Fakenews, c’est celui qui dit qui l’est ?

Sophie Bussière et François Alfonsi à Bayonne en mai 2019, co-listiers pour les élections européennes.
Sophie Bussière et François Alfonsi à Bayonne en mai 2019, co-listiers pour les élections européennes.
Guerre de communiqués – Ce 3 juin en fin d’après-midi, la secrétaire d’EELV Pays Basque Sophie Bussière s’affranchit du vote de BVS pour appeler à voter en faveur de la liste d’Henri Etcheto. Signe d’une agitation en coulisses, une heure et 52 minutes plus tard, un second communiqué, signé du député européen François Alfonsi et de son prédécesseur José Bové au groupe des Verts, fustige cet appel. Ils espèrent voir le mandat de Jean-René Etchegaray renouvelé.

Par un communiqué envoyé à la presse, Sophie Bussière, seconde de la liste Baiona Verte et Solidaire, EELV dénonce « une entreprise systématique de démolition, organisée de l’extérieur de la liste, (qui) a développé, à coup de fake news, l’idée de l’impossibilité d’une alliance large de second tour ». Le communiqué particulièrement polémique d’EELV  a fait la Une des actualités alors que l’heure était plutôt à l’apaisement. Enbata, qui avait régulièrement manifesté son désaccord avec le principe même d’une alliance d’entre-deux tours avec Henri Etcheto, a publié un compte-rendu le plus factuel et dépassionné possible de l’assemblée de BVS. Le communiqué publié par la liste de BVS nous a semblé s’inscrire dans le même état d’esprit.

De quelles fake news est-il question ? S’agirait-il de cette curieuse phrase (*) du même communiqué qui laisse entendre que n’importe qui pouvait, en payant 10 euros, venir participer au vote de l’association BVS qui s’est déroulé ce samedi 30 mai à Bayonne ? Or, BVS avait décidé, justement dans le but d’empêcher ce type de mobilisations de dernière minute, de limiter la date d’adhésion à l’association au 15 février 2020, soit un mois avant le premier tour, et donc trois mois et demi avant ce fameux vote de l’assemblée souveraine de BVS.

De fait, le vote du 30 mai correspondait assez fidèlement à la teneur générale des interventions et propos échangés lors de l’assemblée générale de l’association. Elle s’est tenue par visioconférence le vendredi 29 mai, était particulièrement bien organisée, et s’est déroulée dans un climat plutôt serein, avec des discussions d’une très bonne tenue.

Rappelons ici qu’EELV était en 2014 sur la liste d’Henri Etcheto. Ils avaient depuis rompu avec ce responsable du PS connu pour son autoritarisme, son sectarisme et ses positions anti-écologistes. Ils s’étaient rapprochés de Baiona 2020 pour créer BVS. Baiona 2020 est le nom de la coalition abertzale-Front de Gauche qui en 2014 a refusé toute alliance avec Henri Etcheto, pour les mêmes raisons qui ont motivé le vote de l’assemblée de BVS ce 30 mai. Pourquoi tant d’étonnement de la part d’EELV de voir ainsi confirmée la position d’il y a 6 ans ? Y avait-il au cours de ces 6 dernières années, dans la politique du gouvernement Hollande ou dans les actes et positions publiques d’Henri Etcheto, le moindre élément qui aurait pu laisser penser que cette position devait changer ?

(*)Comme pouvait adhérer à l’association BVS quiconque versait 10€, sont venues voter lors de la dernière AG des personnes qui font campagne pour la liste Etchegaray !

