Que se passe-t-il ? Cela fait une demie heure que la radio ne parle pas de l’affaire Fillon. Pourtant il ne nous ont pas encore tout dit. Nous ne savons toujours pas si le bureau de sa progéniture était en bois de palissandre ou d’acajou. Nous ne savons toujours pas si la facture de sa dernière cravate, a été payée avec un chèque du ministère. Ne perdons pas espoir. On saura tout…
Mais comment se fait-il qu’ils ne nous ont pas encore parlé de ces indemnités pharaoniques que certains parlementaires touchent chaque mois, alors qu’ils ne font que de rares apparitions à leur Parlement? Il leur suffit de signaler au questeur qu’ils ont une excuse et tout est réglé. Même pas besoin de justifier cette excuse, On les croit sur parole. A la fin du mois, le chèque tombe. Ils touchent chaque année des dizaines de milliers d’euro qui n’émargent même pas de la CSG ! Et personne n’en parle !
Les journalistes ne nous en disent rien de leur absentéisme : tel totalise trois semaines d’activité sur un an, quatre l’année suivante. Rien de cet autre qui touche 300.000 euros de retraite entre celle du parlementaire et celle de toutes les charges qu’il a cumulées quand il était en activité. De ces 240 .000 € de carburant que nécessitent ces messieurs auxquels sont pourtant remboursés avions, trains, taxis et transports en commun en région parisienne. Rien de ces primes de nuits accordés à des employés qui ne travaillent que le jour etc.
Je suis tout à fait d ‘accord pour qu’ils nous disent la vérité sur M. Fillon. Mais pourquoi ce silence sur le reste ? Leur temps d’antenne est limité, car il en faut aussi pour le foot, le rugby, le tennis etc… Et on ne rogne pas sur le sport !
Autre chose gênante : quand j’étais petit, on m’avait appris qu’il ne fallait pas interrompre quelqu’un qui parlait. Suivez une table ronde. C’est à qui mieux mieux. On en entend deux, trois, jusques à quatre parler ensemble, aussi incompréhensibles les uns que les autres, et aucun animateur ( ?) ne leur coupe le micro ou ne les fait taire.
Quels programmes ?
J’allais oublier. Nous sommes en campagne électorale. Ils sont censés nous informer sur les candidats entre lesquels nous aurons à choisir, en fonction de leur programme. Et j’avoue humblement que je suis intéressé. Comment M. Fillon diminuera-t-il le nombre de chômeurs s’il commence à licencier 500.000 fonctionnaires. D’après l’arithmétique que j’ai apprise à l’école de Hélette avec MM Laborde et Galos, l’addition n’est pas un soustraction. Avec le retour à la semaine des 40 heures (ou plus), toutes ces nouvelles heures seront enlevées à des gens qui travaillent et qui n’auront d’autre solution que de s’inscrire eux aussi au chômage. Et l’on nous parle de diminuer le chômage !
M. Hamon nous dit qu’il ne sera plus possible de créer de nouveaux emplois, point de vue que je partage, mais pourquoi ne pas passer de 35 heures à 30 heures et répartir entre tous la masse d’heures qui existe ? Pourquoi condamner à l’oisiveté des millions de gens, l’oisiveté étant ma mère de tous les vices ?
Que comptent faire les cinq autres candidats (eh oui ! il y en a sept, avec chacun son programme, du moins je le suppose !) pour arrêter l’hémorragie dont souffre l’Afrique avec cet exode continuel de milliers de réfugiés qui traversent la Méditerranée à flot continue, fascinés qu’ils sont par le luxe dont nous faisons étalage et dont ils voudraient lécher les miettes.
Où sont passés les 41 milliards donnés par le gouvernement au patronat pour créer des emplois ? Au lieu de diminuer, le nombre de chômeurs a augmenté de 500.000 ! Cet argent serait-il parti dans les paradis fiscaux ? Si oui, les coupables ont-ils été mis aux mains de la justice ? Pour une gifle, un jeune a été condamné séance tenante.
Comment comptent-ils s’y prendre pour éviter la fuite annuelle de 60 à 80 milliards vers les paradis fiscaux ? Si tant est qu’ils en aient vraiment envie. Si tant est que cela soit possible, car j’ai l’impression que ce ne sont plus les gouvernements qui gouvernent, qu’ils soient de gauche ou de droite, mais les puissances d’argent. Il serait bon qu’ils nous disent aussi cela.
Accepteront-ils que leurs partis investissent la prochaine fois, les députés européens qui ont élu à la présidence d l’Europe le Président d’un Paradis fiscal, qui ont mis à la tête de la BCE celui qui a aidé la Grèce à falsifier ses comptes pour obtenir son billet d’entrée dans l’Europe ?
Sont-ils décidés à prendre les mesures drastiques indispensables pour que la vie soit encore possible sur terre pour ces petits enfants que nous chérissons tant, ou bien pensant à leur élection future, continueront-ils à patienter pour ne pas faire de peine à leurs chers électeurs ?
Ont-ils programmé l’homme qui vivra sans manger ? Il est bien clair que les terres agricoles ne sont plus une réserve que pour les besoins de l’immobilier. On continue à construire des résidences secondaires par milliers.
Je pourrais allonger la liste, mais les lecteurs ont compris que les journalistes Parisiens vivent dans un autre monde que le nôtre, comme beaucoup d’élus, enfermés dans le cocon de Lutèce. Coupés du peuple, notre monde leur est complètement étranger.
Ils leur reste encore tellement de choses à nous dire sur Fillon ! A savoir si le blond de Mme Le Pen est naturel ou pas. Etc. Quant au fondamental…