Mise au point d’Enbata.info au sujet du communiqué de presse (*) des 4 maires de l’ACBA
On avait déjà pu constater que les opposants au projet d’une communauté d’agglomération Pays Basque ne rechignaient pas à des procédés et des arguments douteux pour plaider la cause de leur contre-proposition d’un Pôle Métropolitain Assoupli (que nous avions malicieusement renommé dans ces mêmes colonnes Pôle Métropolitain Assoupi).
Par exemple, ils avaient dénommé ce dernier, dans leurs brochures et plaquettes de présentation, « Communauté Pays Basque ». Il s’agissait bien évidemment de semer la confusion dans un processus et un débat public déjà suffisamment complexe et difficile à suivre pour le commun des mortels. En effet, un Pôle Métropolitain Assoupli (PMA) n’est juridiquement pas une Communauté mais un syndicat mixte. Et surtout, c’est exactement l’appellation déjà utilisée par Batera pour dénommer l’EPCI unique qu’elle promeut auprès de la population, notamment par le biais de dizaines de milliers de plaquettes et de son autobus qui traverse chaque commune du Pays Basque nord.
Le dictionnaire de la langue française est suffisamment riche d’autres termes possibles pour ne pas déceler là une intention peu louable d’embrouiller le débat.
Le contenu même de leur proposition semblait pensé pour induire les gens en erreur. Pour ne prendre qu’un seul exemple, la lecture de leur document laisse croire que si l’on choisit la formule du PMA, nous pourrions conserver 8 des 10 communautés de communes ou d’agglomération actuellement existant en Iparralde. Or, il n’en n’est rien, car le représentant de l’Etat a déjà fait savoir que le plan B de l’EPCI unique pour Iparralde serait la recomposition des interco actuelles en 2 ou 3 intercommunalités maximum (et donc exigeant les mêmes efforts d’harmonisation et d’adaptation).
Amalgames et insinuations
Ce vendredi 4 mars, un communiqué de presse officiellement signé par les « 45 maires du collectif Communauté Pays Basque » et daté du vendredi 4 mars en rajoute dans la confusion et veut visiblement durcir le ton du débat en cours en Iparralde. Nous ne commenterons pas ici les propos polémiques et interprétations de ce communiqué concernant notre confrère Mediabask. Mais nous ne pouvons que nous indigner de l’attaque insidieuse portée contre Enbata.
Le communiqué en question s’offusque en effet d’ « avoir vu 4 maires de l’agglo être placardés en première page d’ Enbata comme du temps d’ETA et du GAL ». Le lecteur non averti en déduira que nous avons publié un article de menaces contre les 4 maires en question, les désignant comme cibles potentielles à des apprentis terroristes. Il n’en est bien évidemment rien, et nous n’avons fait qu’illustrer par les photos des 4 maires concernés un article intitulé « Le quarteron des assoupis » qui critiquaient vertement leur « combat d’arrière-garde contre le projet de Communauté Pays Basque » et leur bataille pour « arracher la démission du Président de l’ACBA« .
Comment un tel article d’opinion de la rédaction d’Enbata.info, participant de manière on ne peut plus classique au débat démocratique et public, peut-il faire l’objet d’un tel amalgame calomnieux avec un prétendu « placardage comme du temps d’ETA ou du GAL » ? Certains auraient-ils perdu leurs nerfs, ou a-t-on là encore une volonté froide et délibérée de manipuler l’opinion publique ?
Nous aimerions d’ailleurs bien savoir combien parmi les 45 maires censés être signataires de ce communiqué de presse ont réellement été associés à sa rédaction, voire tout simplement consultés au sujet de sa publication ?
Manque d’assurance
Cet épisode laisse penser que les partisans du PMA manquent sérieusement d’assurance quant au bien-fondé de leur proposition et d’arguments sur le fond du débat pour vouloir ainsi le faire déraper dans de telles ornières. Ils doivent également avoir une bien piètre idée de l’intelligence de leurs concitoyens pour croire que de tels procédés pourraient avoir une réelle prise sur eux.
La population et les élus du Pays Basque nord sont assez mûrs pour ne pas prendre pour argent comptant les amalgames les plus grossiers, les vessies pour des lanternes et la viande de cheval pour des lasagnes au boeuf.
