Samedi dernier, la manifestation d’appui aux exilés menacés par des MAE et de demande d’avancées concrètes de la part des Etats français et espagnol en faveur du processus de paix, a réuni plusieurs centaines de personnes dans les rues de Bayonne. A la fin de la manifestation, les portes paroles de Bake Bidea ont souligné qu’il faut « laisser place à une transition » en demandant « à la Cour d’Appel de Pau qu’elle n’accepte pas ces MAE et qu’elle mette la justice au service de la paix ».
Des centaines de personnes ont manifesté samedi dernier à Bayonne pour dénoncer les arrestations des réfugiés Jokin Aranalde, Aitor Zubillaga et Beñat Atorrasagasti et pour réprouver l’attitude de l’Etat français envers le processus de Paix. A l’appel de Bake Bidea, de nombreux représentants d’organismes sociaux, syndicaux et politiques ont défilé auprès des 3 réfugiés menacés par des MAE.
Les trois réfugiés en tête de cortège, touchés par ce soutien populaire, avaient auprès d’eux les portes paroles de Bake Bidea (Anaiz Funosas et Chirstophe Desprez représentant de la Ligue des Droits de l’Homme en Iparralde) ainsi que les représentants des nombreuses organisations qui leur ont apporté leur soutien ces derniers jours. On peut souligner entre autres de personnalités d’EH Bai, Sortu, Aralar, ou de représentants locaux du Parti Communiste et d’Europe Ecologie, des syndicats LAB, Solidaires et CFTD et l’adjoint au maire de Bayonne Jean-René Etchégaray.
En début de manifestation, le représentant du Collectif des Réfugiés Politique Basque et menacé par le MAE a dénoncé « le MAE comme étant un outil contre le processus de paix et n’étant pas la réponse à donner à la situation que vit actuellement le Pays Basque ». En fin de manifestation, les représentants de Bake Bidea ont souligné le fait que les mobilisations contre les MAE et en faveur du processus de paix doivent se poursuivre. En effet, « la clé du déblocage du processus de paix actuel » réside aussi « dans une société active, responsable et mobilisée ». Et, selon Bake Bidea « depuis la déclaration d’Aieteet l’annonce par l’ETA de la fin de son action armée des opportunités historiques pour le changement se sont ouvertes » et c’est aussi pour cela qu’un appel a été lancé à l’Etat français pour qu’il cesse de « suivre la même ligne que celle de l’Etat espagnol ».