Nous aussi, notre maison !
«Le moment est venu de se rassembler : personne ne doit porter atteinte à ce travail commun de construction de notre maison. La solidarité sur l’ensemble du territoire, la prise en compte des besoins de tous ses habitants, et la volonté de faire d’Iparralde une entité physique et une conscience partagée, voilà la ligne d’horizon du chemin sur lequel nous sommes engagés. Elus ou société civile, nous en avons tous la responsabilité ! Maintenant, afin de structurer le fonctionnement de la maison et l’organisation des chantiers, les élus travaillent dans cette phase dite de préfiguration pour que la Communauté Pays Basque qui verra le jour le 1er janvier réponde aux attentes des citoyens. Tous les sujets seront traités : ceux liés au fonctionnement avec les statuts, la gouvernance ou la fiscalité, et ceux liés à notre vie quotidienne comme l’emploi, le logement, les transports, l’environnement, la langue, l’agriculture, l’enseignement supérieur, etc.»
Enfin, nous aussi, nous aurons notre maison !
Elle sera simple : un toit plusieurs pièces et une grande salle de façon à vivre tous ensemble. Elle est simple, mais elle est à nous ! Et puis, elle est officielle : « les papiers » ont été faits chez le notaire et elle est inscrite au cadastre !!
Jusqu’à présent, nous vivions, chacun de notre côté, sous une dizaine de tentes de toile réparties sur un terrain vague… Certes, certaines avaient belle allure, mais d’autres semblaient plutôt à l’écart, en contre bas…
Cela fait longtemps qu’on souhaitait acquérir une maison à nous… Plusieurs fois, nous avons déposé la demande de permis de construire, en expliquant que nous aussi, nous avions droit à un toit, comme les autres… On a fait les plans, on les a refaits à plusieurs reprises, et chaque fois le permis nous était refusé…. Nous ne comprenions pas ce refus, et, à vrai dire, nous ne l’acceptions pas non plus ! Mais surtout, de moins en moins de gens comprenaient et acceptaient ce « niet » venu « d’en haut » ! De plus en plus de gens ont pensé qu’il y avait là une forme de mépris humiliant… Et qu’on valait autant que les autres…
Pendant 20 ans nous avons revendiqué, nous nous sommes mobilisés, toujours plus nombreux, dans un mouvement toujours plus pluraliste : travailleurs, entrepreneurs, paysans, enseignants, étudiants, homme, femmes, jeunes et moins jeunes… Au début, nous avions dessiné les plans d’un Département pour notre maison, ensuite c’était ceux d’une Collectivité Territoriale, et aujourd’hui c’est celui d’un EPCI-Communauté Pays Basque. A vrai dire, il n’y a pas de grosses différences d’un plan à un autre, mais celui-ci a été accepté…
Ceci ne signifie pas forcément que « là-haut », ils soient devenus tout d’un coup plus généreux ! Mais ça devenait certainement de plus en plus difficile d’opposer un refus systématique… Ils affirment qu’ils sont démocrates…Il faut bien donner des preuves de temps en temps ! Il faut bien sauver la face ! Heureusement que nous ne sommes pas découragés durant ce parcours de 20 ans ! Heureusement que chacun dans son domaine a donné le maximum ! Il faut souligner ici le rôle d’aiguillon et de pont joué par Batera, avec efficacité, depuis 2002 et jusqu’à ces derniers mois avec l’organisation de la caravane pédagogique qui a sillonné tout le Pays Basque… Il faut également rendre hommage au Conseil des Elus et au Conseil de Développement pour le travail réalisé, particulièrement ces 4-5 dernières années, en faveur de la Collectivité Territoriale, puis de l’EPCI actuellement en chantier. Et comment ne pas mettre en avant ces centaines d’élus qui ont participé aux ateliers d’Hasparren, et qui ont œuvré au niveau de nos conseils municipaux qui se sont prononcés pour l’EPCI-Communauté Pays Basque à la majorité sans appel des deux tiers !
Oui, vraiment, le processus de construction de notre maison commune aura été long, très long… Il y avait même quelques fois de quoi se décourager… Et pourtant, il aura été d’une grande valeur, participatif et profondément démocratique ! Peu de territoire ont pu vivre une expérience aussi riche. La maison que nous allons construire aujourd’hui portera en elle toute cette histoire qui lui donne la légitimité, et c’est pour cela que ses fondations sont solides. Il y a eu des débats, des désaccords aussi : quoi de plus normal ? Ce sont là les fondements du pluralisme et de la démocratie. Mais, aujourd’hui, le résultat est là : 111 communes sur 158 se sont prononcées en faveur l’EPCI-Communauté Pays Basque. Au nom des mêmes principes démocratiques, ce résultat doit être respecté ! Nous avons atteint le point de non retour ! Nous vivons un moment historique !
Maintenant, afin de structurer le fonctionnement de la maison et l’organisation des chantiers, les élus travaillent dans cette phase dite de préfiguration pour que la Communauté Pays Basque qui verra le jour le 1er janvier réponde aux attentes des citoyens. Tous les sujets seront traités : ceux liés au fonctionnement avec les statuts, la gouvernance ou la fiscalité, et ceux liés à notre vie quotidienne comme l’emploi, le logement, les transports, l’environnement, la langue, l’agriculture, l’enseignement supérieur, etc.
Le moment est venu de se rassembler : personne ne doit porter atteinte à ce travail commun de construction de notre maison. La solidarité sur l’ensemble du territoire, la prise en compte des besoins de tous ses habitants, et la volonté de faire d’Iparralde une entité physique et une conscience partagée, voilà
la responsabilité !
La première pierre est posée, et chacun devra amener sa pierre à l’édifice, sans perdre de temps, parce que l’inauguration est fixée au 1er janvier !
Batera apportera, comme jusqu’à aujourd’hui, sa contribution avec tout son engagement.
Oui, nous aussi nous aurons notre maison, la maison de tous ! Cette maison sera la maison de tous ceux qui souhaitent la construire, qu’ils y soient nés ou pas… C’est le projet qui fait notre unité !
Vive la Communauté Pays Basque ! Bravo à tous ceux qui ont permis d’arriver à ce stade !