Une conférence exceptionnelle est organisée par EHBai le vendredi 26 avril à 19H00, salle La Perle à Saint Pierre d’Irube, avec Elias Sanbar, personnalité internationalement reconnue de la cause palestinienne. A l’occasion de l’anniversaire du bombardement de Gernika, elle vise à alerter sur la situation dramatique traversée par la population civile de Gaza et plus généralement sur l’état et les perspectives de la cause palestinienne.
Le 26 avril 1937, la ville de Gernika était détruite par les bombes de la légion Condor allemande nazie et de l’aviation Légionnaire italienne fasciste, venues soutenir l’armée du général Franco. Ce premier bombardement aérien massif de l’histoire s’est ancré dans la mémoire collective du Pays Basque et reste aujourd’hui encore une référence politique importante. Mais Gernika n’appartient pas qu’aux Basques : c’est une référence universelle dont le souvenir est convoqué dans le monde entier pour combattre la barbarie.
Cette barbarie n’est malheureusement pas qu’un souvenir. Les bombardements en cours à Gaza, où plus de 30000 personnes (dont 70% de femmes et d’enfants) ont déjà péri sous les bombes israéliennes, en fournissent la triste preuve. C’est pourquoi EHBai a choisi de marquer l’anniversaire du bombardement de Gernika en invitant Elias Sanbar à donner une conférence sur la Palestine, ce vendredi 26 avril (19h, salle La Perle à St-Pierre d’Irube).
Elias Sanbar est né en 1947 à Haifa en Palestine, mais a dû se réfugier avec sa famille au Liban quelques mois plus tard, lors de la création de l’Etat d’Israël. Il fait partie de cette génération d’intellectuels palestiniens qui ont contribué à faire connaître la cause palestinienne dans le monde entier. Il a ainsi participé à la fondation de la Revue d’études palestiniennes et traduit en français le grand poète palestinien Mohamed Darwich ; plus récemment, il a été le commissaire général de l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde » qui s’est tenue en 2023 à l’Institut du Monde Arabe.
Elias Sanbar est également un témoin et un acteur politique de premier plan. Membre du Conseil national palestinien depuis 1988, il a participé à la conférence de Madrid sur la Palestine en 1991, aux négociations bilatérales de paix à Washington en 1992, a été nommé en 1993 à la tête de la délégation aux pourparlers sur la question des réfugiés palestiniens, et a été ambassadeur de la Palestine pour l’Unesco de 2005 à 2021. Sa conférence sera une occasion unique de profiter de son regard et de son expertise sur l’histoire et les perspectives du mouvement palestinien.
A l’heure où cultiver le souvenir de la barbarie ne suffit malheureusement plus à s’en prémunir, la mémoire de Gernika doit être mobilisée comme catalyseur de l’action, pour faire cesser les massacres à Gaza et les exactions des colons en Cisjordanie. Comme Gernika, ce combat a une part d’universel, comme l’expliquent ces quelques lignes du livre « Ce que la Palestine apporte au monde » (issu de l’exposition mentionnée plus haut) : « devenue le symbole de la colonisation dans un monde en train de se décoloniser dans la deuxième moitié du XXe siècle, la Palestine ne s’appartient pas. Elle est une cause, une source d’inspiration pour le monde entier. Le keffieh est le drapeau des révoltés. Palestinien n’est plus seulement une nationalité sans pays, c’est une condition et le refus de s’y plier, c’est une résistance obstinée de chaque instant et de chaque geste. »
BRAVO A EH BAI D’ORGANISER UNE TRLLE REUNION EN PRESENCE D’UNE TELLE PERSONNALITE Q’ELIAS SANBAR.
NOUS NOUS DEVONS D’Y ASSISTER NOMBREUX ..