Les abertzale sortent renforcés des élections législatives qui viennent de se dérouler en Iparralde. Ils en auront bien besoin pour se préparer aux inquiétantes perspectives qui se dessinent à l’échelle de l’État français.
Au soir des élections européennes qui voient l’extrême droite dans ses différentes composantes approcher les 40 %, Emmanuel Macron prend une décision où le cynisme le dispute à l’irresponsabilité politique et morale. Il dissout l’Assemblée nationale, mettant ainsi la dynamique gagnante du RN en condition de l’emporter dans un nouveau scrutin, législatif celui-là, auquel personne n’aura vraiment le temps de se préparer. Il lui ouvre ainsi les portes du pouvoir, ce qui restera pour moi impardonnable, même s’il a raté son coup grâce au sursaut unitaire —hélas trop provisoire— de la gauche et à la création du Nouveau Front populaire.
La perspective d’une arrivée de l’extrême droite au gouvernement de la France n’en n’est pas pour autant écartée même si nous avons gagné un répit d’au moins un an. En même temps que combattre cette accession, chose hélas loin de dépendre des trois seules provinces d’Iparralde, il nous faut commencer dès à présent à s’y préparer, préparer à cette dangereuse possibilité le mouvement abertzale, ses différentes structures et organisations.
Les bonnes décisions au bon moment
En ce sens, nous sortons bien évidemment renforcés de l’incroyable séquence qui vient de se dérouler en Pays Basque nord. C’est historique, les trois circonscriptions du Pays Basque nord sont passées à gauche et un député EHBai est élu, une première. Tout cela ne tombe pas du ciel et ne doit rien au hasard. Le mouvement abertzale récolte là ce qu’il a semé ces dernières années.
EHBai est désormais une organisation mûre, dotée d’une direction au logiciel globalement radicalo-pragmatique permettant à ce mouvement de fixer le bon cap et de prendre les bonnes décisions dans une configuration particulièrement complexe, une direction suffisamment homogène pour réagir bien et à temps quand le tempo politique s’accélère, voire s’emballe. Elle a clairement su être à la hauteur du défi, y compris en sachant négocier directement avec les états-majors parisiens quand cela était nécessaire.
Équation gagnante
Cela a permis de mettre en place l’équation gagnante que l’on connaît : trois candidatures issues d’une alliance globale entre gauche abertzale-compatible et abertzale de gauche. L’expérience malheureuse et les deux échecs successifs de l’équation perdante tentée sur Bayonne par la « gauche » anti-abertzale à la Henri Etcheto ont sans doute aidé à faire les bons choix.
La force militante — inégalée en Iparralde — du mouvement abertzale fait bien sûr la différence dans une élection improvisée comme celle-là, pour laquelle aucun parti n’avait eu le temps de se préparer, et où tout se décide, se met en place et se joue en quelques jours à peine. Cette masse militante au service d’une force maîtrisant de mieux en mieux les codes et techniques des campagnes électorales (organisation des comités de campagne, étude des listings électoraux et des enjeux spécifiques par quartiers et communes, porte-à-porte, etc.) a largement contribué à faire la différence, au premier tour dans la 5ème circonscription ou au second dans la 6ème, où Christian Devèze disposait d’une belle réserve de voix qui devait —en théorie— lui assurer la victoire.
Erein eta bil
Le travail de ces dernières années porte, lui également, des fruits bien tangibles. Le processus de paix crée des conditions plus favorables que jamais pour des victoires abertzale aux différentes élections. L’action des municipalités animées par des abertzale nous crédibilise et nous renforce, sur la 5ème avec le suppléant Alain Iriart, maire de Hiriburu, et sur la 6ème où Peio Dufau, adjoint au maire de Ziburu, bénéficie également de l’implication des abertzale dans la gestion municipale sur Uztaritze, Itsasu, Urruña, Biriatu etc. Les mobilisations ininterrompues de ces quatre dernières années sur les questions sensibles du foncier —notamment agricole— et du logement pèsent également sur les résultats.
Certains reprochaient à Iñaki Echaniz de consacrer trop de temps et d’énergie à défendre le droit au logement et à combattre Airbnb et compagnie, d’après eux loin d’être les principaux problèmes de la 4ème circonscription. Il est pourtant brillamment réélu. Dans la 6ème, le vainqueur Peio Dufau, représentant de la plateforme Se loger au Pays-Herrian bizi, a âprement défendu le principe de la compensation anti-Airbnb face au perdant Christian Devèze qui s’est lui fait le portevoix du lobby pro-meublés de tourisme Entzun, en plus d’être le principal avocat du projet Bouygues d’artificialisation des terres agricoles de Marienia.
Continuer, plus que jamais
Il nous faut désormais continuer plus que jamais sur la même lancée. Et mettre les bouchées doubles sur notre travail d’implantation dans les quartiers et les milieux populaires, ainsi que dans les communes pavillonnaires de la zone intermédiaire. Nous devons semer plus que jamais nos valeurs et notre projet, afin que le RN ne fasse pas sa récolte de l’isolement grandissant, de la vie par télé- procuration et des souffrances et angoisses d’une partie croissante de la population.
Les abertzale sortent renforcés des élections législatives qui viennent de se dérouler en Iparralde ??
Ah oui ???
Nous avons gagner un député sur la base d un programme NFP et non sur la base d un programme Abertzale indépendantiste . Et nous voila maintenant totalement engluer dans la gauche de France , prit malgrés nous entre LFI et ligne Glucksmann , en passant par Rousseau . Nous n avons pas élargie notre socle électorale , nous l avons restreint . Maintenant EHBai est un parti Français , trés a gauche , et qui n aura plus la capacitée de conquérir des électeurs du bloc central et du bloc extréme droite . Nous voila donc atteint du syndrome Euskadiko Ezkerra ( EE , certain devrait lire » Viaje a la nada. Principio y fin de Euskadiko Ezkerra » ) . Le grand gagnant en Pays Basque Nord est le Parti Socialiste , et la stratégie Espagnac qui consiste a domestiquer les abertzale au lieu de les combattre . Dans le cas d une dissolution en 2025 , EHBai ne sera pas présent dans la 4ém et la 5ém circo . Deux ans plus tard , suite a la dissolution post présidentielle qui verra Édouard Philippe gagner , nous maintiendront notre alliance avec le PS , et EHBai ne sera pas présent dans la 4ém et la 5ém circo .
Le député Paul Molac ( proche de l UDB ) a été élu pour la 1ér fois en 2012 , suite a une alliance EELV/PS . Il a ensuite été réélu , avec acharnement il a réussie a faire passé des lois qui furent peu après sanctionner par le conseil constitutionnel ( donc un échec au final ) . Mais la présence du député Molac n a jamais permit d augmenter les résultats électoraux de l UDB en Bretagne .
youtube : un groupe punk qui nous vient d Argentine .
– Electroshock PunkOi – HxDxNx (Hijxs De Nadie)
– Electroshock PunkOi – Jorge (Nadie se suicida en una comisaría)