Le monde catholique a été secoué : »Plus de messes le dimanche » a décidé le gouvernement Aussitôt les protestations se sont levées, depuis les manifestations devant les églises jusqu’aux appels de certains évêques dont le Président de la Conférence des évêques de France. Qu’il y ait tant de chrétiens attachés à leur messe et qu’ils le proclament est une bonne nouvelle en ces temps où l’on est davantage porté à la consommation qu’à la prière. Les évêques ont le droit, comme tout citoyen, de dire ce qu’ils pensent, de faire appel au dialogue et à des cours prévues pour cela. Les chrétiens aussi.
Une chose m’a fait plaisir. Nos évêques n’ont pas eu peur de publier des communiqués assez éloignés les uns avec les autres, les uns déplorant même les positions prises par d’autres. Dans la religion il y a les vérités fondamentales qui ne changent pas, telles que la foi en Dieu, en Jésus Christ, en l’Evangile etc… A côté de cela il y a des pratiques qui varient d’un siècle à l’autre, d’un pays à l’autre, d’un pape à l’autre même : on ne va plus à pieds en pèlerinage à Jérusalem, comme le fit Etchahun. Les écrits de Jean XXIII et ceux du pape François ne sont pas de la même veine que ceux de Jean Paul II ou de Pie XII. La diversité a aussi sa place dans l’Eglise. Nous avons eu donc l’occasion de le constater ces jours-ci.
Mais je suis resté sur ma faim. Les évêques ont été unanimes pour le droit à la messe. Mais ne s’opposent-ils pas aux consignes du fameux Concile de Vatican II, du Droit Canon qui est le droit de l’Eglise, et à la pratique de notre pape quand il était évêque de Buenos Aires: lorsque les fidèles trouvaient l’église trop éloignée, il leur recommandait de se réunir en une célébration sans prêtre pour prier, chanter, écouter la Bible, et, précisait-il pour communier de la main d’un laïc. Il ne leur disait pas : »Vous allez bien au terrain de foot, plus éloigné que l’église. » En France, la moitié des églises sont fermées le dimanche.
Pas d’église fermée le dimanche en Afrique. La paroisse où je me trouvais (3.000 km², plus que tout Iparralde) comptait 46 lieux de culte, pour deux prêtres. Ils avaient la messe du dimanche deux ou trois fois par an. Les autres fois, ils fêtaient le Jour du Seigneur dans la chapelle du village, par une célébration communautaire présidée par le catéchiste. Ils ne dépassaient pas la dizaine quelques fois (n’ étaient-ils pas onze le Jeudi Saint ?) Aucune chapelle n’était fermée. C’est là que se tissaient les liens entre chrétiens, que naissait et grandissait la famille chrétienne du village. Tous la connaissaient. Elle était un témoignage par elle-même. Quand je suis parti il y a 40 ans, ces communautés avaient donné deux prêtres Ivoiriens. Ils sont aujourd’hui plus trente. La paroisse initiale a essaimé en 15 autres.
Dans le diocèse voisin de St Sébastien, le curé d’Alegia a la charge de 12 villages. Ils ont une messe par mois; les autres dimanches ils se réunissent pour une célébration communautaire, aussi suivie que les messes. Sommes-nous de la même Eglise ?
Chez nous, bien des villages ont la messe tous les quinze jours, tous les mois, une fois par trimestre, quand ce n’est pas épisodiquement, pour les enterrements… tant que l’on ne s’en sera pas déchargé sur les laïcs. A force de ne pratiquer qu’un dimanche sur deux, trois, dix, les gens prennent l’habitude de ne plus pratiquer du tout. Inutile de se fâcher contre eux, c’est la réalité avec laquelle nous devons faire. Et c’est ainsi que nous vidons nos églises bien plus que par la baisse de la foi. Sans aucune intervention de M. Macron.
Et sans protestation d’aucune sorte. Dimanche, 200 personnes se sont réunies devant la cathédrale pour réclamer leur messe. La plupart, c’est à souligner, des jeunes. Ils ne voguent pas dans le sens du vent! Je leur ai demandé s’ils savaient que dans la moitié des églises du Pays Basque il n’y a pas de messe le dimanche, si ce n’est périodiquement. Que pendant ce temps, entre la cathédrale et Saint André, distants de 450 m, on a le choix entre 5 messes par week-end. Quinze sur les 22 km² de la ville ! S’ils savaient que le Synode de Bayonne dont on dit tant de bien, avait préconisé que les prêtres urbains aillent aussi célébrer dans le rural ? Ces jeunes réclamaient le droit à la messe. Pour qui ? Tous ces ruraux qui en sont privés y ont-ils droit eux aussi ? Et faute de messe, à la célébration communautaire recommandée par l’Eglise ? L’Evangile parle-t-il de deux catégories de chrétiens, les chrétiens supérieurs en ville, ceux de seconde zone en brousse ? Ils n’ont bien sûr pas pu me répondre.
Le résultat là est sous nos yeux : une Eglise de France moribonde. Lors de la première communion de St Esteben, j’ai cité en exemple pour leur foi, Antoine Griezman et son tatouage de la face de Jésus sur le bras. Olivier Giroud et son livre « Toujours y croire« . Tous les enfants sans exception les connaissaient. Ce sont des leaders qu’ils admirent. Ils ignorent bien sûr qui est le président de la Conférence des Evêques de France (Et vous, cher lecteur, connaissez-vous son nom ?) Comment suivre un leader s’il n’existe pas ?
C’est l’un des 10 cardinaux de la garde rapprochée du Pape qui m’a dit un jour : « Les évêques Français n’ont pas de perspective. » Comment être leader si l’on ne sait où l’on va?
Arras xuxen habila Xipri. Arrunt ados hirekin.
Frantzian eta Nafarroan meza gero eta gutxiago ematen balinbadira nola CORONA birusa elizetan sortu eta elizeetatik heda daiteke? Hor dago koska edo iazargo handi bat. Joan den Udaberrian Alsaziako eliza ebangeliko batean jende asko kutsatu zirelarik, sortu ote da gobernu laikoaren beldurra?. Baina ,eliza ebangelikoak askotan jendez bete beterik daude, dantza eta mugimendu asko egiten dute. Ez da gauza berbera gertatzen eliza katolikoetan. Sinagogak, mezkitak, tenplu protestanteak eta beste gurpenak egiten diren tokiak ez dituzte aipatu. Mezak debekatzean ez datza CORONA birusaren kontrako soluzioa.