Quant à Enbata.info, nous mettons ce communiqué de presse sur le compte d’un mauvais cauchemar ayant provoqué un réveil agité du quarteron des assoupis et voulons bien tirer un trait sur cette attaque en dessous de la ceinture. Nous pourrons ainsi reprendre le cours du débat démocratique habituel et de la confrontation d’idées franche et animée, mais respectueuse des personnes et des faits.
(*) Communiqué de presse – Vendredi 4 mars 2016
Publié sur la page Facebook d’Alternative Pays Basque
STOP ! ASKI !
Assez de l’escalade verbale dont sont victimes les 45 maires, et donc 45 communes du Pays Basque, du Littoral comme de l’intérieur, qui ont le tort de contester la pensée unique, et la pertinence d’un EPCI INIQUE.
Et qui refusent de se ranger au garde à vous derrière un Préfet, qui comme ses prédécesseurs, est en mission politique, au service d’un gouvernement.
Aprés avoir lu de la part des plus ardents défenseurs de cet EPCI INIQUE, que « le danger venait de l’intérieur », qu’il serait « criminel de ne pas adhérer » à la proposition d’un préfet, d’être « anti- basques », et après avoir vu 4 maires de l’Agglo être placardés en 1ère page d’Enbata, comme au temps d’ETA et du GAL, voilà maintenant que les 45 maires qualifiés de « chiens qui aboient, pendant que la caravane (Batera) passe » …
STOP ! ASKI ! Trop c’est trop !
Ces procédés de bas étage, relayés complaisamment par une partie de la presse qui suit souvent le sens du vent dominant, donnent à voir la profondeur de pensée de ceux qui l’utilisent …
Sont-ce « des chiens » les courageux maires de l’intérieur, et autres « modestes » maires ruraux qui se battent jour après jour, pour continuer à poser des questions essentielles sur notre avenir commun et exiger des réponses formelles, pour maintenant, et non des promesses pour demain ?
Sont-ce des « chiens », ceux qui proposent des solutions de bon sens, confortant et prolongeant le travail déjà engagé dans les 10 EPCI, pour ne pas bloquer, dès le 1er janvier 2017, le développement harmonieux du Pays Basque par la création d’un monstre administratif et, coûteux ?
Le Pays Basque, notre Pays basque, a assez souffert de promesses non tenues, de ces manipulations préfectorales, de ces constructions administratives éloignant ses habitants de ses élus, et des décisions qui les concernent, pour ne pas retomber dans un nouveau piège, par excès de précipitation.
Non à un EPCI INIQUE car :
– anti-démocratique dans sa forme de représentation des populations (1 pour 64 habitants dans un cas, 1 délégué pour 4156 habitants dans un autre, soit un rapport de 1 à 60 !) – ingérable avec ses 232 conseillers (soit 49 de plus que la nouvelle région XXL de l’Aquitaine à 6 millions d’habitants ! contre 300.000 au Pays Basque)– dangereux pour toutes les entreprises, grandes ou petites, qui parsèment notre territoire par les augmentations d’impositions fiscales obligatoires que génère le choix de cet outil.
Ce que veulent les 45 maires qui ont déjà dit NON, mais aussi tous les autres nombreux qui ont dit OUI MAIS… ou OUI PEUT ÊTRE…, à condition de …. ce sont des réponses claires aujourd’hui et à droit constant !
Et pas des promesses pour demain du style « certes, d’importants problèmes subsistent (gouvernance, fiscalité, urbanisme), mais demain on trouvera la solution ».
Les experts en fiscalité et en urbanisme de niveau national ne cessent de démentir les affirmations péremptoires du Préfet.
C’est pour toutes ces raisons que le Collectif des Maires du Pays Basque a proposé une solution alternative, sage, raisonnable, et respectueuse de la fiscalité des entreprises et des ménages.
La communauté Pays Basque, c’est aussi le choix de l’ambition : réussir à travers un pôle unique, le Pôle Métropolitain, à mixer la voie fédérative et la voie intégrative pour un développement harmonieux du Pays Basque et le respect de ses habitants.
Le Pays Basque, notre Pays Basque, mérite un vrai débat d’idées, de haute tenue, et pas les caricatures qui fleurissent, et les insultes qui vont avec.
Nous ne tomberons ni dans ce piège, ni dans celui du Préfet. Nous continuerons à consulter les meilleurs spécialistes en recomposition territoriale, pour promouvoir et enrichir notre proposition alternative pour une Communauté Pays Basque équilibrée, fonctionnelle, et ambitieuse.
