Retour sur une séquence politique marquée par le refus de LFI de présenter Laurence Tubiana comme candidate au poste de premier ministre, pourtant adoubée par les autres composantes du NFP ; et par la désignation finale par Macron du LR Michel Barnier avec l’aval du Rassemblement national.
Le mélodrame aboutissant à la nomination de Michel Barnier comme premier ministre et à la composition du nouveau gouvernement aura sûrement écoeuré plus de gens encore de la politique, et —j’en ai peur— renforcé le RN et Marine Le Pen. Tout a été dit sur l’attitude délétère du président Macron dans cet épisode et je ne m’attarderai pas dessus. Mais cette séquence a aussi été marquée par une faute politique majeure commise par la direction de La France Insoumise (LFI) et son leader Jean-Luc Mélenchon sur laquelle il me semble important de revenir ici.
Je veux parler du refus de la direction de LFI de proposer comme première ministre Laurence Tubiana, qui avait pourtant l’aval du PS, du PCF et des Verts. Laurence Tubiana peut certainement être jugée « moins à gauche » que LFI, mais elle l’est sûrement beaucoup plus que Ségolène Royal dont Jean-Luc Mélenchon avait, le 26 août 2023, « approuvé son initiative, sa contribution à la bataille pour l’union » quand elle s’était proposée pour conduire une liste unitaire de la gauche aux élections européennes à venir.
Économiste et diplomate, Laurence Tubiana a longtemps travaillé à l’INRA et eu des responsabilités dans l’ONG Solagral. Elle a des convictions particulièrement chevillées au corps en matière d’agriculture soutenable et équitable, de solidarité avec les pays du Sud, d’urgence climatique et de transition écologique et énergétique. Michel Berhocoirigoin qui avait eu l’occasion de la connaître dans son combat pour l’agriculture paysanne l’appréciait et croyait son engagement entier et sincère. Sa formation de diplomate et le rôle central qu’elle a eu dans les négociations ayant abouti à l’Accord de Paris lors de la COP21, signé par la totalité des États de la planète, mais également son rôle de coprésidente de la Convention citoyenne pour le climat la prédisposaient pour la situation politique particulièrement complexe issue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024.
Le programme, rien que le programme, tout le programme…
Car le Nouveau front populaire (NFP) arrivé en tête, grâce à un élan unitaire et une mobilisation populaire exceptionnels, ne regroupe à lui seul que 182 députés, alors qu’il en faut 289 pour avoir la majorité à l’Assemblée nationale. A peine connus ces résultats, au soir du dimanche 7 juillet, Jean-Luc Mélenchon, que la diabolisation réussie du système médiatique et politique avait transformé en boulet pour son camp tout au long de la campagne électorale, commit une première faute politique évidente. Il se précipita devant les médias pour déclarer haut et fort : « Le Nouveau front populaire appliquera son programme, rien que son programme, mais tout son programme ». Cette insulte à l’intelligence collective (la population comprend bien qu’une force non majoritaire doit conclure des accords et donc faire quelques concessions pour construire des majorités) a immédiatement installé une petite musique dont Macron aura su se servir avec brio pour coller au NFP une image de sectarisme et d’absence de sens des réalités et des responsabilités.
« La population comprend bien
qu’une force non majoritaire doit conclure des accords
et donc faire quelques concessions
pour construire des majorités. »
Cette petite musique ne sera pas sans conséquences au moment de l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale qui verra le 18 juillet les centristes de LIOT voter pour la candidate macroniste au lieu d’André Chassaigne présenté par le NFP. Deux jours avant, Manuel Bompard, coordinateur de LFI, avait publiquement rejeté le nom de Laurence Tubiana appuyé par les autres composantes du NFP, notamment parce qu’elle avait prétendument « signé il y a quatre jours une tribune dans laquelle elle appelait à constituer une coalition et un programme commun avec les macronistes ».
