Les échos des élections régionales de décembre s’assourdissent quelque. A la veille de la mise en place de la grande région Aquitaine et celle, éventuelle, de l’EPCI unique, voici les réflexions que m’ont inspirées les élections régionales et le round de concertation organisé par le préfet en prélude au vote des communes sur la communauté Pays Basque.
Le battage anti FN a été général, pesant et je ne suis pas certain qu’il ait servi ou qu’il serve à quelque chose. Comme par ailleurs, je ne suis pas certain que la leçon à apprendre soit claire. Les opinions post élections sont partagées en deux blocs : celles qui indiquent que la droite doit être clairement de droite comme la gauche, de gauche et celles qui indiquent que les dix décisions concrètes “pour sauver la pays” ne sont ni de gauche ni de droite mais de bon sens….
Cher lecteur vous avez compris que je suis résolument sur cette deuxième option qui sera plus efficace pour le retour à l’emploi ou au moins, le retour à plus d’égalité (Lire Enbata précédent). Le rapprochement de M. Raffarin me semble plus de façade que réel, mais je peux me tromper. Pour qu’il soit pris au sérieux, il eut été utile qu’il soit mené avec les cadres dirigeants des tendances réformistes des formations de gauche et de droite, à travers un véritable séminaire de refondation.
Les partis politiques, l’opinion et les médias n’y sont malheureusement pas prêts. Encore que, plus fortement depuis ces élections, une nouvelle “musique” se fait entendre dans les émissions “politiques” des chaînes de télévision.
L’EPCI unique
La première étape est réussie. D’autres marches sont à monter. Les expertises gouvernance et fiscalité sont utiles. Il est aussi à espérer que les experts désignés se penchent aussi sur les conséquences comparées dans les deux scenarii possibles : EPCI unique ou fédération des 3 ou 4 EPCI (pour se conformer de toute façon à la loi NOTRe).
Il faudra aussi que ces mêmes experts (je ne sais quelle commande leur a été passée) analysent les conséquences de ces deux scenarii dans la refonte des fameux 95 syndicats de gestion (ces derniers sont aussi l’objet de l’application de la loi NOTRe sur le territoire, il ne faut pas l’oublier.
Au cours des élections régionales, les deux partis principaux se présentant aux suffrages, gauche et droite, n’ont pas eu de position identique sur l’EPCI. J’étais à Quintaou. Les paroles du candidat Rousset étaient fortes et claires “je souhaite un Pays Basque uni et fort dans une grande région forte”. Le vote de la fédération 64 du PS était lui aussi clair. Les mots de Mme Calmels étaient ambigus et certains élus de sa liste étaient, nous le savons bien, contre cet EPCI. Les consignes du groupe auquel j’appartiens étaient de ne pas voter. J’ai désobéi aux consignes, avec détermination.
Je connais aussi une forte quantité de décideurs ou de chefs d’entreprise qui n’ont pas voté pour leur parti classique de droite. Ils ont voté M Rousset. Ils ont vu en ce candidat quelqu’un de raisonnable et proche des entreprises.
Comment s’explique autrement cet écart de voix sur notre territoire (pourtant orienté traditionnellement sur le centre droit)? Cela aussi est en cohérence avec les idées exprimées dans le premier paragraphe. Le clivage droite/gauche pour l’exercice des compétences régionales est de moins en moins fondé, encore moins quand le candidat de la gauche est ouvert sur les problématiques de l’économie d’entreprises.
Le coup d’après
Nous sommes en 2017, à l’installation de cet EPCI. Soyons déjà persuadés que les investissements votés et engagés par chacune des 10 collectivités seront poursuivis et menés à terme, ceci en vertu de la continuité démocratique. L’instance nouvelle mettra un certain temps à engager ses investissements (désignation de ces représentants, choix d’orientation, débats, votes et mises en place) : cela prendra quelques années.
Comme le redéploiement des 95 instances collectives sur un nombre plus restreint. La pyramide des âges et les formations internes et polyvalences participeront de la réussite de ce chantier historique et colossal.
En 2019/2021, dates encore incertaines, l’évolution attendue vers le suffrage universel sera aussi à construire. Les partis construiront leurs programmes.
Je connais aussi
une forte quantité de décideurs
ou de chefs d’entreprise
qui n’ont pas voté pour leur parti classique
de droite. Ils ont voté M Rousset.
Ils ont vu en ce candidat
quelqu’un de raisonnable
et proche des entreprises.
Le peuple souverain décidera.
Il serait intéressant que la future gouvernance s’inspire du devoir de coalition (façon Allemagne) entre les deux partis principaux car, sur les compétences de notre futur territoire, que nous ne connaissons pas encore, qui peut encore prétendre que les visions gauche et droite, de bonne volonté et de bon sens puissent être fondamentalement antagonistes : peut être aussi que cela est attendu des électeurs…
Et les abertzale dans tout ça ? Auront-ils la dose de clairvoyance (façon corse ou les partis indépendantistes et autonomistes ont fait cause commune) pour faire table rase des positions de principe pour le grand bien du territoire ? Quelle légitimité a l’extrême gauche abertzale pour gérer avec les autres quand leur représentation ne dépasse pas les 15% des voix ? Les réactions de bon sens qui ont évolué entre 2014 et 2015 au sujet de l’EPCI paraissent donner raison à cette orientation, bon nombre de mes collègues de mouvement ont mis de l’eau dans leur vin, avec lucidité et pragmatisme.
nere baitan hazten dituztan ikus molde eta asmoak kausitzen ditut zure artikuluan azkenean !
milesker Pantxo . Nago, beste ainitz, ez ote diren deklaratu ezinez egoiten.