Il fallait le faire…

Il fallait le faire… Organiser une manifestation à Mauléon le 30 novembre contre le mépris de l’Etat français et pour la Collectivité Territoriale, le pari a pu paraître risqué à certain-e-s. Mais au contraire, ce samedi 3 500 personnes ont répondu à l’appel de la Plateforme Batera et ont défilé makila à la main dans les rues de la capitale de la Soule.

Université, Euskara, Laborantxa Ganbara et Collectivité Territoriale

Derrière la banderole «Mespretxurik ez ! La Collectivité Territoriale maintenant !» des représentat-e-s des quatre revendications de la plateforme citoyenne. Université, Euskara, Laborantxa Ganbara et Collectivité Territoriale, plus que jamais ces secteurs ne font qu’un pour dire stop aux menaces incessantes venant de Paris.

Au son des makila, et derrière le cortège des élu-e-s qui a encore une fois démontré l’adhésion large de la classe politique à ce sujet, jeunes et moins jeunes ont défilé pour montrer leur colère et leur détermination. La capitale souletine n’avait sûrement connu telle affluence depuis longtemps. Ce rendez-vous restera longtemps dans les mémoires et constituera sans aucun doute un évènement marquant qui vient clôturer une année charnière pour notre revendication.

Fissure dans le mur de l’indifférence

Depuis la naissance de la Coordination en février 2013, regroupant cinq structures favorables à la création d’une Collectivité Territoriale Pays Basque (Conseil des Elu-e-s, Conseil de Développement, Biltzar, CCI et Batera) du chemin a été fait. Certes nous n’avons pas encore obtenu satisfaction, bien au contraire, mais nous n’avons jamais été aussi forts qu’aujourd’hui. Cette manifestation est à la fois la dernière étape d’un cycle qui se termine et le premier pas de la suite à donner à notre demande. Même si le chemin est long, notre dossier est parvenu jusqu’à Paris et la lettre du Premier Ministre constitue déjà une fissure que nous avons réussi à créer dans l’immense mur de l’indifférence auquel nous faisons face.

Ce travail de définition est arrivé à maturation,
notre dossier est solide, nos arguments béton
et notre détermination entière.
Nous devons aujourd’hui continuer à mobiliser,
rendre les habitant-e-s de ce territoire acteurs de leur avenir institutionnel,
qu’ils-elles s’approprient ce débat.
C’est le rôle de la plateforme Batera
qui après avoir réservé un accueil glacial à la ministre Lebranchu
venue à Anglet parler de l’océan,
a réussi son pari samedi dernier à Mauléon.

Après avoir passé de longs mois à nous expliquer que rendez-vous était pris pour l’acte 3 de la décentralisation, c’est un doux euphémisme que de souligner que le parti socialiste et le débat parlementaire n’ont pas été à la hauteur des enjeux. Le Pays Basque lui, a répondu présent. Etat Généraux à l’université de Bayonne en avril en présence des acteurs socio-économiques du territoire, manifestation du 1er juin dans les rues bayonnaises réunissant 6000 personnes, ces évènements venaient rendre public le travail d’experts et de réflexion menés depuis de longs mois avec l’aide de juristes. Ce travail de définition est arrivé à maturation, notre dossier est solide, nos arguments béton et notre détermination entière. Nous devons aujourd’hui continuer à mobiliser, rendre les habitant-e-s de ce territoire acteurs de leur avenir institutionnel, qu’ils-elles s’approprient ce débat. C’est le rôle de la plateforme Batera qui après avoir réservé un accueil glacial à la ministre Lebranchu venue à Anglet parler de l’océan, a réussi son pari samedi dernier à Mauléon.

Mani’festa, le 28 décembre à Bayonne avec Seaska

Attaques contre les ikastola, redécoupage des cantons, non reconnaissance de l’euskara… les exemples se multiplient et renforcent notre demande. Pour ce qui est de la suite, Batera appelle à la mobilisation de Seaska du 28 décembre prochain. Ensuite les élections municipales occuperont l’espace public et seront l’occasion de porter la demande d’une Collectivité Territoriale de manière à ce que les candidat-e-s se positionnent. Nous avons su inventer ces dernières années des formes de lutte diverses et efficaces et c’est ce que nous continuerons à faire dans les mois qui viennent afin d’ouvrir de nouvelles perspectives à notre combat.

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Une réflexion sur « Il fallait le faire… »

  1. Ez niz politiko gizon bat, bena … ados 4 püntü horiekin, bena üllantarzüna presorentzat, Europako legetan beita, ez lizateke hon 5 gerren püntü batentzat ?
    Pipas

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