En attendant la manifestation du 27
octobre à Bayonne, les militants anti-
LGV du Cade ont décidé de donner
rendez-vous à la population du Pays
Basque et des Landes samedi prochain
22 septembre en organisant leur propre
enquête publique “sur l’inutilité de nouveaux
équipements”.
Cette consultation est organisée, de 10
heures à midi, à Urrugne (salle Posta),
Ustaritz (salle Lapurdi), Mouguerre (mairie),
Saint-Martin-de-Seignanx (mur à
gauche), Bénesse-Marenne (mairie), Arru
(mairie 18h-20h).
Les citoyens sont invités à donner leur
avis sur le projet de ligne nouvelle entre
Bordeaux et la frontière espagnole. Un
dossier de 110 pages intitulé “Enquête Publique
sur l’Inutilité de Nouveaux Équipements”
(EPINE) est mis en ligne par le
Cade sur son site Internet. Il comporte une
compilation très documentée d’études, de
rapports, de prévisions et de statistiques
pour démontrer l’inutilité du projet. “Cette
enquête met en lumière l’inutilité du projet
de ligne à grande vitesse Bordeaux-Hendaye,
mais aussi la manière dont les
études sont poursuivies. Celles-ci ont perdu
tout crédit car élaborées sur des données
avérées fausses et jamais remises à
jour ou en question”, indique l’étude dans
son préambule.
Le dossier du Cade reprend de nombreux
éléments contenus dans le livre de Pantxo
Tellier et Pierre Recarte Les rails de la déraison,
publié l’année dernière, qui démonte
le système de construction des
prévisions de fret par RFF pour justifier la
construction de la LGV d’Hendaye à Bordeaux.
Pour le Cade, le projet de la nouvelle LGV
est fondé sur un débat public biaisé, la
réalité des trafics a été falsifiée et les prévisions
surestimées. Les décideurs n’ont
pas pris en compte, par exemple, l’expertise
réalisée par un cabinet suisse indépendant
à la demande de communautés
de communes du Pays Basque qui
conseillait des hypothèses de trafic plus
prudentes et concluait que la ligne existante
était en mesure d’absorber le trafic
optimiste prévu par RFF jusqu’à l’horizon
2030. En mettant en lumière “les errements
qui ont conduit à l’élaboration du
projet”, l’enquête démontre la nécessité de
mettre en place un moratoire immédiat sur
ce projet de LGV sud-ouest aussi inutile
que ruineux.
Dans le même temps, la pétition en ligne
du Cade, démarrée une semaine après
celle initiée par le Conseil régional en faveur
du projet, compte aujourd’hui 23.539
signataires. A ce jour, la pétition en faveur
de la LGV en compte 1.244.
Face au lobbying forcené des pro-LGV,
les anti ne désarment pas.