Les 45 maires du collectif communauté Pays Basque.
leur histoire de pole metropolitain assoupli faudrait qu’il en donne les réferences, legislatives avant de lancer le debat ; DES MAIRES QUI CONNAISSENT PAS LE CODE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALE C’EST GRAVE. donc les EPCI se regrouperaient mais qu’esce que sa change sinon les compétences moindre qu’un EPCI communauté urbaine? et en plus les maires contre, aurait du mal a se former en EPCI vu qu’il faut pas d’enclave dans un EPCI donc à part faire le buzz pour se positionner pour la legislative Voilà mes sources
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Que sont les pôles métropolitains créés par la loi de 2010 ?
le 15 11 2014
Quelles formes prennent la coopération locale et l’intercommunalité ?
Approfondir
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Le pôle métropolitain a été créé par la loi du 16 décembre 2010. C’est « un établissement public constitué par accord entre des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre » (art. L5731-1 CGCT).
Son objectif est de promouvoir « un modèle de développement durable du pôle métropolitain et d’améliorer la compétitivité et l’attractivité de son territoire, ainsi que l’aménagement du territoire infra-départemental et infra-régional ». Il est compétent « en vue d’actions d’intérêt métropolitain en matière de développement économique, de promotion de l’innovation, de la recherche, de l’enseignement supérieur et de la culture, d’aménagement de l’espace (…) et de développement des infrastructures et des services de transports ».
Il se crée sur le mode du volontariat des EPCI, les assemblées délibérantes de chaque EPCI se prononçant par délibérations concordantes sur l’intérêt métropolitain des compétences transférées au pôle métropolitain.
Le pôle métropolitain, qui peut déborder le cadre départemental, compte 300 000 habitants dont 100 000 issus d’un même EPCI à fiscalité propre.
Le régime du pôle métropolitain est celui du syndicat mixte fermé. Toutefois, par dérogation à ce régime, au sein de l’assemblée délibérante la répartition des sièges entre les EPCI membres du pôle prend en compte la démographie de chaque EPCI, chacun devant disposer d’au moins un siège et aucun ne pouvant disposer de plus de la moitié des sièges.
L’un des premiers pôles métropolitains, celui du Sillon lorrain, a été installé en janvier 2012. Depuis cette date, plus d’une dizaine d’autres pôles métropolitains ont été créés ou sont en projet.
La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles ne remet pas en cause cette forme de coopération et en assouplit le régime : abaissement du seuil démographique de 150 000 à 100 000 habitants pour l’EPCI le plus peuplé, possibilité de les ouvrir aux régions et départements ; possibilité de délégation d’action, en plus du transfert de compétences.
Nous voici donc revenus quelque 20 ans en arrière, au temps où les plumitifs de Cap Vivre Ensemble se déchaînaient contre la revendication du département Pays Basque avec des amalgames du niveau (rime riche de caniveau) de ceux utilisés par les auteurs de ce communiqué (pas la réponse d’Enbata, l’autre). Vous en souvenez-vous? Ceux qui militaient pour un département Pays Basque étaient des terroristes. Mitterrand lui-même en fut donc un le temps d’une campagne électorale en 81.
Si on comprend bien la prose des défenseurs du pôle, publier la photo d’un élu est donc un appel au meurtre? Koño! En publier quatre côte à côte, c’est donc vouloir les aligner? Rekoño! Dénoncer leur imposture, c’est attenter à la liberté d’expression? Mecauen!
Comme le dit si bien Tartaro dans le mensuel Enbata paru la semaine dernière, tout cela est asto-pitoyable! Faut-il être si peu sûr de son argumentaire pour tenter de détourner le débat de la sorte!
La réalité est furieusement triviale: ces gens-là ne pensent qu’à sauver leur petit pouvoir et les petits avantages financiers qui vont avec. Et lorsque la consanguinité s’en mêle (le maire de Bidart est salarié de celui d’Anglet, lequel est -ou l’a été jusqu’à une date récente- de celui de Biarritz etc. etc.), il ne faut pas s’attendre à beaucoup de fulgurance, mais plutôt au bégaiement et à la redite.
En revanche, pour le mensonge, nul besoin d’un QI einsteinien. Quand on en tient un gros, il suffit de le répéter sur tous les tons et sur tous les modes : si l’EPCI ne se fait pas, les intercommunalités existantes seront maintenues, donc pas besoin d’harmonisation fiscale ni de réorganisation des services de proximité.
Oui, et la loi NOTRe qui prévoit le regroupement des EPCI n’a jamais été votée!