Les délégués d’Ezker abertzalea, EA et Alternatiba d’un côté, ceux d’Aralar de l’autre, se sont rencontrés mercredi dernier dans les locaux d’Aralar à Donostia. Ordre du jour de la rencontre: l’examen de la proposition faite à Aralar —et au PNV— par la coalition vainqueur des élections forales et municipales du 22 mai dernier d’une alliance politique pour les élections législatives et sénatoriales espagnoles du 30 novembre prochain. Cette réunion était le premier contact officiel entre les deux mouvements, mais non la dernière, semble-t-il. Dans un communiqué commun diffusé à l’issue de la rencontre, les deux parties exprimaient leur volonté de poursuivre le dialogue afin de discuter de l’éventualité d’une alliance pour cette importante échéance et de la forme qu’elle pourrait pren-dre.
D’emblée, les deux parties ont pris acte d’une convergence minimum: la nécessité d’affirmer haut et fort que le Pays Basque sera un sujet incontournable dans ce scrutin de novembre. Dès lors, les élections espagnoles seront l’occasion de défendre le droit d’Euskal Herria à décider de son avenir. «Il appartient à Euskal Herria de définir les relations qu’il souhaite avoir avec Madrid et l’Europe», ont déclaré les membres des délégations. Cette revendication fait consensus entre les deux mouvements.
Les prochaines réunions seront consacrées à examiner les réflexions et les propositions des deux camps sur la forme que doit prendre l’alliance électorale. En préalable à cette première rencontre, Aralar avait déclaré que sa préférence allait vers une alliance Bildu-Aralar dans la Communauté autonome et une alliance Nafarroa Bai-Bildu en Navarre. Pour les élections sénatoriales, Aralar propose un front commun de tous les abertzale, y compris le PNV.
Le document d’orientation qu’Aralar a rédigé en préparation de son Vème congrès qui se tiendra le 17 septembre prochain, préconise la coopération entre les forces abertzale pour les élections de novembre. Le Pays Basque vit une situation nouvelle, précise le document, qui oblige à soutenir le processus de paix et de normalisation politique en cours, dans le droit fil de l’accord de Gernika.
Les deux délégations étaient composées de Miren Legorburu et Txelui Moreno d’Ezker Abertzalea, Ikerne Badiola et Mariano Alaba pour EA, Oskar Matute et Begoña Vesga pour Alternatiba, et Patxi Zabaleta, Jon Abril, Rebeka Ubera, Txentxo Jimenez et Iosu Murgia pour Aralar.