Y a t-il un genre abertzale ? En plein débat initié ici même sur ce qu’être abertzale signifie aujourd’hui, il semble nécessaire de se fendre d’un mea culpa : le premier numéro de la formule mensuelle d’Enbata, en kiosque depuis le 28 mars, célèbre 50 ans du mouvement abertzale sans qu’aucune femme ne tienne chronique.
Bien sûr qu’abertzale n’a pas de genre et se conjugue depuis toujours au masculin comme au féminin. Pas comme chroniqueurs dont la déclinaison féminine manquait cruellement au numéro historique du premier Enbata mensuel, parût en kiosque le 28 mars. Marquer les 50 ans du mouvement Enbata sans la moitié des abertzale, les femmes, est pour le moins un petto, pour le mieux un erratum sanglant inexplicable. Dire tout de même qu’à force de normaliser dans les têtes et de réfuter les quotas, la vigilance chute, jusqu’à ce bas fond regrettable, donc. Finalement, cet équilibre se réajuste tout aussi naturellement dans le présent premier numéro d’enbata.info.