Voici une “réflexion d’enfant gâté perplexe”. C’est une vision plus locale que celle répandue hexagonalement par les “gilets jaunes”.
Ces injustices se révèlent sur le sort des retraités. A cause de la répartition travailleur-cotisant/ayant droit, les cotisations de suffisent plus. Nous le savons tous et depuis une quinzaine d’années. C’est par ailleurs la raison d’exister de toutes les épargnes complémentaires (dites par capitalisation), même si elles ne correspondent pas à un “idéal social” intenable avec l’âge de la retraite trop avancé par rapport à l’espérance de vie et au chômage. Ceci étant posé et irréfutable, l’injustice est dans le fait qu’un personne ayant travaillé toute sa vie et déclarée, touche au départ de sa retraite moins que le Smic. Cette situation n’est pas saine, elle l’est encore moins dans le monde agricole où la caisse respective ne paye qu’entre 85 et 90% de la retraite déjà anormale, dénoncée plus haut.
La suppression de l’ISF (3 milliards d’impôts épargnés pour les plus riches) est un manquement dans les recettes de l’Etat. Son prétexte de contribuer à faire fuir les riches du Pays n’est pas démontré. Par contre ce qui est clair est que le nombre de riches a doublé en un an et que les dividendes distribués atteignent en 2018, 57 milliards d’euros en forte augmentation (même si, ne l’oublions pas, sur 100 de distribués l’Etat en perçoit 30, en Allemagne moins de 18…).
La capacité de prise en charge d’Iparralde
tant vantée à juste titre pour ces initiatives collectives
est-elle en cohérence avec ce constat
de la difficulté de diriger des affaires économiques
qui font aussi le tissu du développement ?
Je n’ai pas la réponse…
Parallèlement le pouvoir d’achat sur un an n’a pas diminué pour les plus pauvres (même si ce n’est pas le “crincrin” habituel, ce même pouvoir a augmenté ces derniers mois, par le jeu des économies sur les taxes d’habitation et les charges sociales).
Une injustice et une anomalie économique est aussi dans le fait que l’écart entre le Smic et l’allocataire des aides n’est pas assez grand. Et que le travail ne plaît plus (J’ai un peu le sentiment d’être ici un vieux c… mais je pourrais développer). Les paradis fiscaux et l’expertise des conseillers financiers sont toujours d’actualité: Irlande, Pays-Bas, Suisse, Iles de Jersey etc. sont proches et jouent toujours leurs rôles. L’harmonisation fiscale européenne n’est pas encore inscrite dans le “marbre” des programmes des élections. Et il n’y a pas de boycott salutaire des GAFAs qui ne payent que peu d’impôt (même si l’Etat veut prélever 500 millions d’euros sur les chiffres d’affaire, il n’est pas certain qu’il en ait le droit…). Avec 15 milliards de résultat pour Total, quel est son montant d’imposition (il est d’environ 28% pour une SARL classique). Ces injustices (à part la décision ISF idiote dont la conséquence n’a pas été évaluée) ne datent pas d’hier et les gouvernants précédents portent en eux la responsabilité par exemple de l’augmentation des dépenses publiques, de la lente perte de l’emploi industriel (1 million en 10 ans) et du pari fou de l’agriculture intensive et exportatrice….
Gilets jaunes, quels gilets
Certains sont toujours dans la rue (90.000 au 10° samedi), avec des slogans radicaux, d’autres vont discuter dans le grand débat. 10 milliards d’euros ont déjà été concédés sur les retraites et sur la PRE (prime de retour à l’emploi sur qui représente déjà 3% d’un budget (330 milliards d’euros) déjà en rouge. Les solutions ne plairont pas aux gilets jaunes de la rue : la solution de l’augmentation de la TVA pour ne pas peser sur le coût du travail, ce qui avait sauvé la réunification de l’Allemagne est-elle applicable ici ? Y a-t-il des gilets jaunes raisonnables ?
Interrogation inquiète chez nous
Une statistique sur les trois chambres consulaires en Nouvelle Aquitaine et en Iparralde interroge. Sur 250.000 entreprises 78.000 dirigeants ont plus de 55 ans. Il va donc falloir se poser le problème de la transmission rapidement. En Iparralde, alors qu’en 2012, ce chiffre était de 24%, il est maintenant monté à 42%. Quelles en sont les raisons et pourquoi est-il plus détérioré qu’en moyenne de la Nouvelle Aquitaine ? La capacité de prise en charge d’Iparralde tant vantée, à juste titre, pour ces initiatives collectives est-elle en cohérence avec ce constat de la difficulté de diriger des affaires économiques qui font aussi le tissu du développement ? Je n’ai pas la réponse… En ce début d’année, je suis perplexe… mais je n’ai pas à me plaindre ! Heureusement qu’il y a Iparralde, ces 9.000 manifestants pour la Paix, son écosystème, son essence moins chère pas loin, et 255.000€ récoltés par Enargia en peu de temps…