Une bonne centaine de tracteurs, des milliers de manifestants, la manifestation des anti LGV à Bayonne sa-medi a été une démonstration de force qui n’avait rien à envier à celle de décembre 2010. La participation au cortège de délégations de Hegoalde, des Landes, du Lot-et-Garonne ou encore de Gironde accentuait l’exigence partout revendiquée de l’arrêt de projets d’infrastructures ruineux et inutiles. Elle signifiait aussi aux pouvoirs publics la volonté populaire de ne pas se laisser intimider par les faux arguments ou les tentatives de passage en force de RFF, des grands groupes du BTP ou d’élus comme le président de la région.
Dans une ambiance bon enfant, des milliers de marcheurs ont demandé au gouvernement l’abandon du projet LGV de Bordeaux à Hendaye ou Toulouse. Alain Iriart au nom des élus et Victor Pachon pour le Cade l’ont martelé dans leurs prises de parole à l’issue de la manifestation: le ministre des Transports doit lancer les études de faisabilité de la modernisation de la ligne actuelle. Cette solution, la seule objectivement finançable, permettra de faire face aux exigences de trafic les plus optimistes pendant au moins 50 ans et améliorera le cadre de vie des riverains de la voie actuelle. La réhabilitation du réseau ferroviaire existant, sous-entretenu et sous-exploité, permettra d’offrir un maillage efficace du territoire. C’était le message que les deux responsables voulaient adresser au ministre des Transports, à celui du Budget et à la commission gouvernementale chargée d’expertiser la faisabilité financière des grands projets d’infrastructures des transports. La mobilisation des partisans de solutions respectueuses de l’environnement et des be-soins économiques des habitants de ce territoire n’est pas prête de faiblir.