Avec Koko, Enbata perd l’un de ses pionniers et un compagnon de route de 50 ans. Les abertzale de notre génération se souviennent des nombreux articles qu’il écrivait dès le début de la parution du journal. Articles charpentés, structurants, empreints du souci permanent de pédagogie pour populariser la vision abertzale. Ses écrits sont autant de racines grâce auxquelles l’abertzalisme s’est peu à peu agrippé à cette terre alors ingrate. Certaines de ses contributions, comme celle qu’il rédigea sur la laïcité, ont aussi contribué à façonner la philosophie du mouvement abertzale naissant d’Iparralde, l’aidant à prendre ses distances avec l’idéologie dominante des années 60.
Avocat passionné, généreux et désintéressé, Koko a tenu, des décennies durant, la chronique des preso d’Enbata. Sa façon à lui d’adoucir l’enfermement et la solitude de militants meurtris.
Un hommage été rendu à Koko Abeberry le vendredi 24 février à 16h30 au crématorium de Biarritz.
Ez adiorik Koko, gogoan zaitugu.
« Ez adiorik Koko » par Michel Berger.
« Notre Koko n’est plus » par le Comité pour la Défense des Droits de l’Homme en Pays Basque.