Scandale démocratique lors du Conseil d’administration d’Habitat Sud Atlantic de ce jeudi 15 décembre. Alors que les 25 élus du Conseil d’administration devaient voter pour renouveler les représentants des locataires HLM siégeant dans les différentes instances d’HSA suite aux dernières élections, c’est un véritable déni de démocratie qui s’est opéré. Refusant le vote des locataires qui ont très majoritairement choisi Alda pour les y représenter, les élus du Conseil d’administration ont bloqué l’accès aux deux représentantes d’Alda dans les commissions auxquelles elles se présentaient. Comment HSA justifie de désigner comme représentant des locataires au bureau, à la commission d’attribution des logements et à la commission d’appel d’offre le seul et même représentant des locataires, ancien élu CLCV, organisation qui n’a obtenu que 16,47 % des voix aux élections, au détriment d’Alda représentant 52,8 % des voix ? Les deux représentantes d’Alda ont claqué la porte du CA pour dénoncer ce hold-up démocratique, et appellent à présent la CLCV et HSA à prendre leurs responsabilités.
Déni de démocratie
Alda qui a obtenu 3 élus des locataires sur les 5 que compte le CA d’HSA y présentait deux candidates à 2 des 3 postes soumis à renouvellement suite aux élections du 5 décembre : l’une au bureau et l’autre à la commission d’attribution des logements (CALEOL) où sont discutées les attributions des logements sociaux. Deux commissions stratégiques pour Alda, dont l’objectif est de suivre avec attention la façon dont s’y déroulent les décisions pour veiller à leur bien fondé et leur équité. À 19 voix contre 6, les élus du Conseil d’administration (1) ont largement voté contre Alda, permettant à Serge Darnauthandy, représentant de la CLCV, de siéger à lui seul dans les trois commissions en jeu. “Cette décision est un véritable hold-up de la voix des locataires : non seulement le Conseil d’administration bafoue le résultat des urnes, mais en plus de façon délibérée et concertée puisque, à chacun des votes, 19 voix se sont exprimées contre Alda et 6 pour. Quelles consignes ont été passées ? On ne peut pas comprendre un tel vote sans consignes préalables. Une telle exclusion délibérée d’Alda ne peut que générer de la suspicion quant aux décisions qui seront prises par le bureau et la Caleol dans les mois et années à venir. Que veut-on cacher aux représentants majoritaires et intègres des locataires ? Que veut-on cacher aux locataires ? Malheureusement pour HSA, la mascarade est un peu grosse : un seul représentant des locataires, un homme qui plus est alors qu’Alda présentait 2 représentantes, obtient à lui seul les 3 commissions mises en jeu, alors même qu’il est issu d’une association des locataires ayant obtenu 3 fois moins de voix qu’Alda …” dénonce Malika Peyraut, coordinatrice générale d’Alda.
Alda appelle Serge Darnauthandy de la CLCV à démissionner
Face à la situation, les deux représentantes d’Alda ont témoigné de leur incompréhension et de leur émotion face au mépris du choix des locataires et du vote démocratique du 5 décembre, avant de quitter la salle du CA.
Alda se réunira au plus vite pour déterminer les suites qu’elle donnera à la situation, qu’elle juge inacceptable et particulièrement grave, et ne cautionnera aucun simulacre de démocratie, aucune parodie de représentation des locataires. Alda ne manquera d’ailleurs pas d’informer les locataires de la façon dont le Conseil d’Administration d’HSA a refusé le vote majoritaire qu’ils ont exprimé le 5 décembre.
Alda demande officiellement à Serge Darnauthandy de la CLCV de présenter sa démission au sein de la CALEOL et du bureau, afin que le résultat des urnes du 5 décembre soit respecté, et que le CA d’HSA doive procéder à une nouvelle désignation des représentants des locataires à ces 2 commissions. S’il ne le fait pas, il ne pourra qu’être considéré comme complice de ce viol délibéré de la volonté de la majorité des locataires d’HSA.
Demande de rendez-vous auprès de Roland Hirigoyen
Alda demande publiquement un rendez-vous à Roland Hirigoyen, président d’Habitat Sud Atlantic, pour discuter des issues possibles à la crise que vient d’ouvrir le CA réuni ce jeudi 15 décembre..
Enfin, l’association Alda, également majoritaire auprès des locataires d’Office 64 demande aux élus du Conseil d’administration d’Office 64, qui se réuniront le 20 décembre, de faire preuve de plus de respect des élections de représentants des locataires HLM qui viennent de se dérouler, et de leur résultat sans ambiguïté. La répétition chez Office 64 de la basse manœuvre qui s’est jouée aujourd’hui chez HSA ne ferait qu’accroitre la défiance et la colère qui alimente hélas une trop grande abstention à ces élections HLM. Comment les convaincre de voter davantage les prochaines fois si on ne tient aucun compte de leur vote ?
Alda, que le CA d’HSA l’autorise ou non à siéger dans ses instances, malgré tous les obstacles et toutes les connivences, continuera quant à elle de se battre de manière déterminée, efficace et intègre pour défendre tous les locataires et le droit à un logement digne et accessible à toutes et à tous.
(1) Administrateurs d’HSA élus politiques ou mis en place par des élus politiques : Roland Hirigoyen, Alain Lacassagne, Colette Mouesca, Christine Lauqué, Bruno Carrère, Jean-François Irigoyen, Jean-Paul Salducci, Annabelle Grenet, Geneviève Dallenne, Teddy Lelievre, Christelle Mange, Jean-Marc Larre, Gilles Peynoche, Jean-François Monet.
La première question qui me vient à l’esprit : c’est légal de faire ça? Comment peuvent-ils le justifier ? Et effectivement, à quoi servent les élections si leur résultat ne se traduit pas automatiquement en sièges?
Bienvenue au club ! !