Les membres d’Etxerat ont apporté à Kotte Ecenarro un témoignage touchant de ce que fait endurer aux familles la politique d’éloignement des prisonniers: l’é-puisement par des voyages interminables, les angoisses, les dépenses et la misère, bref, une vie impossible.
De leur côté, les représentants d’Anai Artea ont rappelé que le rapprochement des prisonniers politiques est une revendication de quinze ans, largement partagée par la société. De plus, ont-ils souligné, la majorité des conseillers généraux du Pays Basque s’est aussi déjà prononcée en faveur du rapprochement.
Des précisions ont été données. Actuellement, 150 prisonniers basques sont éloignés de chez eux et dispersés dans 30 prisons différentes, 15 d’entre eux gravement malades étant hospitalisés. Les revendications les plus urgentes sont, outre le rapprochement, la libération de ceux qui sont atteints de maladies graves et l’accomplissement des peines dans les mêmes conditions que les prisonniers de droit commun, avec les remises de peine normales et les mêmes conditions de libération, ce qui leur est refusé.
M. Kotte Ecenarro a montré qu’il est au fait de la question depuis longtemps et qu’il ne se contentera pas de bonnes paroles. Mais, comme chacun le sait, faire partager le souci des prisonniers basques à une majorité de conseillers généraux du département n’est pas une tâche impossible. S’engager dans des actions concrètes sera difficile et, sans doute, demandera du temps.
En conclusion, à un moment ou le pays Bas-que vit une situation politique nouvelle, il faudra rassembler les forces, pour que les Etats espagnol et français respectent leurs propres lois et les directives européennes concernant les prisonniers et montrent enfin qu’ils savent mettre fin à une guerre.
Anai Artea