Encore ensemble pour défendre Larrun

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Marche sur Larrun contre le projet du Conseil départemental La Rhune 2020…

 

Rafa Valdivielso (*) connaît bien la montagne et particulièrement la Rhune, qu’il défend aujourd’hui contre le nouveau projet d’aménagement porté par le Conseil départemental. A l’heure où les associations de défense de ce sommet emblématique ont décidé de prendre l’initiative du débat public pour présenter cette “transformation commerciale”, ce militant aux multiples casquettes revient sur une comédie en trois actes, comme autant de raisons à une colère qui n’a pas finie de culminer.

Parler de la Rhune, un plaisir ! Je préférerais toutefois m’y promener, vous y amener par de beaux sentiers, les plus connus comme les plus originaux, contempler ruisseaux et cascades, observer nombre d’espèces, vestiges historiques et protohistoriques, méditer, percevoir douleurs et cicatrices, traces de diverses “batailles” menées pour la préservation du site dans son environnement exceptionnel.

Malheureusement, évoquer ce sujet ne peut se faire aujourd’hui sans ouvrir le dossier actuel du projet “Rhune 2020” du Conseil départemental, j’ai envie de dire celui du Président Jean-Jacques Lasserre tant il a l’air de s’y accrocher.

Mais c’est aussi l’occasion de revenir quelques temps en arrière pour rappeler aux générations nouvelles des souvenirs de luttes et la force des mobilisations collectives.

Un parcours en trois actes pour rappeler d’abord ce qui a pu être évité.

Acte 1 : route à péage

Au printemps 1972, l’association Auñamendi est créée à Bayonne et sur le village de Bidarray. Elle a pour buts de développer des activités de montagne, mais aussi culturelles et de défense de l’environnement. Six ans plus tard, au début de l’année 1978, nous découvrons avec stupeur qu’une “route goudronnée à péage” est envisagée depuis Sare, jusqu’au sommet de Larrun. Et ce n’est pas une blague de 1er avril.

Fort de nos convictions, nous voilà mobilisés ! Les années 70 marquaient le début de la prise de conscience environnementale, en opposition aux réalisations et méga projets d’aménagements comme cette centrale nucléaire près de Port de Lannes (eh oui!), le bétonnage de la côte, la destruction de l’hôtel Miramar, la création du Victoria surf à Biarritz, l’ouverture de pistes et routes en montagne, de ports de plaisance, d’une autoroute…).

Sur la côte et à l’intérieur, en fer de lance dans les lycées, s’organise Jeunes et nature, mais aussi Pays-Basque écologie, avec des relais auprès des clubs de montagne, de diverses associations culturelles et MJC…

Cinq voeux

Non à la Passerelle.
Non aux aménagements superflus.
Que le projet de Lasserre et de l’EPSA n’aboutisse pas en l’état.
Que seul le minimum soit entrepris pour l’entretien et la sécurité.
Qu’un système de navettes par bus soit enfin mis en place.

Le dimanche 16 avril 78, un référendum est organisé dans le village de Sare. Une manif se tiendra en parallèle à la Rhune, à l’appel des associations Akelarre d’Hendaia, du Club Alpin Français, de Léo Lagrange, des MJC du Polo de Baiona et de Pétricot à Biarritz, de Mendigoizaleak, de l’association de Sauvegarde de la baie de Xingudi, d’Euskal Dantzarien Biltzarra et bien sûr d’Auñamendi.

Bel exemple de participations citoyennes, de la côte et de l’intérieur. Les culturels et les sportifs défendaient ensemble la montagne basque et leur cadre de vie. Malgré des pressions du Ministère de l’environnement, dont on pourrait reparler, nous maintenions une marche de protestation. 400 personnes gravirent la Rhune contre le projet. A Sare, avec une belle participation, les habitants exprimèrent un non massif à la route. Le Maire Dutournier retira son projet. Ouf !

Acte 2 : piste en boucle

En février 1996 nous découvrons, médusés, des bulldozers travaillant dans la neige, sur les flancs de la Rhune, ouvrant une large piste de près de quatre kilomètres, faisant disparaître les antiques sentiers. Une initiative du maire d’Ascain Andde Luberriaga et de sa municipalité. Son projet “touristico-patrimonial” comme nous l’appelions, prévoyait une piste en boucle parsemée de constructions, partant des carrières, vers Ihizelaia, le plateau de Miramar, les trois fontaines et retour par Aldagaraia. L’opposition est immédiate, rassemblant des scientifiques et chercheurs confirmés et de nombreuses associations(1). Des démarches sont engagées auprès de deux ministres, Corinne Le Page, puis Dominique Voynet, sous l’intitulé simple de “Stop au travaux sur la Rhune”. 4.000 cartes postales leur sont adressées. Mobilisations, marches, face-à-faces sur le chantier, campagnes médiatiques, sont également nécessaires.

