Tout le mandat, rien que le mandat

JCIAu soir des résultats du 1er tour, l’Assemblée générale des adhérent-e-s de BVS a fait le choix d’ouvrir des discussions avec les 2 autres listes de gauche (BVO et Demain Bayonne), dans le cadre d’un mandat de négociation. Cette décision a été prise lors d’un vote à bulletin secret, dégageant une majorité claire. Un débat préalable avait permis à tous les avis et à tous les arguments de s’exprimer avant que chacun-e ne se positionne. Ce choix a suscité au sein de la famille abertzale de Bayonne et d’ailleurs, moult débats et réactions compte tenu du positionnement de la liste BVO (et de son chef de file en particulier) au regard de plusieurs combats inscrits au cœur de l’ADN abertzale. En tant qu’abertzale engagé dans BVS, qui plus est, dans le binôme tête de liste, il me parait important de poser de façon factuelle les éléments de réflexion et de choix portés par notre groupe.

Nous avons tout d’abord noté à l’examen des réactions suscitées, que l’option choisie par les adhérent-e-s de BVS, était parfois déformée, de manière plus ou moins volontaire.

C’est pourquoi, il est important de préciser le point suivant : Valider l’ouverture de discussions avec les autres listes de gauche dans le cadre d’un mandat de négociation, ne veut pas dire, acter un accord de fusion des gauches. Une grande partie du débat au sein de l’AG, a d’ailleurs largement porté sur cette distinction.

Je comprends parfaitement que certains abertzale auraient préféré que l’on écarte par principe toute perspective d’accord avec BVO. Les arguments qui plaident en faveur de cette position sont objectifs et fondés. C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons, que je considère, politiquement inenvisageable de soutenir l’idée d’un accord avec BVO sans négociation. C’est aussi le point de vue me semble-t-il de la grande majorité des abertzale impliqué-e-s dans BVS. L’option majoritairement choisie par l’AG de BVS, ne ferme pas la voie à un accord à gauche mais conditionne sa finalisation à une négociation sur le fond. Le mandat de négociation fixé par l’AG précise les points programmatiques et de gouvernance qui devront être pris en compte pour envisager la validation d’un tel accord (certains étant non négociables notamment la politique linguistique ou la CAPB) en cohérence avec les principaux éléments que BVS a défendu pendant la campagne (ni plus, ni moins).

Aussi tant que les discussions avec les autres listes, n’auront pas été finalisées, nous attendons des observateurs ou des acteurs, qu’ils considèrent et retranscrivent notre position, telle qu’elle a été adoptée et pas autrement.

Au regard des avis exprimés pendant nos réunions de campagne ou lors de l’AG du 15 mars au soir, on peut retenir plusieurs éléments pour expliquer le choix majoritaire des adhérent-e-s de BVS.

L’option du maintien au second tour comme premier choix au soir de l’AG, a été peu soutenue car elle aurait fait de BVS aux yeux de l’électorat de gauche bayonnais, le principal responsable de l’échec probable de la gauche et de la victoire de liste soutenue par LR et LREM. Les 2 autres listes s’étaient clairement exprimées pendant la campagne, en faveur d’un rassemblement des listes de gauche au second tour. L’appel de l’électorat de gauche à une entente des 3 listes au second tour, largement entendu durant la campagne lors des échanges avec les Bayonnais-e-s, a forcément pesé dans le rejet majoritaire de l’option du maintien au second tour.

Concernant enfin l’option majoritairement retenue, plusieurs d’entre nous ont considéré, que dans ce choix contraint, il s’agissait certainement de « la moins mauvaise des solutions ». Pour celles et ceux qui l’ont soutenue, l’option choisie présentait l’avantage politique, de ne pas faire le jeu de la liste de droite sans même examiner la possibilité d’une alliance à gauche, de cadrer la négociation par un mandat précis, et dans l’hypothèse d’un échec possible des négociations, de pouvoir s’en expliquer en toute transparence devant les Bayonnais-e-s.