Le positionnement de Laurence Tubiana
En fait, cette tribune cosignée avec d’autres personnalités comme Cyril Dion ou Noël Mamère disait plus précisément les choses suivantes : « Le 7 juillet, les Françaises et les Français ont fait des députées et députés du NFP la première force à l’Assemblée nationale. Ils et elles n’ont pas donné cependant de majorité absolue au NFP et donc de mandat pour appliquer la totalité de son programme, comme cela avait pu être le cas en d’autres temps (…). La position de principale force du NFP au sein de l’Assemblée nationale lui donne une responsabilité particulière pour proposer au pays les moyens de sortir de l’impasse où il se trouve du fait de l’absence de majorité claire au Parlement. (…) C’est pourquoi, le NFP doit sans tarder tendre la main aux autres acteurs du front républicain pour discuter d’un programme d’urgence républicaine et d’un gouvernement correspondant. Ce sera également le moyen de mettre au pied du mur l’ex-majorité présidentielle, en l’obligeant à se positionner vis-à-vis des nostalgiques qui, en son sein et à droite, rêvent encore de poursuivre et d’accentuer la politique qui a conduit le pays au bord du gouffre. »
Parallèlement à cette tribune libre, Laurence Tubiana donnait à connaître via divers médias ses positions personnelles, de manière plutôt claire : « Le Nouveau front populaire n’a pas gagné la majorité absolue » mais « il a obtenu un succès qui répond à l’urgence sociale et écologique » et « c’est donc une politique de gauche qu’il faut faire et non pas chercher un barycentre ». Cette politique devra rétablir la « justice fiscale« , assurer « la relance du dialogue social sur les salaires ». Laurence Tubiana voulait abroger la loi immigration et estimait que « sur les retraites, il y a une grande majorité à l’Assemblée pour changer de cap, parce que c’était trop brutal. Le gouvernement n’a pas voulu entendre tous les gens qui ont défilé pendant des semaines (…). Il faut abroger la réforme, la geler, tout ce qu’on veut, mais on ne l’applique pas« . Elle affirmait aussi qu’on a « un problème avec l’accès aux services publics, notamment les déserts médicaux. Ça pose la question des gens qui sont isolés, parce que je suis obsédée par tous ces gens qui ont voté pour le Rassemblement national. Il faut aller en chercher certains parce qu’ils sont en colère, ils pensent qu’on ne s’occupe pas d’eux. Les gilets jaunes, c’était aussi ça« .
Macron reprend la main
Conséquence du veto posé par la direction de LFI, celle qui écrivait être prête à « défendre [les] idées et [les] propositions » du NFP renonce à être candidate au poste de premier ministre. Mélenchon et le noyau dirigeant de LFI ont fait là un cadeau inestimable à Macron et lui ont permis de reprendre la main, en attisant de surcroît les contradictions au sein du NFP (épisode Bernard Cazeneuve). Le NFP sort d’après moi de cette séquence avec une image dégradée et un coût politique certain ; il apparaît divisé, loin des réalités, spécialiste de l’agitation inefficace.
« Mélenchon et le noyau dirigeant de LFI
ont fait là un cadeau inestimable à Macron
et lui ont permis de reprendre la main,
en attisant de surcroît les contradictions au sein du NFP. »
Or, en présentant Laurence Tubiana comme sa candidate au poste de premier ministre, c’est exactement l’inverse qui se serait produit. L’aura et les talents de diplomate de Laurence Tubiana auraient à coup sûr été sources de nombreuses contradictions dans le camp macroniste. Au niveau parlementaire tout d’abord, car l’aile la moins à droite de l’ex-majorité gouvernementale aurait eu du mal à voter par principe une motion de censure contre elle. Et pour Macron lui-même pour qui il aurait été difficile de refuser de nommer une telle personnalité comme première ministre. Un tel refus aurait rendu a posteriori injustifiable la désignation du LR Michel Barnier.
Un vrai gâchis
Laurence Tubiana cheffe du gouvernement, pouvait en un an poser un certain nombre d’actes concrets, en construisant des majorités parlementaires pour au minimum geler la réforme des retraites (ce qui aurait eu de surcroît l’avantage non négligeable de ne pas voir comme actuellement le RN prendre l’initiative sur cette question à l’Assemblée nationale), faire avancer la transition écologique et énergétique ou la justice fiscale. Même sans majorité parlementaire sur d’autres questions, elle pouvait immédiatement augmenter le SMIC sans passer par l’Assemblée nationale, décréter un moratoire sur les grands travaux inutiles comme l’A69 ou la LGV du GPSO et bien d‘autres changements concrets et rapides.
