A maintes reprises, la société est contrainte de lutter contre des projets aussi inutiles que coûteux en termes économiques et sociaux. Celles et ceux qui ont une préférence pour une mobilisation en faveur d’une agriculture paysanne respectueuse de l’environnement sont invité-e-s, toutes et tous, à fêter la terre nourricière à la journée de Lurzaindia, le 22 avril à Itsasu.
Les militants quelles que soient la ou les causes qu’ils défendent ont probablement parfois l’impression de redire les mêmes mots, recommencer les mêmes combats, et pas toujours le sentiment que les choses ont évolué dans le sens défendu. La vie militante c’est aussi, se battre pour un projet, ou contre un autre.
Personnellement il me semble plus dynamisant et source d’envie de se battre pour une agriculture paysanne respectueuse des ressources, que contre des projets inutiles et dévastateurs comme celui, heureusement abandonné, des mines d’or. Mais nécessité fait loi et le parcours militant est ainsi fait, les deux sont nécessaires.
A Notre- Dame-des-Landes, ou ailleurs ces combats laissent parfois un goût amer, car ils mobilisent beaucoup d’énergie. Mais ils peuvent aussi conduire à construire des alternatives ; ce fut le cas, il y a plusieurs décennies, sur les terres du Larzac.
Le droit de manger et de bien manger
Exit donc les mines d’or du Pays Basque, et c’est tant mieux ! Tant mieux, car la concurrence sur les différents usages du foncier agricole ne manque pas sans ça et demande toute notre attention : Terre nourricière ? Habitat ? Zones artisanales ? Diverses infrastructures ? Ou encore, et ce n’est pas rare, terrains d’agrément pour chevaux d’une nouvelle population aisée qui souhaite investir de grandes propriétés, anciennes fermes notamment, dont la vocation agricole se perd.
Mais que veut-on ? Comment peut-on rendre compatibles ces usages différents ? Doit-on le faire ? Dans quelques conditions?
Parce que ces questions interrogent sur la pérennisation de notre territoire, sur sa direction sociale, économique, Lurzaindia en fera le centre de la réflexion lors de la fête de la terre qui aura lieu à Itsasu le 22 avril prochain.
En choisissant la date du 22 avril, nous ferons dans le même temps écho à l’ONU qui invite à célébrer la journée internationale de la Terre nourricière programmée ce jour-là.
L’occasion de souligner qu’ailleurs dans le monde aussi on commence à manquer d’espaces agricoles, souvent accaparés par une minorité et de plus en plus dégradés.
Les crises alimentaires font aussi partie de notre monde moderne, la spéculation est devenue une habitude. Pourtant, le droit de manger et de bien manger ne devrait-il pas être en ligne d’horizon des combats politiques ?
Certes, ça bouge, l’attente sociale est là, en partie du moins, car on s’interroge parfois à observer et s’observer.
Tenez, par exemple, se passe-t-on plus facilement de manger pendant un jour ou de son portable? Ne devrions-nous pas aussi nous interroger sur nos besoins vitaux et les clés du bien vivre?