Malheur aux faibles si Sarkozy est réélu. Il a déjà scellé le sort du Pays Basque en refusant, pour l’euskara, de ratifier la Charte européenne des langues minoritaires et, par sa loi de décembre 2010 sur l’organisation territoriale, il a nié l’existence du Pays Basque, allant jusqu’à supprimer le faux-semblant du “Pays”.
François Hollande s’est engagé à ratifier la Charte européenne des langues, que le gouvernement Jospin avait signé, en modifiant l’article 2 de la Constitution qui avait permis son rejet par le Conseil constitutionnel. Il abrogera la loi portant création du Conseiller territorial, comme l’a déjà voté pour sa part le nouveau Sénat qui a également programmé pour l’automne les Etats généraux des territoires ou le Conseil des élus du Pays Basque apportera son projet de “gouvernance”. Les conditions sont donc ouvertes pour une institution propre à Iparralde.
Ne pouvant se désintéresser du choix de celui qui gérera la vie publique pour cinq ans, l’abertzale/électeur doit choisir. Pour nous, au cœur de la rédaction d’Enbata, nous appellons, à titre personnel, à voter le 6 mai pour François Hollande. Ceux qui veulent s’associer à cette prise de position doivent le faire savoir avant lundi 30 avril.
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Jakes Abeberry, Michel Bidegain, Jean-Michel Colson