Macron peut toujours dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale dans un peu moins d’un an et reconvoquer de nouvelles élections. Dans ce cas, un NFP, qui aurait gouverné avec Laurence Tubiana comme premier ministre, aurait élargi sa base électorale à deux niveaux : au premier tour, auprès des classes populaires et de la jeunesse, voire d’une partie de l’électorat RN, en montrant qu’il était synonyme d’améliorations concrètes du quotidien des populations et des territoires. Au second tour, en démontrant par la carte Tubiana qu’il était capable de travailler avec des partenaires reconnus par une bonne partie de l’électorat centriste. Bref, tout ce dont nous avons bien besoin en cette période préoccupante où l’accession du RN au pouvoir est une hypothèse de plus en plus vraisemblable. Et qui est indispensable au NFP pour disposer demain d’une vraie majorité parlementaire permettant d’appliquer son programme en grande partie si ce n’est en totalité.
C’est tout le contraire qui a été fait, Mélenchon et le noyau dirigeant de LFI dilapidant en quelques semaines une partie du capital formidable engrangé lors de la dynamique unitaire et populaire de ces dernières législatives. En face, le RN a renforcé son image de parti sérieux, responsable et uni. La dynamique des vases communicants se poursuit, par laquelle plus la direction de LFI aide et donne prise au système politique et médiatique pour caricaturer et diaboliser la gauche, plus cela optimise le travail de dédiabolisation opéré par le RN et sa direction actuelle.
Tactique perdante au service d’une stratégie erronée
On devine bien que ce refus de jouer une carte potentiellement gagnante reflétait une décision de ne pas gouverner dans l’immédiat et de tout miser sur la prochaine présidentielle. Cette gestion catastrophique, censée servir une stratégie aussi bonapartiste qu’erronée, se décrypte aisément dans cette réponse de Jean-Luc Mélenchon au quotidien El País lui demandant, dans une interview publiée le 21 juillet dernier, son sentiment sur le fait qu’il était devenu l’homme politique le plus rejeté par les Français, avec 78% d’opinions défavorables : « Mais je suis celui qui a obtenu quasiment 22% au premier tour de la présidentielle de 2022 face aux 1,7% du PS. Donc, cela m’importe peu, et si 78% des français ne m’aiment pas, cela me laisse 22%. Avec cela, je suis au second tour [NDLR : à la prochaine présidentielle]. Et alors, nous verrons qui ils détestent le plus, moi ou Le Pen. »
« Les victoires à venir passent par là :
renforcer le NFP tout en refusant de suivre les tactiques perdantes
et autres stratégies suicidaires du cercle mélenchoniste. »
Rien ne dit que dans une telle situation, Mélenchon gagnerait face à Le Pen, c’est même plutôt le contraire qui se dessine aujourd’hui. Et c’est au nom d’une telle perspective perdante que le noyau dirigeant de LFI a rejeté la meilleure carte qu’offrait la séquence qui vient de s’écouler. Pour moi, ce n’est pas la première fois (1) et c’est plutôt préoccupant de voir un tel aveuglement se rajouter à des pratiques néo-staliniennes comme l’absence d’instance collective démocratiquement élue au sein de LFI pour élaborer et acter de telles stratégies engageant tout le camp de gauche et de l’écologie, ou la récente purge de différents leaders, tou.tes militant.es pourtant sincères et brillant.es de LFI.
Les victoires à venir
La réélection de la plupart de ces dissidents aux dernières législatives, malgré les candidats dépêchés par la direction de LFI pour tenter de les faire battre, les campagnes de diffamation et de dénigrement menées à leur encontre par les trolls de Mélenchon, montrent qu’une gauche de rupture peut gagner sans, et même contre, ce dernier. En Iparralde, le résultat historique aux mêmes élections législatives montre clairement quelle est l’équation gagnante.
Les victoires à venir passent par là : renforcer le NFP et le combat pour l’unité du camp de gauche et de l’écologie, et ici le mouvement abertzale ; tout en refusant de suivre les tactiques perdantes et autres stratégies suicidaires du cercle mélenchoniste, et en couvrant sa petite musique repoussoir d’une voix déterminée et pleine de bon sens, en phase avec l’intelligence collective de nos bases militantes et électorales, actuelles et à venir.