Dès le lendemain de l’assemblée générale, les discussions avec les 2 listes de gauche ont démarré dans le contexte sanitaire que l’on sait. Les discussions sont interrompues depuis le 16/03 au soir, date à laquelle nous avons appris le report du second tour, en même temps que l’instauration du confinement. Elles ne pourront reprendre qu’à partir du moment où les règles sanitaires permettront à nouveau, la tenue de réunions. L’allongement du calendrier a aussi pour conséquence positive de permettre un retour en AG, après négociations, pour décision définitive.

D’ici là, la responsabilité des personnes impliquées dans la coordination de BVS sera de veiller à ce que le mandat confié par l’assemblée générale soit respecté. Tout le mandat et rien que le mandat !

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16 réflexions sur « Tout le mandat, rien que le mandat »

  1. Egun on Jean-Claude,
    Les choses ne me paraissent pas aussi simples que tu les expliques. Lors de l’assemblée du 15 mars au soir du premier tour, il y avait d’autres propositions possibles depuis une perspective de gauche Elles ont été à peine effleurées. Par exemple celle de proposer à Demain Bayonne un maintien à deux partenaires au second tour, dans le but de poser les bases d’une majorité rassemblant les abertzale, les écologistes et la gauche non jacobine, non autocrate et non sectaire pour gagner Bayonne dans six ans, et selon des conditions nous permettant de mener alors une vraie politique solidaire et écologiste dans la capitale du Pays Basque nord.
    J’ai appris par la suite que cette proposition avait été souhaitée par une forte majorité de la base de BVS, lors du vote de l’assemblée consultative du 29 février destinée à préparer le deuxième tour. Cette solution d’alliance BVS-Bihar Baiona n’a même pas été soumise au vote de l’AG du 15 mars. Ainsi, nous n’avons eu le choix qu’entre trois options très difficiles à assumer: – retrait de la liste pour raisons sanitaires; – maintien d’une liste dont la tête avait annoncé pendant le débat que ça serait sans elle pour les six ans à venir, dans le cas où elle était retenue; – aller négocier avec Henri Etcheto.
    Je passe sur le mode de scrutin avec un bulletin de vote pour le moins complexe, comportant 9 cases —si mes souvenirs sont exacts— dont il fallait cocher certaines. A cette heure tardive, après une journée passée dans un bureau de vote et près de 4 heures de réunion, il y avait de quoi s’y perdre. Et j’ai réalisé lors d’une réunion quelques jours plus tard, avec les explications de Jakes Bortayrou, que je m’étais effectivement trompé.
    Tu ne t’en caches pas —et c’est tout à ton honneur de ne pas t’avancer masqué— tu es partisan d’une alliance avec Henri Etcheto, aujourd’hui comme il y a six ans. Si nous avions alors suivi tes préférences, le Pays Basque nord n’aurait pas aujourd’hui sa première institution lui permettant d’exister, de se faire entendre et de faire valoir collectivement ses intérêts face à l’Europe, à Paris et à la méga-région Nouvelle Aquitaine. Et ne parlons pas d’autres dossiers qui nous sont chers, comme l’enseignement de l’euskara, les preso, etc.
    Pour ma part, je ne considère pas qu’Henri Etcheto soit de gauche, et n’ai aucune confiance dans les engagements qu’il prendra sur nos propositions programmatiques et autres « lignes rouges ». S’il y a bien une spécialité dans laquelle le PS excelle, c’est la trahison de ses engagements, le Pays Basque en sait quelque chose. Et je n’ai pas l’ombre d’un doute qu’Etcheto soit prêt entre les deux tours à signer n’importe quoi pour devenir maire de Bayonne. Un contrat entre trois composantes n’a de force que si nous avons les moyens de mettre en minorité celui qui refuse de l’appliquer. Sinon, ce n’est plus qu’un chiffon de papier et nous sommes l’otage du plus fort.
    Alors s’allier avec lui, lui donner les clefs de notre avenir, plutôt que de prendre le temps de préparer celui-ci afin ne pas décevoir une énième fois l’électorat populaire, par une politique « à la PS », qui enfoncerait les électeurs dans la résignation ou les acculerait au vote d’extrême-droite, ez milesker ainitz !

