Un colloque sur ce thème a eu lieu à l’Assemblée nationale, à l’initiative des députés corse et savoyard Jean-Félix Acquaviva et Xavier Roseren.
Les deux députés ont organisé à Paris le 26 janvier un colloque sur la problématique de la tension immobilière dans les territoires touristiques. « Se loger ne peut pas être que secondaire », selon les deux élus et il faut trouver des solutions politiques et juridiques communes à plusieurs régions en tension. Peio Etcheverry-Ainchart, conseiller municipal EHbai de Saint Jean de Luz est intervenu à cette occasion, ainsi que le député breton Paul Molac.
Il s’agissait dans un premier temps de faire un constat de la situation à l’échelle nationale et locale. La chercheuse Anne Barrioz en a fait le tableau, elle parle de «gentrification» dans les stations de Haute-Savoie avec des taux de résidences secondaires les plus élevés de France, comme à Allos avec 92,6 % ou aux Contamines-Montjoie avec 82,4 %: «Cela agit comme un frein à la pérennisation des habitants. L’augmentation des prix de l’immobilier est au détriment des populations plus modestes.» Le député Xavier Roseren insiste : « Si un habitant de Chamonix ou Megève consacre l’intégralité de son salaire (salaire médian local) à l’achat d’un bien immobilier d’une surface de 70m2, plus de 24 années seront nécessaires. Des chiffres pratiquement sans équivalent en France dont la moyenne est de 6,4 années».
Les échanges se sont ensuite concentrés sur les solutions pratiques à mettre en œuvre et les perspectives législatives pour réguler la spéculation immobilière et les résidences secondaires. De nombreuses propositions ont été soulevées, telles que minorer les droits de succession lorsque le bien est utilisé en résidence principale, faciliter le droit de préemption pour les communes, réserver dans les plans locaux d’urbanisme (PLU) des zones dédiées au logement permanent.
Tous sont d’accord pour dire qu’il y a urgence et qu’il est maintenant nécessaire de convertir ces pistes de réflexion en mesures concrètes.
Xavier Roseren et Jean-Félix Acquaviva transmettront les conclusions de ces tables rondes aux ministres concernés.
Voici ce que Jean-Félix Acquaviva nous dit de ce colloque.