En prévision d’une édition finalement annulée, Lurrama s’est projeté dans un futur proche pour évaluer les possibilités d’une autonomie alimentaire salutaire. Seule une politique très ambitieuse en faveur d’un développement du maraîchage permettra de relever ce défi. Mais l’autonomie alimentaire de demain se gagne aujourd’hui.
En Mars 2020, sous le choc du premier confinement nous avons cependant réappris à écouter les oiseaux, à ralentir le pas et pris conscience de ce que l’humanité avait fait subir à la nature et à la biodiversité… Le déconfinement nous a partiellement ramenés aux mauvaises habitudes de consommation, tandis que l’été aura imposé aux français des vacances en France qui auront relancé l’économie, mais aussi conduit à une nouvelle vague de COVID…
C’est dans ce contexte qu’auront démarré les nouveaux élus dans nos communes et à la Communauté d’Agglomération, et que la nouvelle présidente de l’agriculture et de l’alimentation “de demain” a pris ses fonctions…
Et justement dans ce contexte sanitaire si particulier malgré les difficultés, les craintes, il nous faut avancer, et tirer les leçons de la pandémie…
Le thème de l ‘agriculture, lié à celui de l’alimentation de demain ne nous laisse pas indifférent.
Baisse des surfaces agricoles
C’est à l’occasion de Lurrama 2020, annulé comme tant d’autres événements, que nous aurions aimé, à notre niveau, lancer la réflexion sur l’autonomie alimentaire du Pays Basque, à partir d’une étude consacrée au sujet par Euskal Herriko laborantza ganbara en 2020. Si cette étude arrive à point nommé en 2020, ce n’est pas à cause du COVID, mais parce que depuis plusieurs décennies nous avons observé la baisse constante des surfaces agricoles, l’incapacité du territoire à produire localement ce qui est consommé : d’une part les surfaces ne sont pas suffisantes et d’autre part le relief montagneux, adapté à l’herbe et donc à l’élevage, ne l’est pas partout pour la céréale, ou le maraîchage…
L’étude de EHLG a cependant essayé de nous projeter en 2050 en proposant une projection de notre autonomie alimentaire territoriale. Il a fallu pour cela évaluer le niveau de population qui sera atteint en 2050, (sans doute autour de, plus ou moins, 400.000 habitants si la tendance actuelle est maintenue) et donc la quantité de nourriture nécessaire qui dépend directement de notre régime alimentaire (très consommateur de surfaces aujourd’hui).
Par conséquent, EHLG propose, dans son étude prospective, une “assiette type”, en faisant le pari d’un régime alimentaire “plus vertueux” et a calculé les productions agricoles nécessaires en fonction de toutes ces données.
EHLG propose, dans son étude prospective,
une “assiette type”,
en faisant le pari d’un régime alimentaire “plus vertueux”
et a calculé les productions agricoles nécessaires
en fonction de toutes ces données.
Bien que ces calculs prospectifs puissent être discutés, ajustés, il n’empêche qu’ils nous donnent des directions tout à fait intéressantes dont les élus pourraient s’emparer pour réfléchir à une politique agricole et alimentaire.
Des mesures nécessaires
Ainsi, si ce territoire se donne l’ambition de gagner en autonomie alimentaire, pour améliorer sa sécurité alimentaire, pour lutter contre le changement climatique, pour renforcer son économie et aussi pour assurer un revenu décent à ses paysans, des orientations et des mesures très très fortes seront nécessaires : en terme, d’abord, de préservation des surfaces agricoles et d’arrêt d’artificialisation des sols.
En terme d’habitude alimentaire, également, pour, entre autre, diminuer la part de viande dans notre ration journalière et augmenter celle des légumes et des légumineuses.
Cela suppose, enfin, d’encourager à développer les productions très déficitaires sur le territoire, de légumes, légumineuses et de fruits.
On peut ainsi calculer que la part des surfaces de légumineuses devrait être six fois plus importante et celle des arbres fruitiers 20 fois plus importante. Ce qui est loin d’être gagné ! Concrètement, de moins de 400 ha aujourd’hui, nous devrions pour cela atteindre 6.000 ha d’arbres fruitiers. De beaux rêves, ou de beaux défis réalisables… c’est en tout cas l’heure des choix !
La question est de savoir si on veut relever ces défis et avec quelle obstination et quels moyens…
Urte berri on deneri !
article fort à propos sur une question extrêmement stratégique et encore trop peu débattue.
mais article malheureusement desservi par un titre particulièrement mal inspiré sur lequel beaucoup de lecteurs buteront sans aller plus loin (d’autant plus mal inspiré sachant la célèbre phrase du collabo en chef sur la « terre qui ne ment pas »)
pour pousser une suggestion suite aux constats de cette étude: sachant que les surfaces agricoles arables actuelles, même en cessant dès aujourd’hui d’en artificialiser un mètre de plus, seront dans tous les cas très limitées pour assurer cette production locale; sachant par ailleurs que mis à part les centres urbains de la côte, l’habitat est majoritairement composé de pavillons avec surfaces engazonnées à proximité, il serait intéressant de quantifier la surface engazonnée totale des zones classés « construites » de notre agglo, surface qui pourrait potentiellement mise à profit pour appuyer cette production maraîchère et de légumineuses.
selon quelles modalités, c’est une autre question, qui implique aussi des changements d’habitude assez profonds. mais je reste sur l’idée que plus on avancera sur ce sujet, plus l’attention se portera sur ces surfaces potrentiellement productives
Interesgarria, baina titulua aldatu behar da. Ez da posible Pétain marexalari holako erreferentzia bat egitea.
Bonjour,
Où peut on trouver les résultats détaillés de cette étude prospective ? Un lien ? Un document ?