La question est récurrente: que peut –on attendre de la mobilisation du 1er juin? La réponse est simple, une démonstration de force qui met en évidence la volonté du Pays Basque d’obtenir une institution pérenne, une existence juridique.
Nous le savions d’avance, nos détracteurs affirment avec un bel ensemble que cela ne change rien, que quelques milliers de manifestants ne suffisent pas à modifier la donne.
Dans le courant de juin, la Coordination poursuivra son travail de sensibilisation auprès des présidents des groupes parlementaires, des partis politiques, des médias nationaux. Le Pays Basque doit par tous moyens faire irruption dans le débat parlementaire. L’affaire n’est pas aisée, mais nous ne lâcherons rien, nous avons l’impérieux devoir de continuer à porter l’espoir qui s’est levé.
Dans ce contexte, la photo de Bayonne envahie par des milliers de personnes au soutien de la Collectivité est l’expression de la volonté commune, le symbole d’un pays rassemblé.
Au pouvoir qui a invité les territoires à faire preuve de créativité et d’imagination, le Pays Basque répond par un projet moderne, partagé et ambitieux. Et le Pays Basque serait privé de réponse? En septembre, le sénateur Labazée, s’est érigé en VRP du Sénat et nous a vendu le processus en cours comme le summum d’une démarche participative.
Nous sommes au rendez-vous… mais le sénateur Labazée a disparu des écrans radars! Il n’a pas daigné le 27 avril, se déplacer à l’université pour prendre connaissance d’un projet élaboré par une centaine de personnes! Pourtant comment mieux répondre à sa demande que par cette proposition? Ce mépris est insupportable et ce sont des jeux politiques dangereux.
L’heure des comptes a sonné Monsieur le Sénateur et le 1er juin nous étions des milliers pour les exiger. Nous ne nous laisserons pas déposséder une fois de plus, nous ne reviendrons pas à la situation antérieure. Un consensus inimaginable il y a quelques mois existe, de la revendication au projet, nous avons franchi une étape essentielle. C’est à partir de cette réalité, qu’il faudra bien que Paris réagisse, la stratégie de l’esquive a ses limites.
L’acte III de la décentralisation, l’engagement du Conseil des élu-es et du Conseil de développement, celui de la quasi unanimité des parlementaires, l’adhésion jamais atteinte d’une large majorité de maires, l’apaisement en Hegoalde après un demi-siècle de déchirements, jamais autant de conditions n’ont été réunies pour que le Pays Basque parvienne à être enfin reconnu.
Depuis le 1er juin s’est ajouté à ce tableau l’adhésion populaire qui a repris de la Place de la Liberté le slogan: une Collectivité territoriale Pays Basque maintenant!