Mauvais temps pour le règlement pacifique. Mort suspecte d’un preso de ETA. Procès sous tension. Communiqués comminatoires de ETA, immobilisme des gouvernements et de la justice…
L’ex-chef présumé de ETA, Javier LOPEZ PEÑA «Thierry», arrêté le 20 mai 2008 à Bordeaux, a été transporté d’urgence le 11 mars de Fleury à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière. Victime d’un AVC, il y a été opéré. La famille n’a été avertie que le 19 mars. Il décède le 29 et sa famille ne l’a su que le lendemain. Jugeant troubles les circonstances et l’annonce de sa mort, ses proches décident de porter plainte contre l’Administration. Des manifestations ont lieu en Euskadi.
Le 2 avril, commence devant la Cour d’Assises spéciale de Paris le procès des sept militants impliqués dans la mort à Capbreton le 1er décembre 2007 de deux gardes civils. Parmi eux, deux dirigeants : Mikel Karrera Sarobe «Ata» et Garikoitz Aspiazu «Txeroki», celui-ci déjà condamné quelques jours auparavant à 20 ans de réclusion. Les accusés se sont contentés d’une déclaration, critiquée pour sa distinction entre victimes et d’une bagarre avec leur escorte suite à un refus du tribunal de satisfaire leurs exigences.
ETA a publié le 31 mars un communiqué renouvelant ses offres de désarmement, quelque peu dévaluées depuis l’expulsion de Norvège de ses représentants pour tractations inabouties. L’Organisation y parle de «négociations», terme qui ne figurait pas dans son communiqué initial de cessez-le-feu. Elle a réaffirmé ses desiderata le jour de l’Aberri Eguna.
Autre procès, celui de Naia Lacroix accusée de destruction par attentat et incarcérée depuis un an. Le 2 avril, le Procureur de Paris a réclamé 3 ans de prison à son encontre, assortis d’un an de sursis.
Le 6 avril, nouvelle manifestation de masse à Bilbao, en faveur des preso.