Un rapport qui doit se traduire par des actes

Par Pèire COSTA, Secrétaire fédéral adjoint du Partit Occitan - Un rapport a été remis à la ministre de la Culture et de la Communication ce lundi.
Rédigé à la suite du travail d'un comité de 10 personnes que la ministre avait nommé au mois de mars dernier, ce rapport contient des propositions tout à fait réalistes afin que soit mise en place une véritable politique en faveur des langues régionales.

Le Comité sur les langues régionales et le purilinguisme a été remis à la ministre

Davide Grosclaude - "Nous avons remis ce jour à la ministre de la Culture et de la Communication le rapport que le Comité Consultatif sur la Promotion des Langues Régionales a produit. J’ai participé à toutes les réunions de ce Comité et à toutes les auditions qu’il a pu faire."

"C’est un travail complet qui est rendu à la ministre. Il y a des constats et aussi une liste de propositions qui peuvent être mises en place assez rapidement.Tout dépendra de la volonté politique du gouvernement."

Un M.A.E. refusé

Jokin ARANALDE et Aitor ZUBILLAGA attendront ce 16 juillet pour être fixés.
La Cour d’Appel de PAU a examiné le 9 juillet les M.A.E. espagnols. Pour le « vétéran » ARANALDE, accusé de recrutement et de renseignements pour ETA avant 2002, le Parquet a requis la remise à l’Espagne. Pour ZUBILLAGA, un complément d’information, car les faits, vieux de treize ans semblent presque anecdotiques.

Il y a 50 ans : Enbata, aux sources de l’abertzalisme d’Iparralde

1963: Enbata organise l'Aberri Eguna d'Itxassou, acte fondateur du mouvement abertzale en Pays Basque Nord. 50 ans après, Eusko Ikaskuntza et la Fondation Manu Robles-Arangiz proposent un retour aux sources de l'abertzalisme d'Iparralde. Dans quel contexte a-t-il surgi, quelles réactions a-t-il suscité, quel a été son cheminement, qui étaient ces pionniers et en quoi leurs actes et réactions de l'époque marquent-ils encore le mouvement abertzale d'aujourd'hui ?
Mieux connaitre notre passé pour mieux comprendre notre présent et préparer notre avenir, telle est l'ambition de ce Colloque qui se déroulera le samedi 20 juillet au Musée Basque de Bayonne, de 9h30 à 16h15. En guise de présentation de ce colloque, l'historien Jean-Claude Larronde membre d'Eusko Ikaskuntza répond aux questions d'Enbata.info.

Le phénomène des réfugiés politiques basques en Iparralde du XIXè siècle à l’accueil des réfugiés de la Guerre civile (1/3)

Avec la manifestation du 15 juin à Biarritz, le collectif des réfugiés et exilés issus du conflit qui oppose le Pays Basque et l’Espagne, revient sur le devant de la scène. La présence de ces femmes et de ces hommes en Iparralde n’est pas nouvelle.
Bien qu’hier encore en grande partie réduits à la clandestinité, ils ont marqué et nourri l’histoire de nos trois provinces et celle de la revendication basque. Mais à chaque génération, à chaque défaite, le prix est très lourd à payer. Voici un regard dans le rétroviseur pour évoquer l’ampleur et les effets de ce phénomène politique.

Nouvelles vagues de réfugiés à partir des années 60 (2/3)

La répression atteindra son acmé avec la grande rafle du 3 octobre 1987. «A l’heure du laitier», 2000 policiers français procèdent à 120 interpellations qui aboutissent à 55 expulsions vers l’Espagne, 12 vers l’Algérie, 3 vers le Venezuela et 3 assignations à résidence.
La fameuse sentence du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua: «La démocratie s’arrête là où commence la raison d’Etat», vient justifier le tout. (...) En 30 ans, et c’est là encore un trait majeur de cette affaire, à l’initiative de l’Espagne, l’offensive diplomatique, l’arsenal juridique, judiciaire, policier, ne cessent chaque année de se développer. Ils prendront une dimension colossale, tous azimuts.

Une solidarité jamais simple (3/3)

Le réfugié politique basque à des époques différentes prend le visage de trois personnes illustres: celui du curé-guérillero Santa Cruz en 1873, entouré de sa garde rapprochée, celui du premier Lehendakari J. A. Agirre en 1951, face aux huissiers parisiens, celui d’Izaskun Rekalde, hurlant de peur avec ses enfants dans les bras, embarqués par les policiers français, à 6h 30 du matin, lors de la grande rafle du 3 octobre 1987.
Tous trois nous regardent. Ils incarnent le visage d’un Pays Basque dans la tourmente, qui relève la tête face à ses adversaires, envers et contre tout. Leur combat montre à ceux qui en doutent encore que seule la souveraineté pleine et entière permet aux ressortissants d’un peuple que leurs droits soient garantis.