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11 réflexions sur « Fakenews, c’est celui qui dit qui l’est ? »

  1. il y aurra des militant abertzale sur le liste Etxeto des gens engagés a Gauche, depuis des année. le clivage droite gauche a du sesn dans une ville popoluaire comme Bayonne… BVS se disait une alliance de gauche avec La LFI et le NPA, aller avec Etxegarrai etait une imposture, pour une liste, qui se veux de gauche… Une tromperie malhonnête vis a vis des electeurs de cette liste…

    1. Vous fonctionnez comme les braves gens qui vont au supermarché : vous regardez le paquet d’un produit, vous lisez en gros caractère le mot GAUCHE et vous achetez les yeux fermés. Vous devriez retourner le paquet, lire le texte en tout petit caractère sur sa composition, rechercher le sens des mots techniques auxquels le commun des mortels ne comprend rien, lire les journaux de défense des consommateurs, etc, etc. C’est du boulot, mais cela vaut la peine.
      Vous éviteriez ainsi de vous faire berner pour la centième fois par un parti politique, le PS, qui se veut propriétaire du mot gauche. En étant un peu plus informé et un peu moins amnésique, vous sauriez que Hollande s’est fait élire sur deux slogans : « Mon ennemi, le monde de la finance », et «Le changement, c’est maintenant». Vous sauriez que le PS a tué la gauche et l’espoir du peuple de gauche, en faisant voter à coup de 49-3 la loi El Khomri, que la candidate bayonnaise Colette Capdevielle a approuvé : elle a refusé de signer la motion de censure proposée par les député frondeurs, seule à même d’y faire barrage, contrairement à la députée PS luzienne, Sylviane Allaux. Le code du travail et ses acquis conquis grâce aux luttes de la gauche, ont été brisés. Vous sauriez que derrière cette étiquette de GAUCHE du PS, il y a les 20 milliards accordés au patronat par le PS avec le crédit d’impôt CICE. Vous auriez que le PS a renoncé à limiter les salaires des patrons, alors qu’il l’avait promis dans son programme. Vous sauriez que le PS, le parti d’Henri Etcheto, a signé à Florange un accord avec le patron Arcelor Mittal, bafouant le plan social négocié avec les syndicats. Vous sauriez que le PS a voulu remettre en route la déchéance de nationalité, dont on n’avait pas entendu parler depuis Pétain. Vous sauriez que François Hollande, l’ancien patron de Henri Etcheto, payait à l’Elysée un coiffeur à 9895 e brut par mois, non pas sur ses fonds propres mais avec notre argent. Vous sauriez  que Hollande, président de GAUCHE a eu pour conseiller à l’Elysée, Aquilino Morelle, employé à l’IGAS et émargeant en même temps auprès d’un laboratoire pharmaceutique. Pire, tous ces gens de GAUCHE ont mis en selle les dirigeants français actuels, anciens du PS : Emmanuel Macron, ex-ministre socialiste, Christophe Castaner, ex-député PS, aujourd’hui ministre de l’Intérieur «éborgneur » des gilets jaunes, Richard Ferrand, ex-député PS et président actuel de l’assemblée nationale, enrichi sur le dos des Mutuelles de Bretagne, etc.
      J’arrête ici, la liste est infinie.
      Certains veulent nous faire croire que les Insoumis et les aberzale empêchent l’arrivée de la gauche au pouvoir à Bayonne. En réalité, c’est le PS lui-même qui a fait de la gauche historique un champ de ruines, il l’a provisoirement tué.
      Vous avez la mémoire courte et sélective, mais nous, nous l’avons longue, très longue et complète. Il faudrait que nous, le peuple de gauche bayonnais, on oublie et on vote encore pour ces gens-là ? Je dis non. Il faut les sanctionner le 28 juin prochain. Et demain reconstruire une gauche bayonnaise crédible, comme cela se fait ailleurs dans bien d’autres cités. De ce travail de fond et de longue haleine, l’espoir du peuple de gauche va renaître demain.

      1. Là on est pas aux présidentielles, c’est les municipales. Ca n’as rien à voir. Discréditer le candidat en faisant le bilan hollande ça n’apporte rien. Critiquer le programme plutôt et vous verrez vite ce qui fais qu’il est de gauche.

