Dire que le sommet du G7 est la grande chance du Pays Basque est certainement excessif : il tombe fin août alors que la saison estivale de Biarritz n’est pas terminée et le blocage sur la mobilité des personnes comme les interdictions diverses apporteront une certaine gêne et une baisse de la fréquentation. Par ailleurs, l’effort du gouvernement pour faire une vitrine des réussites est compromis par peu d’investissements de l’Etat pour des achats territoriaux, à ce jour et par exemple, aux entreprises agroalimentaires et surtout, peu d’appétence, a priori, pour le journalisme politique pour s’intéresser à autre chose que siroter son apéritif devant le coucher de soleil sur la mer. Qui connait, dans le passé, par cette exposition médiatique, l’économie des anciennes cités accueillantes : Davos, Dauville et autres ?
Mais ma position ne souhaite pas être négative. Après tout, si quelques fleurons de l’économie d’Iparralde parient sur une communication possible, pourquoi devrais-je jouer les Cassandre. Il semble qu’un groupe d’entreprises soit prêt à jouer le jeu et l’ambassadeur du G7 rencontré semble être à l’écoute de l’économie territoriale et sensible aux efforts d’engagements sociétaux développés par certains.
Même si les thèmes évoqués (équilibre homme/femme, développement durable, lutte pour les territoires défavorisés, etc.) dépassent largement le cadre du G7 et risquent d’être trop difficiles à traiter dans un sommet dont le format contraint les espoirs et dont le pilotage (Biarritz, CAPB, département et région) risque d’être délicat.
Un mauvais point, néanmoins, attribué au pamphlet carnavalesque qui a fait jouer au président de la CCI le rôle d’un tribun ridiculement pro G7, par le conglomérat G7 EZ qui, pour l’occasion, a manqué de discernement au vu de l’actuelle position officielle de prudence.
Eusko Eguna, une réussite, des attentes
L’ambiance du 10 mars était bonne, la conférence intéressante, la performance des jeunes Hip Hopers de Saint-Esprit rafraîchissante et le couscous : “comme là-bas” Ainsi que j’ai eu l’occasion de le dire et de l’écrire ici, mais il faudrait que je m’y implique plus pour espérer modifier un peu les choses, les entreprises, comme actrices de l’extension de l’usage, devraient être mieux traitées (il y a un taux de revente de 5%). A une question posée sur le rachat des eusko en trop dans les caisses des entreprises, il m’est répondu que seules 16% des entreprises procèdent à ce rachat. C’est un bon résultat. Peut-être faudrait-il corréler cette même quantification en flux de monnaie ? Sans doute également le rachat est-il encore faible, même si le taux semble fort, car les caisses des entreprises ne regorgent pas de cette monnaie et que, dans cette mesure, les opportunités d’échange direct avec les clients, salariés et responsables sont facilités. Enfin, les coûts de fonctionnement semblent élevés (avec une dizaine de salariés), mais après tout, tant mieux pour l’emploi et tant mieux si y est amplifiée ainsi la recherche de fournisseurs acceptant l’eusko. Longue vie à l’eusko, néanmoins.
Herriko Ogia, la frontière toujours présente
Le cluster Uztartu participe de la gestion de Herriko Ogia. La récolte de blé de 2018 a été mauvaise, en raison de la pluviosité, revenant au tiers de ce qu’elle aurait dû être. Face à ce problème, il a été suggéré par des béotiens de mon style, de faire appel à des producteurs de Navarre proches. Le cahier des charges ne le prévoyait pas. Tout à fait normalement, cela ne s’est donc pas fait. Il a été suggéré, pour les années futures, dans le cas de pénuries importantes (les limites étant à définir) et pour une quantité elle aussi limitée (les proportions à définir aussi) de pouvoir faire appel à des entreprises de Navarre préalablement choisies. Cela n’est pas non plus possible car le “blé panifiable” de l’autre côté des Pyrénées, n’est pas le “blé panifiable” d’ici. Plusieurs questions : le saviez-vous ? La Chambre de métiers 64, qui développe depuis plus de 5 ans des formations, dont la boulange, avec le Gipuzkoa, le sait-elle ? Peut-on tendre vers des normes communes? C’est dans ces occasions que je me rends compte que j’ai beaucoup de choses à apprendre, si ce n’est à comprendre…
Statistiques
J’ai eu l’occasion de comparer l’augmentation du coût de la vie et celle du Smic. Je précise à nouveau qu’entre janvier 2008 et janvier 2018, si le coût de la vie a progressé de 10.1%, le net du Smic a lui progressé de 11%. Ces données sont disponibles et vérifiables sur le net. Le salaire net du Smic de janvier 2019, avec les mesures gouvernementales progressera encore plus fortement par un double effet : coup de pouce de 1.1% et baisses des charges. Ceci est factuel, même si le ressenti est pour beaucoup de personnes très différent.
Iragan aldietan G7delakoa ospatu zen leku guztietan istiluak eta liskarrak izan dira (Oroitzen naizenez, Gene hirian poliziak pertsona bat erail zuen manifestazio batean). Biarritzeko G7 prestatzen ari direlarik ,aurkako oldarra antolatzen ari da Irunen. Biarritz hiriko zati bat zerratua izanen da eta garraio publikoa denbora baterako blokatua. Goimailako biltzar honetan trataturik izanen diren gaurko arazo nagusiak ( Nazioarteko salerosketa librea; planetaren beroketaren aurkako neurriak, imigrazioak eta abar luze bat) egunero trataturik izaten ahal dira estatu bakoitzean, nahiz Nazio Batuen Elkargoan, nahiz edozein Munduko erakundetan. Liskarrak ekiditeko, nire ustez, G7 hori Biarritzen edo edozein hiritan egin ordez Elyse-ko Jauregian zein Parisen Gobernuak duen edozein tokitan egin beharko litzateke. Segurik merkeago litzateke, zeren aipatu toki horiek jadanik euren segurtasun guztiak baitdituzte eta beharbada liskar gutxiago gertatuko lirateke.