(1) par exemple dans la séquence du débat parlementaire sur les retraites en mars 2023 avec l’examen de l’article 7 du projet de loi, qui portait sur le passage de l’âge de départ de 62 à 64 ans. L’intersyndicale voulait qu’il y ait au plus vite un vote obligeant chaque député à se prononcer, mais LFI a malgré tout maintenu ses milliers d’amendements empêchant de fait d’arriver à la discussion sur cet article. Le pire est que le groupe parlementaire LFI avait, à une courte majorité, décidé de retirer des amendements, mais que cela ne fut finalement pas le cas suite aux pressions directes de Mélenchon, qui obligea son mouvement à commettre une lourde faute tactique, et qui empêcha la NUPES d’être en phase avec l’intersyndicale.
Le NFP n existe pas , il s agit là juste d une union de façade pour faire face au RN . Et surtout pour sauver les meubles de la gauche française .
Que l ont arrête de tourner autour du pot et que l ont disent clairement aux militants abertzale du BAB , que l on va vers une alliance du genre NFP au 1er tour des élections municipales 2026 de Bayonne , Anglet et Biarritz .
Voila , nous y somme , le fromage vient d être poser sur le tapette , ne manque plus que les souris !!
Youtube :
– TENSÖ x ABSURDA BASURA — YO NO TOCO PARA JIPIS
Bonjour,
J’ai lu attentivement l’article publié dans Enbata d’octobre 2024 intitulé :
Mélenchon, allié objectif de Macron et Le Pen ? – Enbata
Cet article amène plusieurs commentaires et mises aux points afin de rétablir plusieurs non dits, certaines absurdités aussi, et aboutir à une véritable analyse contextuelle et globale.
Il ne s’agit que de mon point de vue, par rapport à ce qu’il s’est réellement produit en France suites aux élections législatives 2024 ayant vues la victoire de la Gauche et du NFP (Nouveau Front Populaire).
En tout premier lieu, je trouve que cet article va à l’encontre de nos intérêts communs à gauche, j’ai eu l’impression de lire un article du Figaro, une sorte de boule puante dans le paysage de la gauche dpnt on a l’habitude via ce média, une de plus mais une de trop venant d’un média attaché aux valeurs de la gauche, je parle des valeurs du petit peuple de gauche et non celle de la bourgeoisie politicienne pseudo gauchiste qui change de cap comme on change de chemise.
Certes, on peut ne pas être d’accord avec LF sur tout, moi même je n’approuve pas tout, mais je sais faire le tri entre l’essentiel et le superficiel.
Cet article est incomplet dans son analyse et donc, les conclusions sont fausses.
« Mélenchon basching » ? Oui, ça y ressemble beaucoup, on peut ne pas apprécier le personnage mais à ce jour, qui sont ses contradicteurs ? je ne vois personne l’interroger en direct, débattre, non au contraire on assiste au mécanisme facile des consultants experts en tout, surtout quand il s’agit de broder et de calomnier, comme les accusations d’antisémitisme proférées à l’encontre de LFI systématiquement et alors que personne n’a été condamné pour antisémistisme à LFI, qui parlent à la place des protagonistes sans jamais leur tendre un micro ou même leur laisser une place éditoriale, que ce soit pour écrire ou pour répondre.
Facile dans ces conditions de créer des épouvantails.
Je ne suis pas d’accord avec l’analyse que je trouve non objective faite par Txetx dans cet article car au contraire, l’union du NFP à gauche a permis une séquence inédite dans le paysage politique français , LFI inclu, alors que tous les sondages des medias pros libéraux donnaient largement gagnant le RN, qui n’est arrivé que 3eme finalement.
« Mélenchon allié objectif de Macron et Le Pen ? » il fallait osé ce titre, la droite n’aurait pas fait mieux, au moins voilà un titre qui manque d’objectivité et d’honnêteté, disons le clairement : c’est pas sérieux.
Mme Tubiana n’a pas été retenue , comme d’autres candidats, pour représenter le NFP à la candidature de premier ministre, il n’y a pas de quoi s’émouvoir au point de jeter l’eau du bain et l’enfant avec…
L’article cite que Mme Tubiana aurait permis les compromis avec Macron tout en délaissant le programme du NFP, alors que justement , le programme est la matière première, la base sur laquelle on est élu, tout cela est il bien honnête vis à vis des électeurs ?
