Nicole Etchegoyhen a présenté l’action de Bizi dans ses différentes facettes en l’inscrivant dans une perspective globale obéissant aux recommandations de plus en plus pressante de la communauté scientifique internationale: si nous n’avons pas réellement inversé la courbe des émissions de gaz à effet de serre dés aujourd’hui, et de manière significative avant 2020, il sera alors trop tard pour éviter le basculement climatique de la planète terre.
Reprenant à son compte la phrase «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs», Nicole Etchegoyen a annoncé «en juin prochain, le Rio+20 et le Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale de Rio constitueront un important moment de mobilisation, à travers toute la planète et également en Pays Basque, pour dire stop à cette course en avant vers le mur».
Eric Lecoutre est quand à lui revenu sur la bataille menée par Bizi à Biarritz qui a réussi à faire sauter le verrou tenace bloquant toute amorce de politique cyclable sur cette ville. Les premiers aménagements (pistes cyclables, expérimentation de doubles sens cyclables…) devraient voir le jour dans les mois à venir. Cette victoire montre que la mobilisation citoyenne peut faire changer les choses.
Eric Lecoutre a réclamé la définition et la mise en œuvre urgente «d’une politique globale, cohérente et ambitieuse d’alternatives au tout voiture» qui pourrait être affinée en un an par le Conseil de développement du Pays Basque. Il s’agit pour Bizi de:
l développer massivement les voies de bus en site propre sur tout le BAB, y compris jusqu’au centre de Biarritz qui semble freiner des 4 fers à ce niveau également,
l créer partout où cela est possible des réseaux cyclables continus et sécurisés pour faire du vélo un mode de déplacement quotidien pour des distances de 1 à 5 km, voire plus (la moitié des déplacements en voiture font moins de 3 km).
l Augmenter l’offre de bus inter-urbains en Pays Basque intérieur et sur le reste de la côte,
l Renforcer les offres de train de proximité sur les lignes existantes du Pays Basque et les possibilités réelles d’intermodabilité, réutiliser la ligne du souffre pour une desserte fine sur l’agglo, étudier l’intérêt et les possibilités de création d’un topo entre BAB et Hendaye).
l Développer véritablement le fret sur rail,
l Mettre un terme définitif au projet ruineux de ligne nouvelle LGV, ce qui permettrait de con-sacrer une part du budget prévu à la mise en œuvre de ces mesures.
Contre le projet de complexe
commercial Ikea
Sabrina Ravetta et Mattin Ihidope ont ensuite présenté l’opposition de Bizi au projet d’implantation d’un centre Ikea entre Bayonne, Saint-Pierre-d’Irube et Mouguerre, qui a fait l’objet d’un avis argumenté du mouvement dans le cadre de l’enquête publique qui vient de s’achever ce 24 février. Ils ont ainsi dénoncé les dégâts environnementaux et l’impact au niveau des gaz à effet de serre causés par cette implantation ainsi que la dérogation à cons-truire à moins de 100m d’une autoroute et les avantages fonciers accordés à Ikea.
Mattin Ihidope a également souligné la précarité de l’emploi ainsi créé et indiqué qu’il supprimerait automatiquement encore plus de postes dans tout le commerce de la région, et notamment chez le commerce de proximité (au moins 1,5 emploi supprimé par poste créé par Ikea). Les représentants de Bizi ont plaidé pour un marché local de l’ameublement durable, des pôles d’artisanat déjà évoqués par les professionnels locaux du bois, des partenariats avec les producteurs des forêts des Landes et de revaloriser les filières bois locales.