Chronique sur les preso

 

Conférence de presse à Bayonne le 12 février des proches et des avocats d'Ibon Fernandez Iradi en présence de médecins.
Conférence de presse à Bayonne le 12 février des proches et des avocats d’Ibon Fernandez Iradi en présence de médecins.

12/02 Conférence de presse à Bayonne des proches et des avocats d’Ibon Fernandez Iradi en présence de médecins.

Actuellement incarcéré à Lannemezan, Ibon Fernandez Iradi est atteint d’une sclérose en plaques. Son état a été jugé incompatible avec la détention par des experts médicaux. Une pétition (www.petitionpublique.fr/?pi=2014ibon) à laquelle participent de nombreux médecins et membres du corps médical de la région demande sa mise en liberté immédiate.

Plusieurs prisonniers libérés ces derniers jours à la fin de leur peine.

Aratz Estomba, Ainhoa Irastorza, Jon Beaskoa, Iker Zubia, Olatz Egiguren et Julen Larrinaga qui fut longtemps porte-parole de Gestoras Pro Amnistia.

33 ans après son décès en février 1981 dans les geôles de Carabanchel, hommage a été rendu à Joxe Arregi dans sa commune de Zizurkil (Gipuzkoa) .

Joxe Arregi ne fut pas l’unique victime de la torture mais il fut pour toute une génération un symbole de la répression au Pays Basque dans les années 80. Pendant 9 interminables jours et nuits il fut interrogé et torturé sauvagement dans ce centre pénitentiaire de Madrid.
Il put croiser des compagnons de détention et avant de mourir, leur confier : «Oso latza izan da!» («ça a été très dur»). 33 ans plus tard, c’est un sentiment d’injustice qu’éprouvent encore ses proches devant l’impunité totale dont ont bénéficié les responsables de ce crime. 73 policiers avaient participé aux interrogatoires menés dans les cachots de la direction générale de Sécurité. 5 d’entres eux seulement furent poursuivis et deux condamnés. Condamnations à 4 mois de prison ! Ces 4 mois de condamnation se réduisirent à 5 jours effectifs de prion !

A nouveau arrêté à Londres, jeudi 13 février, Antton Troitiño a été libéré par le Tribunal de Westminster à la demande de la défense.

Mais il devra à nouveau se présenter devant le Tribunal le 14 mars.

26 acteurs sociaux et politiques (syndicats, partis politiques, associations) se sont retrouvées samedi 15 février au matin à Bayonne pour annoncer leur volonté de travailler avec le Collectif des prisonniers et le Collectif des réfugiés pour poser des actes communs dans le cadre du processus de paix au Pays Basque et sortir de la situation de blocage maintenu par les Etats français et espagnol.

Bayonne, le samedi 15 février. 800 personnes ont répondu à l’appel d’Etxerat,  association des familles de prisonniers politiques basques, qui voulait interpeller la ministre Christiane Taubira de passage ce jour-là à Bayonne.

Lors du débat officiel organisé autour de la ministre à la faculté de Bayonne, aucune des demandes portant sur la question des prisonniers basques, questions pourtant formulées au préalable par écrit et dans les formes demandées, ne fut retenue en audience et ne reçut de réponse de Madame la Ministre.

C’est devant la mairie de Bayonne que les parents des prisonniers et les manifestants adressèrent une autre  interpellation publique à la Ministre de la Justice pour que soient respectés les droits essentiels des prisonniers, pour qu’il soit mis fin aux mesures d’exception, et à la dispersion qui facilite nombre de graves atteintes aux droits des prisonniers et aux droits des familles. La mort récente dans une  cellule de Puerto de Santa Maria (Cadiz) du jeune Arkaitz Bellon était encore dans tous les esprits. Un appel à la libération immédiate d’Ibon Fernandez Iradi, très gravement malade, fut à nouveau lancé.

Longue interview de Marisol Iparragire et Jon Olarra, porte-paroles d’EPPK, collectif des prisonniers politiques basques, publiée dimanche 16 février dans les quotidiens Gara et Berria.

«Le rapprochement des prisonniers au Pays Basque donnerait une impulsion énorme au processus de paix» affirme Marisol Iparragire . Les prisonniers membres du Collectif solliciteront désormais individuellement leur rapprochement au Pays Basque : à la prison de Zaballa (Langraitz) pour les détenus actuellement dans l’Etat espagnol, et dans le centre pénitentiaire le plus proche du Pays Basque pour les détenus dans l’Etat français.

On apprend le dimanche 16 février, l’arrestation «récente» de deux militants basques à Mexico dans une opération conjointe de la police mexicaine et espagnole.

Il s’agirait de Juan José Narvaez Goñi et Itziar Alberdi. Il leur serait reproché une appartenance à un commando de ETA au début des années 90.

 

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Une réflexion sur « Chronique sur les preso »

  1. Merci à ENBATA pour son information sur la « venue de TAUBIRA »,Ministre de la Justioce à Bayonne!
    Des militants Socialistes se sont manifestés auprès de leurs instances et des organisateurs de cette venue dans une région Basque .Ce qui n’est pas neutre!
    Suite à ce silence bruyant concernant, entre autre les « Présos », un très grave problème se pose et qui n’est pas sémantique:  » La Ministre ne se serait pas manifesté sur le sort des prisonniers au prétexte, que les « Présos » ne SERAIENT PAS des PRISONNIERS POLITIQUES !
    Compte tenu du bombardement germano-franquiste de GERNIKA et de ses morts,des multiples atteintes par les franquistes à la vie des basques(interdiction de parler basque et +,garottage,pendaisons ,etc) , des assassinat de Carrero-Blanco et autres tortionnaires, de l’implication des Milliers de basques emprisonnés toute leur vie ,,et pas pour des délits de droits communs,,ou clandestins menacés nuit et jour par des gouvernements nationalistes violents, par leurs polices, leurs milices, leurs organisations judicières fonctionnant hors de la notion de JUSTICE et des Principes de la Démocratie, etc ….donc, compte tenu de tout cela: Peut-on dire comme le prétendent les Valls , Taubira et autre Capdevielle, que les Présos ne sont « PAS des PRISONNIERS POLITIQUES » et donc qu’on ne doit pas intervenir dans les affaires espagnoles ?
    Si ENBATA et KOKO peuvent me répondre PUBLIQUEMENT nous pourrons montrer ou pas ,au moins, l’inconséquence de la politique dangereuse pour la LIBERTé des P.S. actuels! J’ai dit!
    Jacky LABORDE

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