Pétition

Le collectif Larrun Ez Hunki, en collaboration avec les associations CADE Montagne, Larrun Patrimoine Commun et Ideki ont lancé une pétition en ligne contre le projet Larrun 2020, qui avait recueilli 2500 signatures à la fin juillet.

Cette année-là, nous créons le collectif inter associatif Larrun patrimoine commun qui siège au COPIL Natura 2000 Larrun Xoldokogana. Nous obtiendrons la remise en état d’un secteur sur Miramar, où une piste ouverte est rebouchée, la démolition d’un faux Menhir érigé abusivement en bord de piste, la remise en “état” de cromlechs, dont les pierres avaient été redressées à Altxangue, par les employés communaux, au grand dam de la DRAC et de DREAL. En mars 2001 nous “gagnons un procès engagé avec Pays basque écologie” en annulation des permis de construire, contre la Municipalité d’Ascain qui avait “oublié d’instruire les autorisations adéquates” et nécessaires pour la construction de sept ouvrages, bergeries, oratoires, remises, afin, tout autant, “de soigner les animaux que stocker du matériel du Centre de Loisirs” (évidemment!).

Autre victoire très importante : la suspension et annulation par le Préfet du projet d’une piste centrale, soit disant nécessaire au “manoeuvres de retournement de camions de sécurité et incendies”. On a évité le pire, non seulement pour l’impact visuel ainsi créé, mais aussi pour le biotope et les divers équilibres environnementaux.

Acte 3 : La Rhune 2020

Le 6 juin 2017, le Président du Conseil départemental Jean-Jacques Lasserre, entouré des maires de Sare, Urruña, Azkaine, de la conseillère départementale Bénédicte Luberriaga et du député Vincent Bru, également ancien Président de l’EPSA (Établissement public des stations d’altitude), présente en conférence de presse le plan “la Rhune 2020”, déclenchant immédiatement l’opposition d’un collectif regroupant divers responsables d’associations sportives, éducatives, civiques, culturelles, de protection de la faune et de la flore, de l’environnement, du patrimoine, d’habitants et de citoyens du Pays basque qui précisent être totalement concernés par le devenir de cette montagne, site patrimonial exceptionnel(2). Dans une déclaration publique, les associations indiquent : “nous ne pouvons accepter aujourd’hui qu’au travers d’un projet de rénovation, un interlocuteur à plus forte raison public entende transformer fondamentalement un massif protégé pour des raisons essentiellement commerciales”.

Le Projet Larrun 2020 du Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques et de l’EPSA (qui gère notamment les stations d’Altitude de Gourette, Arette et du Petit train) s’élève à 43 millions d’euros.

LarrunTouristico-commercial
La Rhune 2020, projet touristico-commercial dans le but d’accroître considérablement la fréquentation et les recettes.

Sa présentation initiale comporte l’aménagement de nouveaux parkings au col de Saint-Ignace après détournement de la route départementale, la mise en service de deux nouveaux trains et motrices, la rénovation des voies et des wagons, l’enfouissement de conduites d’eau, de réseaux électriques, le réaménagement de l’accueil en gares de départ et d’arrivée, celui du plateau supérieur avec la création d’une passerelle métallique suspendue, enroulant le sommet, modifiant les accès, supprimant deux voies ou sentiers nord-ouest, la création de toboggans, gradins, modules d’escalades, l’installation en pente ouest de trois trains couchettes, la multiplication d’animations, de parcours expos, d’offre virtuelle en réalité augmentée, de concerts de jour, de soirées. Nous percevons bien sûr que sous couvert d’améliorations nécessaires, (toilettes, accès des personnes à mobilité réduite, stationnements, sécurité…) il s’agit en fait de l’amplification d’un projet touristico-commercial dans le but d’accroître considérablement la fréquentation publique et les recettes, collant explicitement à un message destiné à vendre le produit “la Rhune Pays-basque” et à une touristification à outrance…

