Collectivité territoriale et marque territoriale

La collectivité territoriale et la marque territoriale sont deux sujets primordiaux et structurants et d’intéressantes tentatives de trouver solution aux enjeux actuels. Pour ce qui concerne la collectivité territoriale (CT), on se reportera utilement au site de la CCI pour connaître sa position, mais dès à présent, l’originalité de sa contribution se fonde sur la relative souplesse pour enclencher le mode de résolution, puisqu’il suffirait que le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques décide sa mise en œuvre par sa dissolution volontaire, même si cela ne viendra pas de sa propre initiative, pour renaître en deux conseils, deux budgets séparés et une partition territoriale de ses élus, administrés et zones d’intervention. Elle met aussi en relief la possibilité de monter en puissance des compétences de la CT, en annonçant la couleur sur les compétences à acquérir à terme, mais en passant par une phase de démarrage en débutant par les compétences classiques (écoles, routes, personnes âgées, social) dont pour les années 1, 2, et même 3, les engagements budgétaires et lignes de dépenses seraient déjà votées, et dont les risques de sortir de la politique décidée seraient faibles, puis en poursuivant sur les fa-meuses compétences additionnelles dont la mise en place peut se faire par expérimentations successives et ajouts à la vue de la positivité des bilans d’étapes.

La collectivité
et le travail à mener maintenant
C’est en effet maintenant qu’il faut s’unir pour décrocher le fruit. Il faut un vrai travail de la société des personnes de bonne foi et de tous bords pour arriver. Dans ce travail, à la hauteur de l’enjeu, il faut associer les élus favorables et moteurs (nous n’en avons jamais décompté autant), les personnalités marquantes qui ont démontré leur ouverture d’esprit (je cite, par ex-emple, MM Brisson et Veunac, entre autres), Batera qui fédère et qui peut apporter en plus sa force logistique et son efficace déploiement dans la société civile, le Conseil de développement, fortement à l’origine de l’actualité de la question, le Biltzar des maires, et la CCI qui a démontré par les interventions historiques depuis près de 200 ans, tout l’intérêt économique qu’elle porte à cette affaire.
Peut être le Conseil de développement est-il légitime pour organiser ces réunions de calage et de cohérence qui peuvent déboucher sur un vocable collectif (il y a une certaine cacophonie sur le terme: département plus, département/région, Conseil général à statut particulier, etc.), mais surtout sur des choix des compétences, des étapes, du scenario pour y arriver? Le sujet est chaud bouillant et ce n’est plus une position politique de quelques minoritaires mais un choix sociétal.

La marque territoriale:
le lien de l’entreprise et son territoire
Sur ce sujet aussi, les lignes bougent. Nous avons passé beaucoup de temps sur l’application de cette mar-que sur les produits, nous avons subi beaucoup de crises lors des discussions sur les pourcentages de matières premières produites au territoire entrant dans la composition du produit… pour arriver à un compromis distinguant deux messages: «élaboré en Pays Basque» ou «produit 100% Pays Basque».
Mais, dans ces deux années passées en plus de 50 réunions de 5 à 10 personnes, nous avons oublié l’orientation donnée par le Conseil de développement, dont le rapporteur, à l’époque était M. Mendiboure, et nous nous sommes focalisés sur l’agroalimentaire en pensant que parce que c’était le plus concret, c’était le plus facile.
Nous n’avons pas à définir le lien du produit et son territoire, mais plutôt le lien de l’entreprise et son territoire. Ce lien de l’entreprise englobe bien évidemment le produit et son authenticité mais va bien au-delà. Il touche, pour parler le jargon RSO (Responsabilité sociétale des organisations, déjà évoqué dans des articles d’Enbata précédents), les trois axes constitutifs de la raison d’être de l’entreprise dans la société: l’économique car il faut faire du business pour vivre, le social car le tissu humain est primordial, et l’environnement car la planète est limitée.

Comment définir et progresser
dans ce lien dans la pratique
Tout d’abord, convenons que le lien de l’entreprise avec son territoire sera plus facilement définissable dès qu’on s’intéressera aux entreprises hors du secteur agroalimentaire (exemple: tourisme, service, métiers d’art, bâtiment, etc.).
En effet, dans le concret, il est prévu 14 axes de références pour valider la place actuelle de l’entreprise et la politique de progrès qu’elle se fixe. Ces axes reprennent: transparence de la gestion, politique sociale, place de l’entreprise dans la société proche, environnement (déchets, économies d’énergie), services aux clients, place de la culture et de la langue basque, intégration des fournisseurs et sous traitants locaux, politique de formation, etc. Les validations des performances de chacun des axes seront acquises selon les natures de ces dernières, soit par simple engagement formel de l’entreprise, soit par production de statistiques ou de docs internes existantes (achat, clients, accords internes, etc.), soit par constat de tiers extérieurs (on sera vigilant à ne pas alourdir le fardeau des coûts d’obtention de ces preuves).
Cette validation sera dépendante de la filière concernée. Par exemple, dans l’agroalimentaire-production de fromage, le minimum pour acquérir la reconnaissance territoriale pour l’entreprise sera différente de la filière production de chocolat, ou de production d’amendement pour sols, on le comprend.
Ce nouvel axe d’engagement est dans sa phase de validation auprès des acteurs importants qui ont essayé de fonctionner ensemble pendant ces deux années. Il permettra, tous ceux qui ont sué sur ces dossiers l’espèrent, de sortir du débat par le haut.
Bien entendu, cela ne sera ni simple, ni rapide, mais cela fondera l’engagement des entreprises de ce territoire pour ce territoire. Ces dernières (de toute taille, secteur, objet, ou type) seront amenées à progresser ensemble dans une vraie cohésion de référence. Les référentiels inspirés des dé-marches RSO touchent le monde entier, ils auront une traduction Pays Basque et ce référentiel structurera l’Entreprise territoriale Euskal Herria.

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