Après avoir battu le pavé dans des manifestations historiques, Herrira sonne la dispersion pour le rapprochement des prisonniers. « Il est primordial de travailler village par village, quartier par quartier. Nous devons prendre les places des villages » on annoncé les membres d’Herrira ce samedi 13 avril, depuis le kiosque de l’hôtel de ville de Bayonne. Un belvédère emblématique d’une campagne de conquête des villes et villages et coutumier du vocable guerrier depuis les lustres où il trônait sur la place d’armes. Toute une campagne qui se prépare, en somme, et se déroulera le samedi 18 mai, simultanément à Saint-Jean de Luz, Ascain, Biarritz, Baigorry, Ordiarpe, Cambo, Ustaritz, Saint-Palais et Urrugne.
Il faut dire que le mouvement en faveur des droits des prisonniers politiques basques est déjà constitué de bataillons locaux, une quinzaine en Pays Basque nord. De vrais relais pour sonner une nouvelle charge dans tous les villages et « de la manière la plus participative possible » lancent les organisateurs.
Sous l’intitulé « prenons la place ! », Herrira entend mobiliser « tous les citoyens sensibles aux droits des prisonniers et des réfugiés basques et au processus de paix ». A court terme, il s’agit de réclamer la libération de près de 220 prisonniers déjà libérables (maladie, cumul des peines, conditionnelles) et le rapprochement et le regroupement au Pays Basque de près de 400 autres. Des mobilisations sont également prévues en dehors du Pays Basque.
598 prisonniers politiques basques sont aujourd’hui incarcérés et dispersés dans 81 prisons françaises et espagnoles.
L’an dernier, 250 rendez-vous avaient été organisés qui avaient rassemblé 28.500 personnes.
Appel à participer à la journée du 18 mai pour :
• libérer les 15 prisonniers malades,
• libérer les 73 prisonniers à qui la doctrine 197/2006 est appliquée,
• libérer les 131 prisonniers conditionables,
• le rapprochement et le regroupement des prisonniers en Pays basque,
• la fin de la persécution des réfugiés.