Je n’ai pas, cette fois, cher lecteur, de sujets majeurs à traiter, plusieurs thèmes de ces dernières semaines valent néanmoins d’être soulignés.
Entendu de la bouche du président de la SNCF qu’un effort sans précédent de rénovation des structures (voies, ponts, aiguillages, gares) était entrepris depuis l’an dernier d’un montant de 800 millions d’euros par an. Ne nous laissons pas griser par ces montants, il est estimé que l’investissement nécessaire est supérieur à 4 milliards d’euros par an et pour plus de 5 ans.
Mais sans doute que les déficits accumulés et la diminution forcée du complément de l’Etat sur l’ex-ensemble consolidé (RFF+SNCF) ne permettaient pas à la structure d’affecter davantage à cette très nécessaire action (cf accident récent d’aiguillage).
Une bonne initiative venue de M. Macron : l’ouverture, au marché des autobus, des liaisons “non rentables” est une bonne décision de désengorgement. Même si “notre” chemin de fer très centralisé risque de souffrir de cette concurrence, il est évident que cela porte et va dans le bon sens. Pendant ces vacances a été ouverte par Eurolines, la ligne Bordeaux-Baiona : les prix pratiqués comparés étaient, paraît-il : train 36€, covoiturage 15€, liaison autobus prix d’appel 3€, prix stabilisé 6€, pour un déplacement dans un autobus climatisé et disposant de la WIFI.
Sur ce sujet, la réfection de la liaison Baiona-Garazi est un effort financier énorme. La rentabilisation de cet effort doit être assurée par un service type liaison topo/métro avec une recherche de souplesse au niveau des rythmes des rames (forte desserte entre 6h et 9h du matin et entre 17h et 20h, par exemple). Il n’est pas certain que la rigidité de l’organisation du personnel permette cette souplesse. Il sera aussi nécessaire de planifier une montée en puissance des quantités de personnes transportées, une étude des tarifs et des liaisons en réseau pour assurer le transport nécessaire à partir de la gare. Ce n’est pas gagné mais cela doit être
tenté. En parallèle, la décentralisation de l’agglo BAB doit aussi être menée.
Autre sujet concernant la réaction de certains maires de l’Acba : j’ai été surpris comme sans doute plusieurs d’entre nous, par la position du maire de Biarritz concernant le futur EPCI. Mon interrogation porte aussi sur ses colistiers abertzale. Sans doute, n’ai-je pas suivi de près les débats préparatoires, mais il me paraît anormal qu’un accord sur un programme de gouvernance ou au moins un accord sur des sujets importants n’ait pas traité du sujet majeur de l’EPCI unique. J’ignore si le PNV/EAJ qui avait accordé sa faveur à Max Brisson avait évoqué ce sujet avec lui. Mais j’ai noté sa position lors de l’AG du Conseil de développement. Les esprits affûtés me rétorqueront qu’il était aisé pour Max de discourir sur une actualité qui le concernait moins. Je me permets de lui accorder le bénéfice du doute, au vu de la sincérité de ses propos (tant pis pour les grincheux).
L’Empire du Milieu de plus en plus dangereux: quelques nouvelles de l’été donnent froid dans le dos. La double dévaluation du yuan a été menée sans trop de concertation mondiale, pour répondre à une croissance trop faible. Le yuan, pourtant déjà de parité trop faible, participe d’une surcompétitivité à l’export pour la Chine, alors que notre euro, malgré la crise grecque est beaucoup trop fort. Pour couronner le tout et pour accroître son impact dans le monde, le feu vert sur la non limitation du nombre d’enfants par famille est un très mauvais signal à l’équilibre mondial. Comme l’est par ailleurs une présence impérialiste aux quatre coins du monde (Taiwan, îles japonaises, achat de foncier en Grèce et en Afrique, etc.).
Cela pourrait être un étonnement de Tartaro: ce dernier, toujours bien informé, a appris que la très sérieuse association Bayonne commerces, avait transmis à ses adhérents une demande des socios de l’Aviron Bayonnais de participation, sous forme de don, avec comme chiffre de référence 500€, dont une partie est déductible des impôts, pour aider le club mythique. Notre bienheureux Tartaro, caché dans la forêt d’Irati, doit se demander si une cause tout aussi noble que celle de l’Aviron comme celle de la création d’emplois en Pays Basque aurait été relayée de façon aussi directe.
Nous avons tous appris, par la bouche du ministre Lefoll questionné sur la crise porcine, que le groupe Intermarché investirait 55 millions d’euros pour la rénovation de ses abattoirs. Heureux Iparralde qui a su conserver ses abattoirs, les rénover et investir (bravo aux élus courageux), dans chacune des trois provinces. C’est aussi grâce à ces décisions publiques volontaristes que la filière “haragi” a pu être créée et que les
prix aux paysans sont mieux garantis (nota : celui de Garazi, paraît-il, possède l’agrément pour abattre des agneaux afin de les vendre à l’export dans des pays de confession musulmane…), participant ainsi aussi à l’amélioration de la balance commerciale….
Avec des politiques natalistes incontrôlées, avec un partage inégal des richesses mondiales et des stratégies export sur l’agro-alimentaire mises en place par les pays riches, les pauvres continuent à être plus nombreux et ne vivent plus de leur agriculture sur leurs terres. Ils vont dans les villes, puis en Europe, puis en France. L’immigration est un problème plus important que l’euro (dixit Merkel). COP21 abordera-t-il aussi le problème de la natalité et de l’agression agro-alimentaire?
Sartze on deneri.