Dans la chaleur de l’été et sous l’impulsion de Batera les rendez-vous autour de la future maison commune se sont multipliés dans tout le Pays Basque. Nul doute que l’attente est forte et que l’espoir de réaliser une construction solide est partagé par un très grand nombre. Le grand chantier est en cours et j’ai rejoint récemment le Comité de pilotage (COPIL) chargé de mettre en oeuvre l’organisation institutionnelle de la future Communauté d’agglomération du Pays Basque.
Le travail est conséquent mais aussi enthousiasmant et je suis persuadée que la grande majorité des élu-e-s le perçoivent ainsi. Autour du Comité de pilotage, dans un premier temps, se mettront en place cinq commissions appelées à travailler sur la gouvernance et l’organisation, le budget et la fiscalité, les ressources humaines, les systèmes informatiques, et les moyens matériels dont disposera l’agglo.
Parallèlement un groupement sera choisi parmi plusieurs candidats pour accompagner la phase de préfiguration. Des recueils de données en tout genre sont en train d’être établis pour un état des lieux exhaustif sur les réalités de chaque entité existante.
Les directions générales des intercos actuelles sont aussi réunies dans un Comité technique chargés de préparer les COPIL, d’apporter leur expertise, de rédiger les différents rapports et compte rendus.
Il est aussi de notre responsabilité et je l’ai exprimé devant le Comité de pilotage de communiquer largement sur l’ensemble des travaux.
S’il y a une phase de réflexion interne nécessaire il y a aussi une impérieuse nécessité à pratiquer une grande transparence et à permettre que l’ensemble de la société civile suive les étapes de mise en place. Ce projet est commun et il ne doit pas rester l’apanage d’un nombre restreint car ce serait prendre le risque de manoeuvres plus ou moins appropriées… Le regard citoyen reste l’outil d’une grande sécurisation du processus.
Les enjeux sont conséquents, et en lisant certaines déclarations encore récentes, il n’est pas permis de croire que tout le monde sans exception est dans le même état d’esprit.
La prudence disait Rousseau est une qualité de l’esprit et elle ne doit pas nous quitter pendant cette séquence de nature à aiguiser bien des appétits. Mais prudence n’est pas méfiance et pour l’heure j’ai envie de penser que collectivement nous avons pris acte du mandat que nous a confié l’écrasante majorité des conseils municipaux.
L’histoire nous regarde, elle retiendra notre façon de mener le bateau à bon port car il n’est aucun obstacle qui maintenant peut entraver sa marche d’une quelconque façon.
Les aspects techniques ou juridiques trouvent toujours réponse pour peu que la volonté politique ne fasse jamais défaut. Les ateliers d’Hasparren ont déjà posé un cadre et répondu à de nombreuses questions, pour autant rien n’est gravé dans le marbre et à la lumière des expertises à venir des modifications peuvent intervenir.
Le cap doit cependant demeurer le même : répondre de la façon la plus efficiente à l’ensemble des problématiques, réussir à mettre sur les rails une agglomération efficace et ambitieuse. Il n’y a d’ailleurs dans cette ambition aucune volonté de puissance mais simplement une envie de réalisation. Mais aussi un sentiment de confiance dans notre capacité de faire et, nous l’avons maintes fois démontré dans le passé !
La mutualisation des services, les stratégies à imaginer à l’échelle du territoire conduiront à un développement plus maîtrisé, plus cohérent du territoire.
De cette union peut se dégager une force exceptionnelle qui n’aurait eu aucune chance d’exister dans la copie morcelée que d’aucuns ont tenté d’imposer. Pour les intercommunalités actuelles c’est aussi la chance de partager un projet commun où les complémentarités doivent être comprises comme des atouts et non des handicaps.
Derrière tout cela, il y a en filigrane la vision que l’on a du Pays Basque et de son avenir dans le contexte économique, écologique, social tourmenté que nous connaissons.
Nous nous sommes donné le moyen d’éviter la fatalité et de mener une bataille commune, pas facile certes, mais il n’y a que les batailles que l’on ne mène pas qui sont à coup sûr perdues d’avance !
C’est ma profonde conviction.
L’heure est au travail, à l’intelligence collective et il y a du bonheur à s’effacer devant un projet qui nous dépasse et nous grandit ! Je partage avec d’autres une certaine impatience à voir se dérouler le processus, et plus que jamais nous avons besoin de votre amicale vigilance et de votre soutien.
L’affaire peut paraître titanesque, mais je suis certaine que si le travail se poursuit dans la sérénité, nous serons en ordre de marche au premier janvier 2017 !