        Néanmoins on se retrouve sur le fait que la gouvernance nationale depuis 20 ans n’as apporté aucune avancés sociale. La dernière étant la semaine à 35h par Martine Aubry, qui est au PS :p

  2. Envoyons Vallser Etcheto ! Les gens vraiment de gauche ne se compromettent pas derrière un PS comme Etcheto qu’on a vu pas plus tard que ce samedi au marché des Halles boire le café et papoter gaiment avec Jean Grenet, un long moment pour que les électeurs ne ratent pas le spectacle…Depuis quand Jean Grenet fait campagne pour des candidats de gauche ? La FI et le NPA ne s’y sont pas trompés. Il y a 6 ans les abertzale et le Front de Gauche ont dit non à Etcheto. Ce sont pas le CICE ou la déchéance de nationalité qui devraient les amener à changer de position. Quant aux « abertzale » qui figureraient sur la liste Etcheto, ce sont surtout des gens qui ont de gros contentieux et une grosse revanche à prendre sur la majorité des abertzale, et qui ne s’en priveront pas s’ils accèdent au pouvoir. A bon entendeur…

  3. J’aimerais savoir si Sophie Bussière et ses amis d’EELV Bayonne reconnaissent la validité du vote de BVS du 30 mai ? A savoir, pas de fusion avec la liste d’Etcheto.
    S’ils pensent le contraire, pourquoi n’ont-ils pas fait de recours?
    Et s’ils acceptent le sens du vote, pourquoi râlent-ils tellement fort ?

    1. J’aimerai savoir, pourquoi Eusko Alkartasuna a toujours voté contre le renouvellement politique à Baiona ?

  4. Etcheto est condamné pour sa non prise de position vis à vis du processus de paix et pour avoir osé critiquer l’aglo. Cacher ça derrière Hollande, c’est nul.
    Des jolis discours en faveur des prisonniers, tout le monde peut le faire. Ne condamnons pas les dires mais les actes. Refuser un accord après avoir tout obtenu durant les négociations pour aller traverser le désert pendant 6 ans, c’est incompréhensible.

    1. Etcheto s’est condamné tout seul. Il y a six ans les abertzale n’avaient aucune bonne raison de le rejoindre, ni d’un point de vue abertzale, ni d’un point de vue de gauche, ni d’un point de vue écolo. La suite leur a donné encore davantage raison. Depuis il n’a pas posé le moindre acte, il n’a pas avancé d’un pas et bien au contraire. Après avoir fait explosé sa majorité il se pointe comme une fleur et peut bien promettre la lune. Sur quoi peut se baser la confiance en politique ? Sur des promesses ? Tu as raison Jon Xabi, des promesses tout le monde peut en faire. Limiter ça au processus de paix et à des critiques sur l’agglo c’est un peu simpliste, surtout dans ce journal qui a longuement détaillé l’action politique d’Etcheto. Ou alors j’ai raté quelque chose ?

      1. Le champ d’action d’un conseillé municipal, qui plus est de l’opposition, est très limité. Son avis est consultatif.

        Néanmoins, il est vrai qu’il a pris des positions qui ont fait débat comme à la création de l’aglo ou le fait de voter en défaveur du financement des travaux de l’ikastola. Cela il l’a justifié par le fait que c’est l’aglo et non la mairie qui a la compétence linguistique, avec un portefeuille conséquent. Il est alors facile de le diaboliser, il ne fais en plus rien pour lisser son image.

        Mais il ne faut surtout pas oublier l’intérêt de sa ville. Etchegarray artificialise, vend et construit à tout va. Une quarantaine de complexe à venir pour bayonne, un plu modifié en catimini, euskal herria saltzen ari da. Le maire sortant est très fort pour draguouillé et communiqué, on le voit très bien avec ces  »piste cyclable provisoire ».
        Chez Etcheto le programme est beau, en espérant qu’il le respectera

        1. Jon Xaxi,
          Vous ne croyez pas que dans coin, le champion dans la bétonisation l’artificialisation des sols, la vente du Pays Basque, n’est autre qu’Alain Iriart, maire de St Pierre d’Irube?

          1. Je préfère ce qui a été fait à Hiriburu au Marinadour d’Etxegarai

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