Faire la lumière sur le passé pour que les acteurs du conflit basque prennent conscience du rôle qu’ils y ont tenu est un acte incontournable si l’on veut construire une paix durable. C’est une des exigences de la Déclaration d’Aiete d’il y a un an. Le travail présenté, dont Anai Artea est maître d’œuvre, mais qui a né-cessité le concours de plusieurs associations et de beaucoup d’autres personnes, recense plusieurs centaines de personnes qui se sont mises en position de subir la répression de l’Etat français et aussi espagnol pour quelques unes.
En rappelant le contexte historique il dévoile en même temps le rôle qu’ont joué et jouent encore ces deux Etats dont l’attitude, pour le moment,
laisse à penser qu’ils préfèrent clairement le conflit à la recherche de la paix. Ni le passé, ni le présent, en ef-fet, ne plaident en faveur du souci qu’ils pourraient avoir des droits fondamentaux dont les Etats dignes d’être appelés démocratiques doivent être les défenseurs. C’est pour cette raison que sont aussi publiés les noms des victimes des groupes paramilitaires espagnols qui, à l’instar du GAL ont été les instruments du terrorisme d’Etat espagnol sur le sol de la République. Ainsi que la liste des 130 prisonniers actuellement éloignés de leurs familles et dispersés dans 30 prisons différentes.
L’ouvrage d’Anai Artea n’oublie pas non plus de rappeler les noms des policiers et des gendarmes qui ont perdu leur vie au service de l’Etat.