  2. Ellande, tu es en train de t’affoler parce que tu sens le trône de ton « prince » en danger. Pourquoi n’as-tu pas été franc plus tôt ? Pourquoi as-tu adhéré à BVS alors que tu n’en partages pas la charte fondatrice ? Pourquoi t’es-tu présenté sur notre liste ? Je suis aujourd’hui évidemment tenté d’interpétrer ton entrisme comme du barronage pro-Etchegaray. Tu penses (comme d’autres avec toi, avec exactement les mêmes éléments de langage) que nous devons encore attendre 6 ans avec Etchegaray et la droite à la manoeuvre. Ce discours nous a déjà fait perdre 6 ans. Nous n’attendrons plus. Avec toi ou contre toi, les abertzale devons avancer résolument sur Baiona. Le peuple de gauche bayonnais le réclame, il a compris qu’il fallait faire avec les Basques. Etcheto et Duzert seront eux aussi obligés de tenir compte de cette volonté très majoritaire. Ce coup-ci, si nous écoutions tes sirènes, nous ne perdrions pas seulement 6 ans de plus, mais nous condamnerions pour toute une génération l’espoir d’une gouvernance verte et solidaire. Là, tu vois, Ellande, je suis en train de me demander comment tu te justifieras, dans quelques années, alors que nous t’aurons prouvé combien tu te trompes ?

    1. Xan,
      1- J’ai adhéré à BVS parce que des personnes de Baiona berdea & elkarkidea me l’ont proposé et parce que je suis d’accord avec la charte que je crois tu as mal lu. Aussi je t’envoie le lien suivant :
      https://www.baionaverteetsolidaire.eus/fr/mieux-nous-connaitre/nos-valeurs-notre-charte
      Si le fait d’être contre une alliance derrière Etcheto signifiait ne pas respecter cette charte, il ne resterait dès lors plus grand monde à Bayonne Verte et Solidaire.
      2- Je me suis présenté parce BVS me l’a demandé. En bon militant, j’ai dit oui, mais j’ai demandé à figurer plutôt en fin de liste.
      3- Je n’ai pratiqué aucun entrisme, je m’inscris dans la continuité d’il y a six ans, où j’avais participé à la démarche Baiona 2014, en tant que simple colleur d’affiche. Continuité qui dure depuis 1983, date de la première liste abertzale et d’ouverture à Bayonne, dont j’ai fait partie… A l’époque où tes amis prônaient «élections piège à cons», nous traitaient dans un tract de «futurs notables abertzale modérés» et nous ont fait perdre l’élection de Claude Harlouchet pour 63 voix. Pour le coup, là, nous avons bien perdu six ans, Claude Harlouchet n’a été élu qu’en 1989.
      4- Tu parles de «notre liste»: s’agit-il de la liste de certains seulement ? Peux-tu citer les propriétaires de cette liste en dehors de toi-même?
      5- Nous avons déjà perdu 6 ans, dis-tu. Tu oublies que si Etcheto était devenu maire de Bayonne en 2014, jamais la CAPB n’aurait vu le jour: les cinq maires parmi les plus importants d’Iparralde auraient trainé des pieds ou auraient voté contre sa création. La démarche réussie des Artisans de la paix aurait été beaucoup difficile à mettre en œuvre, voire impossible. Le collège Estitxu Robles où ma fille est scolarisée n’aurait pas vu le jour, ou alors dans un taudis. Et nous les parents, nous serions en train de cuire et vendre quelques dizaines de milliers de talos de plus, pour tenir le coup. Nous aurions perdu la subvention régionale de 7 millions d’euros qui a permis la construction du lycée Bernat Detchepare… Crois-tu qu’avec Etcheto, avec un préfet menaçant de faire un procès, la ville de Bayonne aurait accepté d’utiliser l’Eusko? Crois-tu que le centre d’accueil de migrants, Pausa, aurait été créé, malgré la pression du préfet et de Christophe Castaner? Et si demain Etcheto maire de Bayonne détricotait tout cela?
      6- Ce n’est pas pour autant que j’ai envie d’appeler à voter Etchegaray, contrairement à ce que tu pourrais croire. C’est parce que les élus abertzale existent en tant que tels et jouent un rôle critique, de proposition et de minorité active, au service de la «société civile basque», que les choses avancent dans le bons sens en ce pays.
      8- Quant aux élus Duzert, Etcheto et autres Pallas, lorsque je lis leurs déclarations au conseil municipal, sur le collège Seaska, le désarmement ou la CAPB, je ne vois pas l’ombre d’une avancée sérieuse avec eux, mais que des reculs et des blocages en perspective. En revanche, je vois un terrain d’entente possible avec une gauche abertzale-compatible, celle de Bihar Baiona.