Compromis, magouilles et collaboration avec un président rejeté par la population, qui peut croire que cela aurait permis de faire grimper la côte de la gauche et d’aboutir à un résultat satisfaisant ? Au contraire, cela aurait été un véritable tremplin pour l’extrême droite et une catastrophe pour le NFP.
Mme Castets avait été retenue par tout le NFP et n’a pas été nommée par Macron. Aucune mention n’est faite dans l’article sur ce point , pourquoi ?
Contextuellement, il est important de rappeler que Macron a rejeté fermement cette candidature unilatérale du NFP, non LFI, car justement, il y était question d’appliquer le programme du NFP, à commencer par abroger le réforme des retraites par décret, impossible pour Macron.
Mme Tubiana aurait fait mieux ? Qui peut croire cela ? c’est une pure fiction.
Aujourd’hui, la droite est au pouvoir , Macron a nommé Monseur Barnier 1er ministre, avec le soutien de l’extrême droite.
Macron avait le choix de faire autrement, mais en décidant de dissoudre l’assemblée nationale, son objectif de départ était clair et il l’a atteint, « quoi qu’il en coûte » (à la démocratie notamment) : livrer le pouvoir à la droite la plus extrême, libérale et fachiste, sur un plateau d’argent.
Ne perdons pas de vue que le seul bloc à tenir encore debout pour contrer cette infamie reste le NFP, c’est le dernier rempart.
Aucun candidat du NFP au poste de premier ministre n’aurait été retenu par Macron, soyons réaliste.
Ne cherchons pas à créer des coupables dans notre propre camps, même si on n’est pas d’accord avec tous, car le seul coupable connu à ce jour ne s’appelle pas Mélenchon, il s’appelle Macron, essayons de garder la tête froide et analysons correctement la situation politique.
Ceux qui pensent que la solution est d’établir des compromis avec les libéraux et que le capitalisme destructeur représente une solution viable pour la gauche, l’écologie, le travail, la santé, l’éducation etc… se trompent, car un jour où l’autre, on finit par payer la facture de ces alliances malsaines et corrompues, à l’encontre de nos idéaux.
Ecrire aujourd’hui dans Enbata que la Gauche via LFI a servi de marche pieds à l’extrême droite est totalement absurde, écoeurant et inexact, dans la plus pure tradition négationniste , laissons ça aux révisionnistes d’extrême droite et autres Zemmouriens qui en font leur gagne pain depuis plus de 100 ans.
Ne rentrons pas dans ce jeu dangereux et faux.
Nous savons depuis toujours que l’unité est primordiale, en passant par le respect des idées à gauche, parfois divergentes mais toujours dans le même sens.
N’offrons pas ce spectacle et ce cadeau à celles et ceux qui se disent centristes et/ou de droite tout en votant avec l’extreme droite à l’assemblée nationale.
Personne n’est dupe, la motion de censure déposée par le NFP cette semaine aura permis de clarifier les choses, l’extrême droite s’est abstenue, la faisant échouer.
Alors nous voyons désormais clair sur le forces en présence et les alliances, le NFP et aucun de ses membres , LFI inclu, ne font partie de cette alliance ni ne l’ont permis, simple mise au point.
Qu’on s’appelle Tubiana, Castets, Dupond ou Martin, la problématique de départ n’était pas le nom du candidat selon sa personne, mais elle était la feuille de route politique qu’aurait suivi le NFP. Macron aurait refusé de nommer 1er ministre n’importe lequel des candidats NFP de toutes les façons.
Le terme de coup d’état n’est pas usurpé, les français l’ont compris.
Il me semble que dans ce contexte, la gauche sort grandie et non affaiblie par cette séquence inédite de déni de démocratie et de renoncement aux valeurs de la République par un président en roue libre et ses complices identifiés.
La prochaine étape, c’est de rester unis, car seule l’unité l’emportera à gauche.
Rien ne sert de cracher dans la soupe ni de vouloir écrire des récits de politique fiction.
La vérité se fera jour progressivement, c’est une question de temps et de convictions, non pas de personne.
Mes amitiés à Txetx, il arrive qu’on ne soit pas d’accord, mais restons unis et ne perdons pas de vue le contexte dans son ensemble.
Merci de m’avoir lu et bonne journée à toutes et à tous,
Amicalement,