Assassinat et liberté

Je n'étais pas à la manif de l'autre jour alors qu'en 2015 j'avais été un des quatre millions descendus dans la rue pour manifester notre indignation contre l'assassinat de 20 personnes dont les victimes de Charlie. C'est l'horreur de ce massacre qui nous avait choqués. Comme d'autres, je n’étais pas sorti dans la rue pour approuver les caricatures iconoclastes de Charlie avec lesquelles je n'étais pas du tout d'accord, mais pour protester contre ce massacre. La vie est le bien le plus appréciable dont nous jouissons et nul n'a le droit de nous l'enlever. Notre respect de la vie est tel que nous avions manifesté malgré notre désaccord total avec Charlie.
Il y a des choses que tous doivent respecter si nous voulons vivre en paix entre nous, au nom du vivre ensemble. Personne n'approuvera de tags contre une synagogue, une mosquée, une église ou un monument aux morts. Charlie ignore le respect. Il avait voulu couvrir de ridicule Mahomet, et il blessait des centaines de millions de musulmans, suggérant de plus, qu'un disciple de Mahomet est un poseur de bombe en puissance. Alors que la très grande majorité des victimes des extrémistes islamistes sont des musulmans. (...)

« Les abertzales sont dans un projet pour leur pays »

ENBATAk 60 urte - Rafa VALDIVIELSO - L'abertzalisme avance, dans un engagement bien perçu celui d'un combat quotidien en défense en tout premier lieu de son cadre et territoire de vie, de l'euskara et de sa culture.
Sur les luttes citoyennes actuelles, les abertzale dénoncent le centralisme, les systèmes en place, interviennent sur les questions sociales, environnementales, soulevant maints dossiers. (...)

L’ombre brune s’étend sur Bayonne

Pierre VIGNON - Dans son dernier ouvrage, Michel Oronos dresse, en parallèle, deux portraits basques pour réussir en pointillé sa critique idéologique de l’évêque de Bayonne et appeler à la résistance.
L’évêque Aillet étend peu à peu son manteau brun sur le Pays Basque, et bien qu’il en revendique le nom, ce n’est pas celui charitable de saint Martin. (...)

“Etudier au pays pour travailler au pays”

ENBATAk 60 urte - Jean-Roch GUIRESSE - Il y a 60 ans … Le BEPC ouvrait la voie aux concours de recrutement d’entreprises publiques et administrations (Postes, Impôts, SNCF, …) ainsi qu’à l’Ecole normale d’instituteurs. Environ 30% d’une tranche d’âge poursuivait jusqu’au bac, qui ouvrait à d’autres concours de recrutement ainsi qu’à l’Université (de plein droit) et aux classes prépas. Les jeunes basques de France allaient, pour la plupart, faire leur droit, leur médecine, leur licence de math ou de langue, à Bordeaux, Toulouse et Paris.
En 60 années, de profonds changements se sont opérés. A Bordeaux et Toulouse, à l’UPPA (13 000 étudiants aujourd’hui sur 5 Campus) et aussi au Sud : Université de Navarre (créée en 1952, 15 000 étudiants, à Pampelune, Saint-Sébastien, Madrid, Barcelone, New-York), Université Publique de Navarre (1987, 10 000 étudiants), Université du Pays Basque UPV/EHU (50 000 étudiants sur 3 Campus), Deusto (12 000 étudiants à Bilbao, Saint-Sébastien), Université de Mondragon/MU (1997, 6 000 étudiants). Des changements sont apparus en termes de répartition des compétences entre l’Etat, les Collectivités territoriales (Lois de décentralisation), les autres opérateurs historiques (Eglise, CCIs, plus rarement des entrepreneurs). (...)

Décolonisations, du sang et des larmes

Si vous avez raté cette double émission diffusée début octobre par France 2, vous pouvez la revoir à la demande sur le site de cette chaîne de télévision, jusqu’au 5 décembre. Ce chapitre de l’histoire de l’État français est largement ignoré du grand public, volontairement oublié et bien peu enseigné, malgré les efforts récents de plusieurs historiens.
Ces deux émissions télévisées rencontreront un singulier écho auprès du public abertzale, non seulement parce certains d’entre nous se souviennent ou ont participé à ces évènements, mais aussi parce que les questions de la mémoire et du récit sont posées. Le vaincu a du mal à parler, il lui est très difficile de transmettre le passé, tant est pesant le poids du mépris qui s’abat sur ceux qui se soulèvent et perdent la partie. (...)

Mobilizazioak eta indar harremana erakitzeak balio du

EUSKAL KONFEDERAZIOA - Urriaren 15eko Biltzar Nagusiaren ondotik Euskararen Erakunde Publikoko ordezkariek jakinarazi dute frantses gobernuak Hiriburuko Baste-Quiéta eskola publikoan murgiltze gela bat idekitzea onartzen zuela, zenbait hilabetetako blokatze egoerari bukaera emanez. Erabaki horrek atea idekitzen die beste eskola batzuen eskaereri eta horrela murgiltzeak segitzen ahalko du garatzen.
Garaipen horrek erakusten digu iraganean frogatu ahal izan genuen bezala mobilizazioak eta indar harremana erakitzeak balio dutela! Hala ere, deitoratzen dugu beste behin hein horretaraino mobilizatu behar izatea frantses Estatuak gurasoen eta erakasleen borontatea onartu eta EEPren baitan eragile guziek eraman elkarlana gauza dezan. Gurasoak, irakasleak, Iparraldeko hautetsiak eta frantses Estatuko ordezkariak deitzen ditugu elkarlanean segi dezaten, urtez urte gero eta murgiltze gela gehiago idekitzeko, eredu horren eskaintza orokortu arte. (...)

Concordance des temps

L’exercice est connu, celui d’observer dans l’histoire plus ou moins récente les parallèles qu’elle peut offrir à des situations actuelles. Alors que vient d’être encore une fois rejetée la demande de libération conditionnelle de Jakes Esnal, après que le furent celles de ses compagnons “Txistor” et les frères Parot, la concordance de cette situation avec un événement vieux de cinquante ans quasiment jour pour jour me vient à l’esprit.
Les situations sont évidemment incomparables. Mais à 50 ans d’écart, il reste saisissant de se dire qu’un dictateur avait gracié des militants alors même qu’un conflit armé cherchait à saper son régime et qu’aujourd’hui un Etat démocratique refuse un geste de justice, d’humanité et de politique. (...)

Bakegileen mobilizazio ziklo berriko bi hitzordu nagusi

BAKEGILEAK - Urriaren 17an, Aieteko Nazioarteko Konferentziaren urteurrenean, 60 pertsona, horien artean erakundeetako ordezkari eta hautetsiak, Bakegileek deitutako biltzar berezi batean bildu ginen, irailaren 19ko mobilizazio egunaren biharamunean eraiki beharreko ekimen berriak elkarrekin zehazteko.
Atxikitako lehen mobilizazioei dagokienez, abenduaren 19an, larunbata, Luhusoko operazioaren 4. urteurrena dela eta, Bakegileek euskal presoen aldeko desobedientzia zibileko ekimen batera deitzen dugu. Ekimen hau masiboa eta determinatua izango da, eta, aldi berean, filosofia baketsuan sartzen da, pertsonen errespetuan eta pluralean, Bakegileen dinamika hasieratik animatzen duena. Bigarren mobilizazioa bat 2021eko urtarrilaren 9rako aurreikusia da ere. (...)