      1. Rien n’est acquis en politique et nos avancées sont fragiles. Avec Henri Etcheto demain maire de Bayonne, rien n’interdit qu’il remette en cause nombre des avancées qui nous sont chères, grâce à des «majorités de circonstance». C’est-à-dire comprenant des conseillers de droite comme de gauche. Pour refuser l’aménagement d’Oihana ikastola, l’extension du collège Estitxu Robles, l’agrandissement du lycée Bernat Detxepare déjà à l’étroit, abandonner l’usage de l’Eusko par la ville, fermer le centre d’accueil des migrants Pausa, créer un nouvel EPCI avec les villes de la Côte et le Seignanx (pour mieux correspondre à un «vrai bassin de vie», une nouvelle loi ouvre cette possibilité), imagine-ton un seul instant que des élus de droite tels que Sylvie Durruty ou Loïc Corrégé hésiteront beaucoup à voter avec la gauche jacobine? Bien sûr que non.
        Rappelons ici que le vote du conseil municipal bayonnais en faveur de la création de l’Agglo CAPB, le 24 mars 2016, est passé grâce précisément à une «majorité de circonstance». 15 élus sur 43 ont voté contre : à gauche, Etcheto, Duzert et Pallas ; à droite, Durruty, Soroste, Neys, Juzan, Esmieu, Langlois, Salanne, Meyzinc et Escapil-Inchauspe. Nogues, élu d’Ensemble insoumis aux côtés de Jean-Claude Iriart, a voté pour. Eskerrak zuri. Quand on connaît les positions ultra jacobines des dirigeants parisiens de la France insoumise, l’attitude de Nogues mérite d’être saluée.

        1. OK sur le message qui précède. J’ajouterai ceci : un Etcheto maire de Bayonne a une marge de manoeuvre considérable, il dispose des moyens d’action infiniment supérieurs à ceux d’un Etcheto opposant. Il peut faire pression sur les membres d’autres listes, les séduire et les convaincre sur tel ou tel dossier. Il peut aussi les débaucher en cours de mandat, en offrant à tel ou tel un poste rémunéré ou pas, poste d’adjoint, délégation, présidence de commission ou d’organisme extérieur. Profiter ainsi des appétits des uns et des autres, mais aussi des fragilités d’une ou autre composante du conseil municipal qui peut être secouée par un crise ou des tensions passagères ou définitives. Un conseil municipal n’est pas un système figé et monolithique. Ça peut bouger et évoluer pendant six ans, il ne faut pas être un grand Machiavel pour jouer là-dessus et en tirer partie.
          Et ne parlons pas du poids d’un Etcheto à la CABAB, alors qu’il dirige la capitale d’Iparralde. Inutile de faire un dessin.

        2. Bonjour Ellande Duny-Pétré, je te cite :  » Nogues, élu d’Ensemble Insoumis aux côtés de Jean-Claude Iriart, a voté pour ( l’EPCI ). Eskerrak zuri. Quand on connaît les positions ultra jacobines des dirigeants parisiens de la France insoumise, l’attitude de Nogues mérite d’être saluée. » Etant nommément cité, je me permets de te répondre, il convient que ce soit très, très, clair. Je n’ai jamais été le doigt sur la couture du pantalon aux ordres d’un parti ou d’un mouvement NATIONAL & HEXAGONAL, quel qu’il soit (j’ai été localement un des membres fondateurs du NPA) ! Et donc ce n’est absolument pas, parce que je me reconnais absolument et totalement dans le programme  » l’Avenir en commun » de la France Insoumise, et que je suis l’un des porte-parole au Pays Basque du mouvement Ensemble Insoumis ! ( notre représentante nationale et héxagonale est la Députée Clémentine Autain ) que j’adhère aux positions jacobines de Jean Luc Mélenchon, et d’autres représentants nationaux ou locaux de LFI ! J’ai toujours avec mon groupe bayonnais Ensemble, Ensemble Insoumis, Bayonne Gorriak Insoumis, comme avant quand nous étions au NPA, défendu très fortement TOUTES les  » questions basques « , (Processus de Paix, nous militons à fond au sein de Bake Bidea, identité, culture, langue basque EPCI, collectivité territoriale à statut particulier etc, etc…). Je concluerais ce petit texte, en te disant que j’ai toujours voté en accord avec mes principes et opinions, et surtout dans le respect de mes camarades de groupe….Cordialement SERGE NOGUES