Or, la Rhune est à ce jour en surfréquentation et ne peut accepter une densification supplémentaire. C’est un Site classé officiel, un massif Natura 2000, labels obtenus à la demande du public, des habitants, avec le concours de nombre de partenaires et de collectivités. Nous souhaitons que cette protection soit respectée, qu’elle perdure pour toutes les espèces qui l’habitent, pour la faune, la flore ou les vestiges patrimoniaux et archéologiques présents. La Rhune doit également rester un lieu de pastoralisme. L’agriculture, la sylviculture et l’élevage de montagne ne doivent pas seulement être un alibi pour le développement du tourisme, mais nécessitent un véritable encouragement pour leur maintien. Le massif porteur de l’identité et de l’histoire de notre Pays-Basque n’est pas “un produit à vendre par des spécialistes”.

Nous demandons donc que Larrun reste un site le plus naturel possible, que des aménagements nécessaires soient réalisés à minima et qu’un équilibre des fréquentations soit recherché et maintenu.

Nous sommes fiers de la Rhune et attachés à ses richesses naturelles, nous souhaitons la défendre, partager nos enthousiasmes dans un devoir de responsabilités avec tous les publics, touristes, autochtones, promeneurs, familles, éleveurs, paysans, bergers, sportifs, travailleurs sur le site…

Les associations ont demandé avec insistance l’arbitrage de l’Etat, avec des courriers adressés au Ministre Nicolas Hulot, aux députés, au préfet, aux services administratifs, au CDNPS ou à la Commission des sites.

Les mairies d’Ascain, Bera, Sare, Urrugne, le Président de la Communauté d’agglomération Pays Basque, les conseillers départementaux, régionaux, le Conseil de Développement sont également sollicités pour intervenir et soutenir l’avis du public. Quant à Jean-Jacques Lasserre, il lui est demandé d’exposer et de débattre publiquement de son projet et bien sûr, de le modifier considérablement ou de le retirer. La Mairie de Bera, a finalement rejeté le projet à l’unanimité. Mais Jean-Jacques Lasserre en tiendra-t-il compte ? Il semble que le président du Conseil départemental tienne à ce projet au point de le présenter à la presse, ce 6 juin 2017, avant même qu’il ne soit voté au parlement de Navarre !(3)

Après un an de sollicitations et relances Jean-Jacques Lasserre vient de recevoir notre délégation à Bayonne, pour une heure d’un face-à-face souvent tendu. Nous y apprenons toutefois que la mise en service de deux nouveaux trains n’est plus envisagée, point important qui pourra limiter la sur-fréquentation. De même que l’installation de diverses attractions sur le plateau sommital. Aucun écrit cependant mais la proposition d’être associés au projet d’aménagement (lire ci-contre). Mais comment élaborer ensemble un projet alors que l’on en conteste tant d’aspects ? N’y a-t-il d’autres voies que celle de “collaborer” à un projet qui ne bouge que fort peu, d’autant plus que Monsieur Lasserre nous a confirmé maintenir le Projet initial de création d’une passerelle panoramique au sommet, ouvrage totalement repoussé par les collectifs. D’autres propositions existent et nous entendons les faire connaître, publiquement comme nous l’avons fait jusqu’à présent et maintenir les mobilisations. Et puisque Jean-Jacques Lasserre refuse d’engager un débat public, les associations en prennent l’initiative.

Le lundi 30 juillet, une centaine de personnes représentant 19 associations se sont réunies à cet effet à Ascain. La question centrale reste posée : malgré leurs discours, nos élus ont-ils réellement compris la valeur sociale de la montagne, alors qu’ils sont prêts à l’aménager, l’accaparer quasi exclusivement pour le tourisme ?

Meilleur scénario

Monsieur Jean-Jacques Lasserre et ses services souhaitent nous inviter pour “coélaborer le meilleur scénario d’aménagements du site touristique du train de la Rhune qui serait retenu à l’issue du travail du Cabinet Andueza de Biriatou”, engagé pour réaliser l’Etude environnementale obligatoire et passer diverses étapes du CDNPS ou Commission des sites et obtenir les autres autorisations des services de l’Etat… indiquant : “le Département souhaite que les associations de protection de l’environnement et collectifs de riverains constitués ainsi que les socioprofessionnels et/ou leurs représentants soient associés tout au long de la réalisation de cette étude”.

Comment en effet une collectivité gestionnaire d’un équipement se permet d’aménager et transformer la quasi totalité d’un espace sommital public et classé, dont elle n’est qu’en partie propriétaire et d’y rajouter tant d’artifices ? La Rhune ne se limite pas au petit train et ne doit pas devenir un jardin public aménagé. Elle doit rester une montagne partagée, gardant ses atouts naturels exceptionnels dans le respect de tous.

