L’urgence environnementale nécessiterait des mesures drastiques en faveur d’une réduction de l’émission des gaz à effet de serre (GES). Alors que le secteur des transports est à lui seul responsable de plus de 30% des rejets de GES et que le train reste de loin le moyen de transport le moins polluant, l’Etat décide de manière irresponsable de supprimer une partie des «Trains d’équilibre du territoire» dont il est gestionnaire. Nous interpellons les élus et usagers, pour maintenir et développer le service public du train de nuit, un maillon important d’un système de transport doux, d’avenir, écologique au service de nos territoires. Rendez-vous le vendredi 2 Décembre à 17h00 en gare de Bayonne pour le maintien des trains de nuit.
Les trains reliant Hendaye à Toulouse et le train de nuit Hendaye Paris bien connu des voyageurs sous le nom de «la Palombe Bleue» sont menacés. Les trains de nuit permettent un gain de temps (on a coutume de dire qu’un voyage en train de nuit équivaut à un trajet d’1h00, 30 min pour s’endormir et 30 min pour se réveiller) et d’argent (coût exorbitant d’une nuit d’hôtel à Paris) et contribuent à l’aménagement du territoire.
Quel choix restera-t-il aux voyageurs ?
Ceux qui en auront les moyens prendront l’avion auquel ils ajouteront une nuit d’hôtel, les autres se contenteront d’un moyen de transport moins sûr et plus fatigant le fameux Bus-Macron à la réussite plus que contestée (après avoir pratiqué des prix artificiellement bas pour vider les trains, certaines entreprises de bus mettent la clé sous la porte, les autres attendent la suppression des trains pour augmenter inexorablement leur tarif).
Pour tenter de justifier sa décision, l’Etat se base sur une baisse de fréquentation et sur l’arrivée de la LGV à Bordeaux en 2017 qui offrirait un moyen de substitution aux trains de nuit, qu’en est-il réellement ?
Les trains de nuit permettent un gain de temps
(on a coutume de dire qu’un voyage en train de nuit
équivaut à un trajet d’1h00,
30 min pour s’endormir
et 30 min pour se réveiller)
et d’argent (coût exorbitant d’une nuit d’hôtel à Paris)
et contribuent à l’aménagement du territoire.
L’Etat et la SNCF ont tout fait pour organiser la chute de la fréquentation :
- Augmentation du temps de trajet (le train partait d’Hendaye à 22h40 pour arriver à Paris à 07h20, aujourd’hui il part à 19h20 pour arriver à la même heure, un temps de trajet augmenté de plus de 3h),
- Choix de le cantonner à une utilisation touristique uniquement les fins de semaine,
- Mise en vente tardive des places (il arrive même que le train circule alors que les billets n’ont pas été mis en vente…),
- Suppression aléatoire du train etc.
Malgré ces coups bas, les taux d’occupation du train la Palombe restent à des niveaux à faire pâlir d’envie n’importe quelle entreprise de transport de voyageur (occupation supérieure à 40 % tout au long de l’année avec des mois à plus de 80%).
Quant à l’arrivée de la LGV à Bordeaux, on voit mal comment, à plus de 200 km de notre territoire celle-ci pourrait se substituer au train de nuit, les habitants du Pays Basque ne pourraient pas arriver le matin à Paris, sauf à prendre une chambre d’hôtel à Bordeaux…
Autre conséquence irréversible de cette décision, la fermeture de nombreuses lignes ferroviaires. Les infrastructures étant financé par les péages des circulations, la suppression de certains trains, diminuera d’autant l’enveloppe pour l’entretien et la rénovation…Et une voie non entretenue est vouée à la fermeture…
Malgré ces coups bas,
les taux d’occupation
du train la Palombe
restent à des niveaux
à faire pâlir d’envie
n’importe quelle entreprise
de transport de voyageur
(occupation supérieure à 40 %
tout au long de l’année
avec des mois à plus de 80%).
Concurrence entre les différents moyens de transport complétement faussée
Pendant des années, l’Etat a laissé le réseau ferroviaire se dégrader et de nombreuses lignes ont été fermées, il est temps d’inverser la vapeur et de sauver ce qui peut encore l’être sous peine de voir une grande partie du réseau ferroviaire disparaître.
Alors que les trains sont peu polluant et que les accidents sont très rares, les camions ou les bus ne paient pas, ou très peu, pour les nuisances occasionnées (accident et moyens de secours, pollution, usure de la route, embouteillage…).
Par exemple, un camion use 100 000 fois plus la route qu’une voiture, les routes nationales sont payées par les contribuables et sur les autoroutes il n’y a qu’à voir la différence de péage entre un camion et une voiture pour se rendre compte que le transport routier est largement gagnant… Le train par contre, au travers des péages, finance la quasi totalité de l’entretien et de la rénovation des voies…
La concurrence entre les différents moyens de transport est donc complétement faussée !!
Par exemple, un camion use 100 000 fois plus la route
qu’une voiture, les routes nationales sont payées par les contribuables…
Le train par contre, au travers des péages,
finance la quasi totalité de l’entretien et de la rénovation des voies…
Le report modal via la Pollutaxe
Les politiques doivent maintenant avoir le courage de préparer l’avenir et mettre en place une transition à la hauteur des enjeux environnementaux dont une des première mesures serait de rééquilibrer cette concurrence pour développer les transports ferroviaires et favoriser le report des bus et des camions vers le train par l’instauration d’une véritable Pollutaxe.
Semaine de mobilisation
Nous avons nous aussi une part de responsabilité car seule la mobilisation des citoyens pourra les faire changer de cap.
Du 26 Novembre au 03 décembre, une semaine de mobilisation est organisée pour la défense des trains de nuit, d’ores et déjà des initiatives sont prévus, sur Paris, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Perpignan, Grenoble, Carcassone, Albi, Pau, Gourdan-Polignan, Bagnères sur Bigorre, Chambéry.
Plus près de chez nous, rendez-vous le vendredi 2 Décembre à 17h00 en gare de Bayonne pour le maintien des trains de nuit.
Et en attendant, n’hésitez pas à signer la pétition « Oui au train de nuit ! » qui sera adressée à Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie et des Transports, Alain Vidalies secrétaire d’état chargé des transports, Jean-Luc Gibelin Vice-Président aux transports en Région LRMP, Renaud Lagrave Vice-Président aux transports en Région Aquitaine, Philippe Tabarot Vice-Président aux transports en Région PACA, Christine Guillemy Vice-Présidente aux transports en Région ACAL, Patrick Mignola Vice-Président aux transports en Région ARA, Michel Neugnot Vice-Président aux transports en Région BFC, Françoise Coutant Vice-Présidente pour la Transition Energétique en Région Aquitaine, Agnès Langevine Vice-Présidente pour la Transition Ecologique en Région LR.