    2. M. Ansalas, je me permet de vous retourner la question :
      Là, tu vois, je suis en train de me demander comment tu te justifieras, dans quelques années, alors qu’Etcheto nous aura tous bien roulés dans la farine et aura fait obstacle à toutes les revendications abertzale à Bayonne et à la CAPB ?
      Etcheto n’est pas un nouveau venu, il ne faut pas être grand clerc pour voir ce que ça donnerait s’il était élu.

  3. Milesker zuen ardatza azaltzea

    Enfin une parole claire face à une campagne d’Enbata ridicule pour noyer une future alliance des gauches à Bayonne.

    Maintenant confinement confinement seul mot d’ordre pour que les élections reprennent dans un contexte apaisé
    Aldiz nahi baduzute karraskan abertzale munduaren zatiketa ta inkoherentzian segitu … Eskerrak Enbatari ez zizte sekulan hain ekoizle izan ahaha ze pena !

    Ondo zaindu !

    1. Un militant du PS : «Ouaih…! Super! Un «lehendakari» socialiste à la tête de Bayonne et du Pays basque français ! Géniaux, ces abertzale de gauche !…. Les Angloys Jean Espilondo et Guy Mondorge sont à la retraite, mais qu’est-ce qu’ils vont être contents… De 2009 à 2012, on a réussi à faire élire le PSOE Patxi Lopez, lehendakari de l’Euskadi et maintenant, rebelote dans l’iparalde, comme ils disent ! Elle est pas belle la vie ? »

    2. Lassalle jauna,
      Vous prônez l’alliance des gauches à Bayonne. Soit. Mais juste deux questions : pensez-vous que Henri Etcheto soit vraiment de gauche? Pensez-vous qu’il souhaite construire une «union des gauches» à Bayonne? Je vous fais part de mes réponses.
      1- Henri Etcheto n’est pas de gauche. Un vieux militant l’a rappelé récemment dans un prise de position publique: «En 35 ans de militantisme à Bayonne, je crois n’avoir jamais croisé ce militant PS [Henri Etcheto] dans les milliers de réunions militantes, plus diverses les unes que les autres, auxquelles j’ai participé. J’ai pu travailler sur l’écologie, le climat, les migrants, la LGV, la culture, les transports, la finance éthique ou la relocalisation, les OGM, le processus de paix en Pays Basque ou le soutien à diverses causes internationales, avec bien des membres de son parti ou d’autres formations de la gauche classique, mais jamais avec lui ». Dans son action et dans les luttes locales marquées à gauche, Henri Etcheto a brillé par son absence. A votre avis pourquoi?

      2- Le PS, le parti d’Henri Etcheto, est-il encore de gauche? Comme chacun sait, ce parti est en ruine du fait même des choix de ses dirigeants. Après avoir clamé qu’il était «l’ennemi de la finance» François Hollande n’a cessé de faire le contraire. Je ne vais pas vous infliger la litanie de ses trahisons, en homme de gauche informé vous la connaissez parfaitement : détricotage des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance, Valls aux manettes et muselage des opposants de son propre camp à coup de 49-3, don de 40 milliards au patronat avec le CICE puis le Pacte de responsabilité. Sans parler du coiffeur de Hollande payé 9895 e par mois ou du scandale Aquilino Morelle, conseiller à l’Elysée et qui émargeait auprès d’un grand labo pharmaceutique, alors qu’il siégeait à l’ARS. Pour finir en beauté, le président socialiste a mis sur les rails les dirigeants actuels, tous anciens du PS, Macron, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner («l’éborgneur» des Gilets jaunes), au perchoir, Richard Ferrand, enrichi sur le dos des Mutuelles de Bretagne avec prise illégale d’intérêt. La liste est infinie.
      Vous êtes, j’en suis persuadé, un militant de gauche sincère et ouvert à nos thèses. Comme nous, vous êtes révulsé par les comportements et les choix d’une certaine gauche. Mais vous ne perdez pas espoir et continuez à lutter. Nous aussi, mais comprenez que nous puissions avoir des réticences, que le but premier des abertzale ne soit pas de sauver la «gauche» en déroute.

