Alors que le référé suspension déposé par 55 propriétaires voulant attaquer le règlement de compensation sera examiné par le juge le lundi 30 mai, Alda estime à 20 000 le nombre de logements sauvés ou regagnés grâce à la compensation adoptée le 5 mars dernier par la Communauté d’Agglomération Pays Basque. L’association de défense des locataires dénonce ainsi une démarche visant à faire primer l’intérêt individuel d’une poignée de multi-propriétaires au détriment de l’intérêt collectif.
Alda a effectué une simulation de l’effet de la compensation sur les 24 communes en zone tendue entre 2022 et 2026.
En 2020, les chiffres de l’Audap pour les meublés de tourisme sont de 16 444 (en ne prenant en compte que les plateformes Airbnb et Abritel, donc les chiffres réels sont plus importants). 95% d’entre eux sont des logements entiers, et 67% d’entre eux sont loués à l’année : soit une base de 10 466 logements entiers loués toute l’année en meublé de tourisme en 2020 (en baisse par rapport à 2019 du fait du Covid).
La prévision de croissance entre 2022 et 2026 sur laquelle se base Alda est conservatrice, avec une augmentation de 18% par an, soit une croissance de 93% en 4 ans, inférieure à la croissance de 130% observée entre 2016 et 2020. Elle tient compte par contre du redéploiement des plateformes type Airbnb, bloquées sur les villes comme Paris ou Bordeaux ayant mis en place la compensation, définitivement consolidée par la Cour de cassation en 2021, vers les territoires comme le Pays Basque ou la Bretagne à partir de cette année-là.
20 000 logements sauvés ou regagnés
L’adoption de la compensation en 2022 permet de sauver près de 16 000 logements entre 2022 et 2026, auxquels il faut rajouter plusieurs milliers de logements regagnés parmi ceux qui avaient été perdus avant le 5 mars 2022.
Ce sont ainsi largement plus de 20 000 logements qui seront sauvés ou regagnés grâce au mécanisme de compensation, au plus grand bénéfice de la population locale qui subit de plein fouet les conséquences de la crise du logement au Pays Basque.
Honte à eux !
Ceux qui demandent de suspendre la mise en place de la compensation, le font au nom du droit sacré à la propriété de ceux qui ont plusieurs logements face à ceux qui n’en n’ont aucun. Au delà du sort de leur meublé de tourisme -qui avant l’arrivée des plateformes de type airbnb, était la plupart du temps un logement loué à la population locale- ils n’ont rien à faire des milliers de personnes et de familles qui se retrouveront expulsées de leurs habitations actuelles si le règlement instaurant la compensation venait à être annulé.
Honte à eux ! Ils trouveront face à eux une population mobilisée pour défendre son droit à vivre et se loger au Pays !
Les logements, c’est pour habiter, pas pour spéculer !
Solidaire pour que partout, les gens qui vivent à l’année dans des endroits touristiques puissent louer des hébergements qui ne servent que pendant la saison et détenus par des spéculateurs qui sont étrangers à ces territoires.
Bonjour, j’ai lu votre article. Je suis mitigée. Beaucoup de propriétaires ont eu des problèmes avec leurs locataires, plus de paiement, impossible de reprendre leur appartement et si au bout de 2 ans ils y arrivent l’appartement se trouve dans un état lamentable. Donc je comprends les propriétaires. Et en ce moment nous avons des amis qui se trouvent à Paris, dans cette situation très désagréable depuis 2 ans et ils ont tout essayé. Ne reçoivent plus leur loyer depuis 2 ans et leur fils ne peut pas l’occuper, car ils squattent !!! Que faire ? Je comprends qu’il faudrait des logements pour tout le monde !!! Mais…. Peut-être avez-vous une solution qui m’échappe. Au plaisir de vous lire surtout SVP pas d’agressivité c’est juste un échange d’idées
Bonjour, Peltier,
etre proprietaire expose effectivement a des risques de tomber sur des locataires malhonnêtes. Tout comme etre salarié expose a tomber sur un employeur esclavagiste, tout comme etre employeur expose le risque d’etre confronté a des problématiques de salariés deserteurs…Plus une personne choisit d’investir dans la location d’appartement, de courte ou de longue duree, plus elle s’esxpose au risque de tomber sur des gens peux scrupuleux. Mais le fait que certains propriétaires se retrouvent face a des locataires malhonnêtes n’est pas un argument ententable dans le cadre la mesure de compensation obligatoire. On parle de ici de droit au logement. Quel est le sens de votre temoignage ? Parce que certains locataires sont malhonnêtes, il ne faudrait pas limiter les locations courtes durées, quitte a mettre tous les locataires longue durée (en d’autres termes, » les habitants ») a la rue ?