En matière de Logement, EHBAI entend changer les règles du jeu. Ce lundi 21 mars, EHBAI présentait une nouvelle campagne liée à la thématique du foncier et du logement. Devant la sous-préfecture de Bayonne, le mouvement abertzale, de gauche, féministe et écologiste a souhaité répondre au Préfet et appelle à « Changer les règles du jeu » pour résoudre la crise du Logement en Iparralde.
Le droit au logement n’est pas secondaire !
Par échange de courrier en février dernier, EHBAI avait interpellé le Préfet des Pyrénées-Atlantiques sur la thématique du Logement.
Parmi les réponses du représentant de l’Etat, c’est sur la bataille contre les résidences secondaires qu’EHBAI estime la réponse du Préfet pas vraiment à la hauteur de l’enjeu. Il faut rappeler que ce sont plus de 41000 logements qui sont aujourd’hui occupés moins de 4 mois dans l’année. Autant de logements confisqués à la population qui souhaite vivre ici. EHBAI continue de penser, tout comme les Corses et les Bretons, que la régulation de l’accès à la propriété est une nécessité et que pour ce faire le Statut de Résident.e est la mesure la plus juste et adaptée. La réponse systématique est que cette mesure n’est pas constitutionnelle. Mais aucune étude juridique ne le prouve. D’ailleurs, par le passé, des propositions formulées par le mouvement abertzale -comme la surtaxe sur les résidences secondaires- étaient jugées anticonstitutionnelles et finalement ont pu être mises en place sans modification de la Constitution.
C’est aussi un enjeu écologique que d’agir sur les logements existants. En effet, afin de limiter au maximum l’artificialisation des sols et la construction de nouveaux logements, nous devons revoir l’usage des habitations en donnant la priorité aux vrais besoins des habitant.es et à leur droit fondamental qu’est le droit à un logement digne et abordable.
Une nouvelle campagne pour ces prochaines semaines
Après avoir lancé le 10 Avril 2021 devant le siège de l’agglomération la campagne « Urgence Logement » pour favoriser une prise de conscience collective sur la problématique du logement, nous entamons aujourd’hui une nouvelle séquence pour proposer des solutions et obtenir des victoires concrètes.
La campagne aura pour slogan principal « Changeons les règles du jeu ». Car nous sommes déterminé.es à avancer dans la régulation du marché libre pour que les habitant.es puissent vivre et se loger au Pays Basque.
Le vote du règlement de la compensation du 5 mars dernier nous a montré que les règles commencent à changer. Car lorsque les élu.es et les institutions se font véritablement le relais des mobilisations populaires et des associations de terrains pour agir dans l’intérêt général, des avancées concrètes sont possibles.
Nous avons choisi de reprendre les codes visuels du Monopoly pour dénoncer le fait que les règles du jeu actuelles en matière de logement, sont celles dictées par le marché libre où les plus riches et les spéculateurs sont rois et les plus précaires les grands perdant.es. Ce jeu est celui du siècle dernier, c’est maintenant à nous de jouer !
Cette campagne nous amènera à organiser d’autres actions ces prochaines semaines et les élections législatives seront également l’occasion de formuler des propositions précises qui répondent à la situation du logement à laquelle nous sommes toutes et tous confronté.es.
Au-delà des actions EHBAI, nous poursuivrons également le travail collectif en maintenant notre participation active au groupe d’organisation de la manifestation du 20 novembre dernier.
Changeons les règles du jeu pour que le droit au logement ne soit pas secondaire !
« Le Québec n´est pas à vendre! »
« La Corse n´est pas à vendre! ».
« Ipar Euskal Herria ez dago salgai! ».
« Le PNB d´Iparraldea est contre la bulle immobilière ».
L´administration basque doit proposer des logements locatifs aux familles basques. Dans la location de logement au Pays Basque, il doit y avoir un contrôle des prix raisonnables.
Iparraldeko EAJk, gazte euskaldunen etxebizitzaren arazoa konpondu nahi du.
La jeunesse basque veut vivre et travailler au Pays Basque.