      3- Henri Etcheto prend-il les moyens de construire l’union des gauches à Bayonne ? Chacun connaît les fortes réserves qu’il nourrit à l’égard des abertzale et de leurs luttes. Celui qui veut faire l’addition des gauches à Bayonne, pratique la politique des petit pas, il se rapproche de ses futurs partenaires, il envoie des signaux suffisamment à l’avance. Il instaure peu à peu un modus vivendi et une confiance. Avec Henri Etcheto, rien de tout cela. Il poursuit à l’égard des abertzale les déclarations et les votes plus clivants que jamais. Visiblement, il n’a aucune envie de bâtir une alliance, mais de parvenir au pouvoir en écrasant ses adversaires. Dés lors, Henri Etcheto est l’acteur de son propre échec. Aveuglé par ses convictions, il organise son suicide politique. Une partie de son équipe initiale ne s’y est pas trompée: elle a fait scission et présenté sa propre liste.
      Les abertzale ne demandent pas aux socialistes de devenir abertzale. Ils leur proposent de prendre en compte une partie de leur programme, comme nous prenons en compte une partie du leur. Et cela donne une majorité qui parvient à diriger plusieurs villes importantes du Pays Basque, au nord comme au sud de la Bidassoa.
      Lassalle jauna, elgarrekin ber ametsa badugu: egun batez ezkerrak Baionako Herriko etxea bere esku izaitea. Bainan lehenik, gure borrokan logikoa eta arrazoizkoa izan behar gira. Iduri luke, gaur gure batasuna ez dugula lortuko. Bainan bihar ? Konfiantxa badut.

  4. Milesker Jean-Claude pour cette mise au point. Mais je reste comme tu t’en doutes à moitié rassuré, surtout avec la réponse de M. Ansalas : « Etcheto et Duzert seront eux aussi obligés de tenir compte de cette volonté très majoritaire ». M. Ansalas, vous parlez de quelle majorité concrètement ? parce que les urnes disent plutôt que la volonté majoritaire est de leur côté… La question d’une alliance avec Etcheto doit être posée à Baiona car elle ne va pas de soi. Elle doit même se discuter entre tous les abertzale d’Iparralde. Je ne comprends pas votre agressivité ! On ne parle pas de faire plier Etcheto et Duzert à nos idées avec notre majorité, on parle d’élire Etcheto au poste de maire et sans doute pas pour un seul mandat. Poser la question c’est faire du Baronnage ? Et merci à Enbata de permettre ce débat…

  5. Je partage l’analyse argumentée d’Ellande Dunypétré. Imagine-t-on que Henri Etcheto puisse dire comme le maire actuel de Bayonne : «L’urgence sanitaire rejoint l’urgence de libération de ces prisonniers» (Mediabask, 2020-04-08). Il s’agit des preso basques, bien sûr. On n’a jamais vu un maire de droite d’une grande ville d’Iparralde faire de telles déclarations, elle doivent lui valoir quelques grincements de dent parmi les gens de son bord.
    Henri Etcheto maire demain, et « membre de la délégation du Pays Basque pour mener les discussions avec le ministère de la Justice, et qui défend la nécessité de libérer les prisonniers basques malades et âgés, pour certains, ayant accompli 30 ans de détention », comme celui dont il veut occuper le fauteuil ? A votre avis est-ce crédible ? Les abertzale bayonnais ont bien fait de se maintenir en 2014… Ne l’oublions pas. Pour 2020, kasu ! Réfléchissons bien avant et pas de bêtises…

  6. C’était déjà décevant que Jean Claude Iriart s’associe avec un parti ouvertement contre les langues régionales et le PB mais œuvrer pour un rapprochement avec BVO et son chef de file c’est remettre en cause sa parole abertzale.
    Quelle négociation possible pour quelle avancée pour Bayonne et le Pays basque ? Le pire est à craindre !
    Ces 2 dernières années ont montré l’intérêt que portait Henri Etcheto à tout ce qui touchait au Pays basque ( langue, communauté, enseignement et Seaska, prisonniers, etc etc).
    Non les abertzale qui seraient tentés de le suivre dans sa démarche de négociation avec BVO se trompent de candidat.

