Le vote des Basques d’Iparralde ressemble à celui de l’ensemble de l’Etat français, mises à part deux fortes progressions pour Philippe Poutou qui double son 0,92% hexagonal pour passer à 2,16%, et de Jean Lassalle qui de 1,21% en France passe à 7,66%. On peut supposer que le vote abertzale, sans consigne, est venu conforter le score de Poutou. L’on comprend aussi que sur ses terres, Jean Lassalle soit passé d’un vote hexagonal marginal à 7,66% des voix basques. Fait autrement marquant, le relatif mauvais résultat de Marine Le Pen à 11,88%, à peine la moitié du pourcentage qu’elle obtient sur l’ensemble français. On ne peut que se réjouir de cette permanente allergie à l’extrême droite anti-européenne sur les terres basques. L’abstention est légèrement plus faible qu’en Hexagonie, soit 20,45% au lieu de 22,23%. Pour le reste, le spectre électoral français trouve son hologramme en Euskal Herria tant dans l’ordre des représentativités, mis à part le vote Le Pen, que dans les pourcentages obtenus par chacun des candidats. Le trio de tête, et non le quatuor, reste le même, alors que Benoît Hamon, à 7,43%, scelle la débâcle socialiste là où deux de nos députées et une sénatrice lui sont pourtant restées fidèles. Phénomène de ce scrutin, ici comme en France, Emmanuel Macron, arrive en tête alors que ses soutiens locaux ont été fort discrets.
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