Suite à des précipitations intenses, de nouvelles inondations ont frappé le Pays Basque sud et nord. Au nord c’est l’intérieur (Basse-Navarre et Soule) qui a été particulièrement touché avec de gros dégâts et un mort, une personne âgée emportée par les eaux.
“On a jamais vu ça de notre vie” était la réaction la plus courante des habitants concernés. Ces dernières années, les évènements climatiques extrêmes qu’on “a jamais vu de notre vie” ou qu’“on a pas connu depuis 20 ou 50 ans” semblent survenir chaque année, voir plusieurs fois par année, autant sur le plan local qu’au niveau de la planète dans son ensemble.
Le changement climatique en cours explique cette multiplication d’évènement climatiques extrêmes et l’aggravation de leur intensité. Et nous n’avons là qu’un avant-goût de ce que nous allons connaître dans les décennies à venir si nous continuons sur la même lancée d’émissions croissantes de gaz à effet de serre.
Saurons-nous tirer profit de ces alertes à répétition pour changer -rapidement et de manière ambitieuse- nos modes de production, de consommation, de transport et d’aménagement du territoire tant qu’il est encore temps d’éviter le pire au niveau du dérèglement climatique en cours ?
Ou continuera-t-on globalement sur les mêmes logiques, comme le laisse présager par exemple l’immobilisme voire les reculs (écotaxe, loi dite de transition énergétique, etc.) du gouvernement Hollande en matière de transition énergétique et de réduction de gaz à effet de serre ? Dans ce cas-là, soyons bien conscients que nous préparons un avenir infernal aux enfants nés aujourd’hui.
Face à des dirigeants qui ne sont absolument pas à la hauteur de ce défi historique, il faut renforcer la mobilisation citoyenne pour les contraindre à changer de cap. Et mettre en route nous même, à l’échelle de nos quartiers, de nos territoires, les alternatives permettant de freiner le dérèglement climatique : alternatives au tout voiture et au fret routier, agriculture paysanne, éco-habitat, sobriété et autonomie énergétique, recyclage et réparation, circuits courts de commercialisation, relocalisation de l’économie et de nos vies en général etc.
Changeons le système, pas le climat !
Sans oublier de signaler que la facture va être de plus en plus lourde pour les citoyens (impôts, assurance et….). Les gens comptent »sur l’état de catatrophe naturelle » pour bénéficier des aides diverses, mais jusqu’à quand ?. Ce n’est qu’un début, la machine climatique va aller en s’accélerant, ce n’est pas demain qu’il faut agir mais aujourd’hui.
Où en sont les comités de dénonciation publique des municipalités qui se croisent les bras ?
Jusqu’à quand les municipalités vont refaire à l »identique les aménagements du bord de plage sans se soucier que les prochaines tempêtes rebalayeront tout ?
La campagne électorale étant terminée, attendrons-nous la prochaine pour reparler des engagements face au réchauffement climatique ?
Combien d’adjoints à l’environnement dans les municipalités soucieux du déréglèment climatique ?