  7. On comprend mieux le piètre score de BVS en lisant cette chronique de la tête de liste et les arguments éclairés de ses soutiens de premier rang. Avant d’envisager des ralliements, forcément en position de faiblesse avec un tel score, il faudrait peut-être commencer par se poser des questions simples:
    Pourquoi ce score alors que partout dans l’état français, les listes soutenues par EELV progressent significativement? Pourquoi une campagne de BVS aussi terne et sans aucun relief? Qui sont les responsables de cet échec? Les réponses à ces questions sont évidentes et les conséquences à tirer pour les militants aussi…

  8. Milesker Ellande Duny-Petre (notamment) pour ces réflexions et inquiétudes que je rejoins entièrement. Habitant en Barnekalde on pourrait me rétorquer que ce débat bayonnais ne me concerne pas. Bien au contraire ! Il concerne tous les abertzale d’Iparralde en ayant allumé le feu et faisant monter l’inquiétude, la déception (et la colère) à deux niveaux en particulier,
    . le manque de respect démocratique de la volonté des militants en écartant la proposition votée majoritairement lors d’une assemblée consultative (alliance BVS-Bihar Baiona mais alliance avec Etcheto écartée). Si elle ne correspondait pas aux attentes de la coordination, pourquoi consulter !?? Si on ne voulait pas courir le risque que cette proposition soit validée majoritairement au soir du 1er tour, pourquoi faire voter les militants !?? Est-ce que pour accéder au pouvoir (ou à l’illusion du pouvoir…!) les mouvements abertzale peuvent devenir des « partis-godillots » (comme cela a été dit des élus LREM… bel exemple !) ?
    La coordination bayonnaise rassemblant des personnages fortement identifiés du mouvement abertzale, le doute monte alors sur les pratiques sur les différentes luttes et combats sur Iparralde plus largement.
    Oui, travailler dans l’opposition peut être usant à long terme, mais se bercer d’illusions et se laisser enfumer par des promesses de campagne électorale (« Les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ! », non ?), et ainsi engager de façon évidente tout le mouvement dans une alliance-phare avec un ennemi notoire de toutes les valeurs et combats que nous portons, me semble pour le moins être destructeur des avancées que nous avons gagnées au cours de longues années, et de notre image de porteurs de projets réellement soucieux des citoyens et habitants d’Iparralde dans toutes leurs dimensions sociales, culturelles, économiques, politiques,
    .l’élection du Maire et de l’équipe dirigeante de la municipalité de Bayonne a de façon certaine un impact sur la future équipe dirigeante de la CAPB. Si les petites communes (de Barnekalde et de « l’Entrecôte » en particulier) sont majoritaires en nombre, il est évident que les élus des grandes communes de la Côte ont un réel pouvoir d’entraînement et d’orientation. Si nous prenons le risque qu’ils soient jacobins-centralisateurs et majoritairement anti-CAPB, politique linguistique de l’Euskara (et du Gascon), processus de Paix et justice pour les presos, accueil et solidarité avec les migrants, et bien d’autres encore, ce sont bien tous les abertzale d’Iparralde qui sont concernés.
    La question de base n’est donc pas « Faut-il prendre, à Bayonne et à la CAPB, le risque d’une victoire de Jean-René Etchegaray ? » mais bien plutôt « Qui a concrètement travaillé dans une majorité de valeurs communes avec nous ? Et qui nous a savonné la planche, au minimum, et chaque fois que possible renforcé la position de nos ennemis politiques et culturels? Pouvez-vous, abertzale bayonnais nous faire prendre le risque de tous ces reculs, et nous manquer de respect à ce point ? ».

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