Selon le propos de Batera, nous avons le permis de construire, reste à construire la maison commune du Pays Basque. Le résultat du vote des conseils municipaux est exceptionnel, il confirme très largement les intentions exprimées fin 2015 et cela malgré une campagne virulente parfois malhonnête des anti-EPCI. Rien n’y a fait, les élu-e-s ont marqué une vraie ambition pour ce territoire et ont fait le pari d’une confiance réciproque. Nous avons réussi cette étape, nous sommes maintenant comptables de la suite et nous devons prendre acte de la volonté commune et la respecter.
Le projet de construction est passé à l’étape opérationnelle avec la mise en place d’un Comité de pilotage chargé de travailler aux règles du futur EPCI.
A partir des travaux d’Hasparren, il faut maintenant écrire les pactes fondateurs qui régiront l’Assemblée.
Et cela va de l’organisation interne, aux choix des compétences, à la fiscalité, à la gestion des ressources humaines de façon que le premier conseil communautaire soit en mesure de voter un certain nombre de dispositions dès janvier.
C’est un travail considérable auquel il convient de s’atteler avec détermination et même enthousiasme car nous avons mission de dessiner le territoire de demain.
Qui aurait pu prédire, il y a seulement deux ans, que nous aurions cette page à remplir?
Les propositions du Comité de pilotage devront faire l’objet de présentations plus larges aux conseils municipaux, au Conseil des élu-e-s, au Conseil de développement, et plus largement être expliquées à la population.
Il faut être exemplaire dans la démarche car même si le sujet est complexe, il doit être partagé. Ouvrons les portes et les fenêtres, c’est sous un regard citoyen que nous devons avancer.
Nous devons démontrer que la force d’une volonté politique permet de dépasser les obstacles, que cette union des anciens EPCI est un plus incontestable pour la mise en oeuvre des politiques publiques qui intéressent chacun et chacune dans le quotidien. *
Mobilité facilitée, stratégies territoriales en matière d’économie, de tourisme, d’aménagement du territoire, du logement, de transition écologique et énergétique, de culture, des langues basques et gasconnes, pour l’ensemble le périmètre retenu aura la masse critique nécessaire et efficace.
Nous allons peser dans la grande région et le développement de nos projets en sera grandement facilité.
Le deuxième étage de l’organisation devra s’attacher à maintenir des gestions de proximité pour tous les sujets qui le nécessitent. De la décentralisation pour des services de l’eau ou des déchets par exemple, des petites centralités pour le maintien des services à la population en milieu rural, c’est une organisation territoriale innovante qu’il faut envisager en ayant pour seul cap l’efficacité.
Cela nous promet des échanges riches et soutenus et il faut souhaiter que l’esprit d’Hasparren continue à nous animer dans ce qu’il a apporté dans l’interconnaissance de nos pratiques, de nos besoins, de nos réalités à la fois différentes et si proches.
Bien entendu, je n’ignore pas à cette heure qu’un carré d’opposants poursuit inlassablement l’oeuvre contraire, je ne suis pas brutalement entrée au pays des Bisounours et je reste très lucide sur les embûches qui nous attendent.
Malgré le vote sans appel de ce printemps, il demeure des élu-e-s qui en contestent le résultat et qui, de recours en visite ministérielle, tentent et tenteront par tous les moyens de fissurer l’édifice. Recours hiérarchique auprès du ministre de l’Intérieur déposé par 71 anonymes, contenu volontairement gardé secret, rencontre avec des conseillers du même ministère sans communication sur les demandes formulées, on ne peut acter que la transparence est de ce côté-là. Il faut tout simplement que cela cesse, que ceux et celles qui seront dans la construction de l’EPCI Pays Basque s’engagent solennellement, comme cela leur est demandé, à renoncer à toute manoeuvre tendant à fragiliser le processus. Peut-on imaginer qu’à la table du territoire siègent des personnes qui, dès la réunion terminée, s’empresseraient de traduire en contentieux juridique tous les éléments récoltés pendant les débats ? C’est tout simplement impensable! Nous avons besoin de travailler dans la confiance et le respect du travail engagé.
Le temps du débat sur la faisabilité est démocratiquement tranché, aujourd’hui nous sommes responsables de la réalisation de ce qui hier était un projet. Tout le monde peut y prendre toute sa place à la condition expresse de le faire en toute loyauté, en toute honnêteté.
Je veux croire que cela sera possible même si encore récemment certaines déclarations tendent à accréditer le contraire.
Les mois qui viennent constituent une nouvelle étape, nous allons monter les murs de la maison sur des fondations solides et solidaires, il ne peut en être autrement. Ensemble, nous allons faire de la Communauté d’agglomération Pays Basque un bel exemple de bâtiment à énergie positive.
Nous y sommes !