Dès la fin de la manifestation organisée par Batera à Mauléon, les organisateurs annonçaient la participation de plus de 3500 personnes, chiffre confirmé (à 500 près) par les services de la Gendarmerie.
Même évènement, traitement différent…
Quelques minutes plus tard, une dépêche de l’agence Reuters annonçait «plusieurs milliers» de manifestants dans les rues de Mauléon et ces chiffres étaient repris par toutes les agences de presse. Au lendemain de la manifestation il a été surprenant de constater les titres de certains média. Sur leurs éditions numériques, La République des Pyrénées titrait «Forte mobilisation pour une collectivité territoriale» alors que Sud-Ouest annonçait «Mauléon : plusieurs centaines de manifestants Batera dans les rues». Les deux articles évoquaient pourtant le même événement.
Un petit coup sur la touche «recherche» des deux sites accentuait encore plus cette différence dans «le traitement de l’information». «Collectivité basque : les élus souletins mobilisés» s’affichent pour la République, là où dans les résultats, plus nombreux il est vrai, de la recherche ‘Batera’ dans Sud-Ouest, des titres du style «Anglet : seulement 40 manifestants pour accueillir Maryse Lebranchu» rappelle le dernier en date. Chacun en tirera les conclusions qu’il souhaite, mais cette différence de « perception » est révélatrice du climat qui entoure la revendication d’une Collectivité pour le Pays Basque.
Idée différente induite…
Certes, 3500 c’est aussi « plusieurs centaines » (35 exactement), mais on n’induit pas la même idée… Fallait il s’étonner qu’il n’y ait « que » quarante personnes, dont des élu(e)s, prêtes à jeter des tracts et des slogans hostiles au passage d’une ministre et de son service de sécurité, là, où d’autres, trouveraient le fait plutôt surprenant ? Là aussi chacun jugera.
Soutien des 3/4 des maires, 2 conseillers généraux et du président de la communauté de communes de Soule
Que faut-il en conclure ? Pas grand-chose sans doute. La revendication d’une reconnaissance institutionnelle de la spécificité basque bénéficie d’un soutien populaire que bien d’autres projets souhaiteraient connaitre et vouloir la minimiser n’apporterait rien au débat. Ce soutien ne date pas d’hier et n’a fait que se renforcer au fil des ans. Dernier exemple en date, le 30 novembre, ce ne sont pas moins de 26 Maires souletins, sur les 36 que compte le territoire, qui ont signé l’appel à manifester. Accompagnés par les deux conseillers généraux et du président de la communauté de communes. Détails qui a sans doute échappé à certains.
Chance d’aboutir VS soutien populaire
Il est agaçant de constater que moins un projet est soutenu par la population et plus il a de chance d’être imposé. La LGV en est un exemple.
Et qu’à l’inverse, plus un projet est soutenu et moins il a de chance d’aboutir.
Ils voudraient nous «énerver» qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. A méditer.