primordiale. Nous avons enfin la possibilité d’avoir une vraie force de gauche avec une démarche démocratique, citoyenne et participative. Ne nous en privons pas.

  2. Je pense qu’il faudrait poser la question autrement. Des abertzale DE GAUCHE peuvent-ils voter la tête haute et pleins d’allant pour une liste dont le leader rappelle à satiété l’estampillle « Modem-UDI-UMP-Bayonne par coeur-PNV » et dont on peut imaginer qu’elle intégrera demain des anti-mariage pour tous et des gens de la droite, comment dire, tradtionnelle? Non ? Bon ben, voilà.

    1. En tant qu’abertzale, il n’y a pas photo. Etchegaray défenseur victorieux d’EHLG et partisan constant de l’existence institutionnelle d’Iparralde, et Etcheto, adversaire acharné de cette dernière. Si Etcheto peut recevoir les voix abertzale dans un tel cas de figure, je ne vois pas pourquoi qui ce soit aura un quelconque intérêt à défendre nos revendications, voire à ne pas les combattre, demain.

  3. Il ne s’agira pas de voter plein d’allant. Mais entre un ancien adjoint de Grenet qui rassemble une liste de droite et un socialiste dans le sérail également héritier de Grenet, je ne vois pas ce que l’idée d’être de gauche vient faire. Franchement, ça va changer quoi ? Vous avez lu les programmes respectifs ? Par contre être abertzale a du sens dans ce cas là. Et je n’ai pas peur des anti-mariages pour tous qui n’auront pas droit de citer dans notre ville, ni dans une liste où l’on trouve des homos.

  4. Je ne vote pas à Baiona, mais le 30 mars, si je devais choisir entre une liste UMP-cathos-etc….. et une liste PS-Front de Gauche, je vote sans hésiter pour la seconde. Jean-Claude Iriart et ses co-listiers ont tout à fait raison de réflechir avant de s’engager sur une voie surréaliste que tous les journalistes veulent le voir emprunter.

    1. Moi je vote à Bayonne et je n’imagine pas une seconde que Jean-Claude Iriart et ses co-listiers puissent envisager l’hypothèse d’appeler à voter Etcheto au second tour. Ou alors être abertzale ne veut plus rien dire et nous perdons toute crédibilité.

    2. A Baskoli : vous prenez pas mal d’aise avec les faits ! Ce n’est pas une liste PS-Front de Gauche, le Front de Gauche se présente à part du PS et rien ne dit qu’il fusionnera avec lui au second tour. Je l’espère pas de mon côté, car ce serait encourager le PS dans sa politique anti-sociale, et ça ferait élire un des candidats les plus pro-LGV de toute la côte basque ! Laissez….. les basques au lit le 30 mars, on n’est pas obligés d’aller choisir au second tour entre les copains à Laurence Parisot (ère Sarkozy) et les copains à Yvon Gattaz (ère Hollande)….

      1. en fait, c’est Pierre Gattaz, Yvon était son père, on finit par se mélanger avec ces dynasties, les Grenet père et fils, et maintenant le cousin Etcheto (Henri) que Grenet (Jean) préférerait parait-il à Etchegaray (Jean-René, pas Jean Grenet), étonnant non ?

  5. De gauche, je ne voterai surement pas pour un parti qui mène une politique ouvertement de droite et de cadeaux indécents aux plus riches, pour moi à ce niveau entre Etcheto et Etchegaray c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Par contre, abertzale, j’ai un intérêt politique certain à avoir un maire de Bayonne favorable à une collectivité territoriale Pays Basque. Ce sera un plus très appréciable au rapport de force global dans cette bataille là. Et ça se joue le 30 mars.

  6. Lehen itzulia hurbilena hautatzeko itzulia dugu, beraz Jean-Claude Iriart eta Baiona2014 zerrendaren alde bozka dezagun ! Bigarren itzulia etsai haundiena baztertzeko itzulia dugu. Beraz Etcheto-ren kontra bozka dezagun !

  7. Etchegaray a ouvert sa liste à la société civile. Il y a des gens de gauche dans cette liste et des écologistes

    1. Disons, pour être exacts, qu’il y a dans cette liste des gens -probablement de qualité, mais ça n’est pas le propos- qui ont été clairement de gauche à une époque et qui se préoccupent des questions environnementales. Je me souviens encore de la froideur avec laquelle l’annonce de leur candidature sur la liste de Jean Grenet avait été perçue… Aujourd’hui, l’amnésie prévaut et d’aucuns se préparent à voter sans vergogne pour le successeur politique du maire actuel uniquement parce qu’il est pour une collectivité territoriale Pays basque ! Mais alors à Biarritz, les abertzale pourraient tout aussi bien voter pour Max Brisson au 1er tour !
      Je ne connais pas Henri Etcheto, je comprends qu’il ne soulève pas l’enthousiasme des supporters de la « vraie gauche » notamment. Mais je me dis que dans une coalition municipale, boosté par des élus FdG et abertzale, il ne pourra que reconsidérer son positionnement tactique sur ces questions importantes mais supra-municipales. Et les propositions que sa liste décline, notamment sur les problèmatiques de solidarité, me semblent plus en phase avec les nécessités actuelles. Lors du débat de mercredi, la façon dont JR Etchegaray s’est pincé le nez pour parler des régies de quartier défendues par Etcheto m’a clairement déçu et en dit long sur la façon dont il entend aider les plus démunis : je me demande en quoi une mutuelle financée par le CCAS va les sortir de la merde et les ramener sur le chemin de l’emploi pérenne !!

  8. Vous voudriez que nous aidions Henri Etcheto, candidat qui assume à 100 % son engagement anti-abertzale, et son engagement pro-voie nouvelle LGV, à devenir maire de Bayonne, et donc à avoir plus de moyens, d’écho et de légitimité pour mieux mener ces combats là ?

  9. Jusqu’à 17h00 aujourd’hui je ne savais que faire pour le 2nd tour, je voterai finalement etchegaray, il est temps de mettre sa parole à l’épreuve mais une vitesse au dessus. Le maire de la 1ére commune d’Iparralde pourrait/devrait soutenir et pourquoi pas porter nos revendications territoriales et linguistiques.

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