La participation a été mauvaise avec 2.200 voix, soit 300 voix de moins qu’aux précédentes élections, ce qui n’est pas un bon signe de démocratie participative. La liste classique (Union professionnelle des artisans UPA, qui préside aux destinées des Chambres de métiers depuis plus de 20 ans, partout dans l’hexagone) a gagné ces élections dans les Pyrénées-Atlantiques.
Mais le fait nouveau est que la liste d’union (Fédération française du bâtiment FFB, CGPME et Lantegiak) talonne la liste gagnante avec tout juste 83 voix de retard. De plus, on dénombre près de 400 voix invalidées pour cause de procédure mal suivie (par exemple enveloppe de vote non signée par le votant). Un recours a été déposé pour connaître la loi sur ce point litigieux. Pour raison de gouvernance plus aisée, si l’UPA obtient 25 élus, la liste d’union avec 83 voix de moins en obtient 10. Mi-novembre verra l’élection du président. Quelques rumeurs donnent à penser que le nombre de candidats de la liste de l’UPA à la présidence de la Chambre sera relativement plus longue que l’unique poste à pourvoir. La liste d’union pourrait proposer un candidat unique, utilement, et au moins un élu paraît recueillir un assentiment important, même hors du cadre de la seule liste commune. Affaire à suivre, mais même si défaite, bon score de Lantegiak dans cette bataille! Enfin, le rôle important de Lantegiak dans cette élection pourrait l’amener à négocier des places d’élus au bureau et la prise en compte de points importants dans le programme de la nouvelle mandature. Il apparaît aussi que les votes de ses candidats peuvent être décisifs. Réponse dans les jours à venir.
En dehors de cette satisfaction, un travail sur le terrain reste à mener dans cette structure proche du tissu économique du Pays Basque et, nous l’espérons, une concrétisation pour nos souhaits et nos espoirs.
Chambre de commerce
Un travail de fond avait été mené par l’équipe Lantegiak: discussions sur les points importants d’un programme de mandature, avec le candidat potentiel le mieux placé, dès 2009, pour assurer la présidence. Un accord spécifique a été signé par les trois organismes CGPME, Medef et Lantegiak, dans un esprit d’ouverture et de respect mutuel, pour constituer une liste commune et pour se présenter devant les électeurs. Ces dernières semaines, une mise en commun intéressante a été effectuée pour faire ressortir les axes prioritaires et principaux de travail, en cas de réussite aux prochaines élections.
Une grosse inconnue réside encore dans le statut de la chambre territoriale et ses rapports avec la chambre régionale, et cela est particulièrement déstabilisant de savoir quels seront les pouvoirs et les autonomies futures.
Même si ces contours sont encore mal définis, les colistiers et leur futur président, suivront les efforts déjà initiés par l’équipe actuelle pour:
l conforter l’indépendance financière (la CCI du Pays Basque dépend peu des taxes qui seront ensuite gérées par la Région. Ses missions assurent 80% de son budget, ce qui n’est pas le cas des autres chambres de l’hexagone). Il faudra négocier pied à pied à la Région.
l préserver son patrimoine au sens large: sa trésorerie, ses biens fonciers (terrains et bâtis).
l pérenniser le futur de ses écoles (gestion, langue, management, commerce, ingénieur).
l développer ses spécificités: transfrontalier, NTIC, qualité (iso, développement durable).
l développer les ports.
l cultiver la forte technicité et la motivation de ses salariés.
Les Lantegiak de la liste sont les suivants: Marie Hélène Othondo (indarra informatique, Maule, Garazi), qui assume aussi le rôle de présidente de Lantegiak, Jean Marc Landaretche (auto-écoles et centres de formation Mendiboure, multiples centres en Pays Basque), Alain Mateo (expert comptable à Garazi), Beñat Elkegaray (sarl elkar, bureau, étude mécanique, Maule), Patrice Dor (directeur CSID matériel de bureau Baiona), et votre serviteur et chroniqueur (sarl xoko, Baiona). Il est à regretter que nous perdions deux autres bons candidats pour des raisons de dernière minute, mal gérées par nous, malheureusement…
Voir plus loin
Chambre des métiers et Chambre de commerce: deux entités souvent opposées, mais pourtant complémentaires et quelquefois travaillant sur les mêmes sujets et les mêmes ressortissants. Citons par exemple les actions de formation, d’assistance et de conseil, les reprises d’activité, les transferts de techniques. Lantegiak et la CGPME seront, nous le souhaitons, présentes dans les structures de direction. Dans les programmes évoqués dans ces deux élections, nous avons insisté pour que des initiatives soient menées pour rapprocher ces deux structures. Dans ce redécoupage territorial, que les chambres de métiers doivent aussi affronter, pourrait-il y avoir, avec Laborantza Ganbara, une entité de développement plus cohérente qui pourrait naître et vivre avec d’autres acteurs dans un espoir de réussite, et sans conflit avec Pau, Bordeaux ou Paris?
Il est permis de rêver, et, dans le fond, qui peut se targuer de connaître la fin de l’histoire?
Bonnes palombes et vive l’automne.
Pantxoa Bimboire