De 2017 à 2019, en Europe de l’ouest, le débat sur le droit à l’autodétermination va être particulièrement marqué par les volontés catalanes et écossaises de tenir des référendums sur leur possible indépendance. Une absence de taille saute aux yeux, à savoir le Pays Basque, où le sentiment indépendantiste dispose pourtant de bases particulièrement solides. A cette absence de processus souverainiste en marche vient se rajouter la confusion, voire le manque de vision sur la manière dont il pourrait être impulsé et les formes qu’il pourrait revêtir. Ce vendredi 2 juin à 19h00 à la Fondation Manu Robles-Arangiz à Bayonne, Xabi Anza, président de la Fondation Manu Robles-Arangiz et Jose Elorrieta, ancien secrétaire général du syndicat ELA nous feront découvrir la vision concernant le processus souverainiste en Pays Basque du syndicat ELA, majoritaire en Hegoalde, particulièrement combatif, abertzale et indépendant de tout parti politique.
Le livre « Un regard syndical à contre-courant » a récemment suscité un intense débat à ce sujet en Pays Basque sud. Son auteur, Jose Elorrieta, ancien secrétaire général du syndicat ELA, met les pieds dans le plat de la référence historique et interclassiste de « Maltzaga » : l’union préalable de toutes les tendances politiques du camp abertzale serait indispensable pour lancer le processus souverainiste. « Dans ce cas là, on risque d’attendre longtemps » nous dit Jose Elorrieta pour qui le PNV refuse clairement une telle perspective. L’ancien leader syndical plaide au contraire pour un processus indépendantiste qui se baserait sur un « souverainisme social« , qui ferait du projet de société, clairement progressiste et solidaire, l’axe principal permettant de constituer l’adhésion majoritaire nécessaire pour arracher aux 2 Etats notre souveraineté. Dès lors, Elorrieta tente de définir les bases et les formes d’un tel processus, pour lequel il voit un certain nombre d’appuis et d’opportunités bien réelles en Pays Basque sud.
Xabi Anza est quant à lui président de la Fondation Manu Robles-Arangiz. Il établit un état des lieux se voulant le plus lucide et « terre à terre » possible du souverainisme basque. A partir de là, il entend démontrer ce que ne pourra pas être un processus souverainiste ici, et à contrario les éléments qui pourraient le fonder et le faire peu à peu remporter une claire majorité politique et sociale en Hegoalde. Xabi Anza pense qu’un tel processus souverainiste y dispose d’atouts spécifiques, qui lui permettraient d’exercer une forte attraction sur les bases électorales et sociales des différents camps politiques en présence.
La conférence est ouverte à toutes et à tous et une traduction simultanée, avec casques audio, sera assurée. Elle aura lieu de 19h00 à 21h00 au local de la Fondation Manu Robles-Arangiz à Bayonne (20, rue des Cordeliers).