Réunion au sommet pour dire Non au projet La Rhune 2020.
Réunion au sommet pour dire Non au projet La Rhune 2020.

Est-ce un massif protégé ? Nous nous posons régulièrement la question. Tant d’abus et d’irrégularités y sont commis. Car nous avons questionné préfet et ministre en ce sens. Dotée de labels Site classé, ZSC zone spéciale de conservation, Natura 2000, bientôt peut-être Parc naturel régional montagne basque, les protections sont elles garanties ? La question se pose si l’on constate que depuis l’époque de Andde Luberriaga, jusqu’à celle de l’actuel maire d’Ascain qui vient d’engager des travaux pharaoniques de rénovation de piste, sans omettre de citer l’EPSA pour le 90ème anniversaire du petit train, divers travaux et aménagements ont été entrepris sans autorisations administratives (4). Les spécialistes de l’aménagement sont à pied d’oeuvre, contournant, adaptant la législation à l’aide d’études, collant aux perspectives des diverses subventions…

Le massif porteur de l’identité
et de l’histoire de notre Pays-Basque
n’est pas “un produit à vendre par des spécialistes”.
Nous demandons donc que Larrun
reste un site le plus naturel possible.

En tant que citoyens, habitants du Pays Basque, nous ne pouvons être d’accord avec des méthodes de faits accomplies, évitant le dialogue démocratique, amenant tant de tensions. Nous attendons une intervention ferme de l’Etat, et de ses services, seuls garants d’une protection. Lors du dernier conseil de la Communauté d’agglomération Pays Basque, Philippe Arramendy, élu d’Urrugne et membre d’EHBAI, demandait que le petit train de la Rhune soit, à moyen terme, géré par cette collectivité. Reste à attendre la solidarité des associations qui vont être sollicitées pour faire un front uni et sans faille contre ce méga projet inutile. Ensemble, comme nos prédécesseurs, nous ferons reculer les promoteurs. Nous leur devons cela, ainsi qu’à toute la population du Pays Basque.

(*) Rafa Valdivielso, Mendizale et accompagnateur en montagne, membre fondateur de l’association Auñamendi, coordinateur de l’inter associatif Larrun Patrimoine commun, délégué du CADEMontagne et membre du Collectif Larrun ez hunki

(1) L’Asca, Iparraldeko mendi taldeak, Xogori d’Ustaritz, Auñamendi, Axuria (Sare) CAF Club Alpin français, FFME 64, Leo Lagrange, Comité des Courses d’Orientation 64, Mendiko Oihua Hendaye, le CADE, Pays- Basque Ecologie, Ideki Ascain, Lauburu et Herri Harriak, Drosera, Saiak, la Sepanso Pays-basque, sans oublier le soutien actif de Jean Lissar du parti les Verts.

(2) Parmi ceux-ci : Le CADE Montagne, Larrun ez Hunki, Larrun Patrimoine Commun, ACE-Hendaye, ASCAUstaritz, Auñamendi, Club Alpin Français (CAF) Bayonne, Ideki-Ascain, Sepanso , OCL-Oiseaux Cols Libres, Saiak, Suaski, Team Rhuners… associés à 13000 signataires de deux pétitions, à 500 marcheurs et autres manifestants rassemblés en diverses réunions et actions sur le massif…

(3) Le parlement a adopté le projet le 29 juin soit trois semaines après sa présentation à la presse.

(4) L’administration donnera l’autorisation à posteriori.

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Une réflexion sur « Encore ensemble pour défendre Larrun »

  1. Bonjour,
    Habitant au pied de Larrun depuis bientôt trente ans , j’ai parcouru le massif plusieurs fois chaque mois .
    J’ai appris à le connaître et à l’aimer et je considère que c’est un trésor qu’il faut absolument protéger.
    Bien sûr , je suis conscient qu’il faut améliorer l’accès des handicapés . Des solutions raisonnables sont possibles sans dénaturer son sommet et il faudrait en rester là. Pour les autres cas évoqués, notamment le transport ,les parkings, des mesures adaptées ont été présentées par des membres du collectif et me semblent beaucoup plus plus raisonnables que la mise en place d’immenses aires de stationnement nécessitant des frais énormes pour trois mois d’utilisation….
    Ikusi arte .Mendizale bat. GTBT.

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